Pour son retour sur le CFM en 308 Cup

Après avoir remporté le Challenge Open A/3 en 2015 et avoir terminé sur le podium de ce même challenge l’année suivante, Jean-Luc Miramont faisait en 2023 son retour sur le championnat. La Clio a été depuis remplacée par une Peugeot 308 Cup, une auto issue du circuit et dont la configuration ne permettait pas à l’Auvergnat de jouer les premiers rôles. Mais le plaisir était au rendez-vous, et c’est finalement ce après quoi court Jean-Luc.

Jean-Luc Miramont avait tout juste 20 ans en 1975 lorsqu’il prenait part à son tout premier rallye au volant d’une Simca 1000 Rallye 1. Une première expérience qui sera rapidement suivie par une implication en course de côte, discipline moins chronophage que le rallye. Les voitures évoluaient au fil des saisons, la Rallye I sera remplacée par une Simca 1000 Rallye II, elle-même troquée par la suite contre une Rallye III.

Les débuts sur les épreuves régionales seront suivis de participations à des manches du Championnat de France de la Montagne, et la préparation des voitures étaient confiées au Simon Racing et aux mains expertes d’Edmond Simon, le sorcier du Vaucluse. Mais la fidélité n’a qu’un temps et Jean-Luc optait par la suite pour une Talbot Samba Rallye avec laquelle il allait animer le groupe N sur le championnat durant les saisons 1984 et 1985. L’Auvergnat retrouvait ensuite le Simon Racing qui lui préparait une Renault 5 GT Turbo. Deux autres ''soufflettes'' suivront, une ex Jean-Pierre Durieu et une ex Jean-Louis Cupisol.

Au début des années 90, Jean-Luc Miramont portait son choix sur une Peugeot 205 Rallye qu’il conservera trois ans, avant de rouler avec une Citroën AX et une Peugeot 106 Rallye sortie des ateliers de Peugeot Sport. Une ''Lionne'' en chassait une autre et c’est avec une Peugeot 306 Maxi que Jean-Luc s’imposait en 2 litres sur l’édition 2000 de la Finale de la Coupe de France de la Montagne.

Après une sympathique carrière sportive derrière le volant, Jean-Luc Miramont opérait un changement radical. Il décidait en effet de se tourner vers le vélo pour prendre part à des randonnées cyclo en Auvergne. Mais l’addiction au sport automobile est souvent inscrite au plus profond des passionnés, et après une douzaine d’année d’absence, Jean-Luc Miramont retrouvait les pentes du Mont-Dore qu’il affrontait au volant d’une Clio Cup. En 2014, le pilote de Saint-Flour alignait sa Clio sur quatre manches du CFM avant de s’engager officiellement sur le championnat l’année suivante pour remporter le Challenge Open A/3. Il sera présent sur ce même challenge en 2016, et terminait troisième derrière Vivien Tonon et Eric Peyrard.

Jean-Luc Miramont fera une nouvelle pause entre 2016 et 2022, avant de se voir proposer à nouveau un volant : « En fait c’est mon ami Michel Desmarie, qui est président de l’ASA Arverne et propriétaire d’une Peugeot 308 Cup, qui m’a dit, ''Pourquoi ne ferions-nous pas quelque chose avec cette voiture''. Il court en TTE avec cette 308 et m’a proposé de me la confier pour la course de côte », explique Jean-Luc.

Si la Peugeot 308 Cup est performante, elle n’est toutefois pas configurée pour la course de côte, Jean-Luc Miramont savait donc qu’il ne pourrait pas afficher des prétentions à son volant : « Le seul objectif était de me faire plaisir. Je savais que par rapport à la Clio avec laquelle j’avais couru précédemment c’était incomparable et que j’allais pouvoir m’offrir de belles sensations. Après, en termes de résultats, j’espérais ne pas être trop largué par rapport aux pointures qui roulent dans la classe A/4, également avec des 308 Cup. »

Une séance de roulage sur le circuit du Val-de-Vienne permettait à Jean-Luc de retrouver les sensations au volant après une longue pause hivernale, et d’appréhender la saison 2023 en confiance : « Nous avons roulé avec Michel (Desmarie), mais nous n’avons pas travaillé sur la voiture, nous voulions juste nous assurer que tout fonctionnait correctement », explique Jean-Luc.

Un succès pour débuter !
La saison de Jean-Luc Miramont ne pouvait pas mieux commencer. Sur la Course de Côte de Bagnols-Sabran, où débutait sa campagne de France, c’est lui qui imposait sa Peugeot 308 Cup en tête de la classe A/4 : « J’étais le seul pilote présent avec une Peugeot 308 Cup, donc je m’impose, mais faute de concurrence », rappelle Jean-Luc en toute honnêteté. « On sait que ce n’est pas le tracé le plus facile du championnat, mais pour moi tout s’est très bien passé. »

Sur le Col Saint-Pierre, Jean-Luc Miramont retrouvait un adversaire de taille en la personne de Jean-Pierre Pope. Au final, il terminait deuxième de la classe A/4 derrière le Creusois : « Pour moi ça se passe super bien. Sur un tracé de 5 kilomètres je ne concède que trois secondes à Jean-Pierre, ce qui pour moi est plutôt très bien. » Mais une nouvelle fois Jean-Luc Miramont a le résultat modeste : « J’ai la chance d’avoir disputé cette épreuve une vingtaine de fois alors que Jean-Pierre découvre encore au fil des éditions. Mais je termine devant Manu (Brunet), en sachant que je profite de mon expérience sur cette épreuve pour être devant lui, parce qu’en performance pure il est plus rapide que moi. Mais ça fait tout de même plaisir. »

Jean-Luc Miramont n’a pas d’affection particulière pour le tracé de La Pommeraye sur lequel il n’est jamais parvenu à s’illustrer : « Même à la grande époque où je roulais vite et où je remportais des succès en 1300 cm3, je ne suis jamais parvenu à réaliser des prouesses sur cette épreuve. Il m’est arrivé de m’imposer dans ma classe, mais sans jamais signé des records. Clairement je préfère les longues courses, bien plus typées montagne. » Avec une auto configurée circuit, Jean-Luc n’avait aucune illusion sur le résultat final, et sa quatrième place de classe lui parait logique.

Auvergnat de naissance, Jean-Luc Miramont se doit d’être présent sur les deux manches de sa région natale, Dunières et le Mont-Dore. Et sa participation à Dunières lui laissera d’excellents souvenirs : « Extraordinaire », n’hésite-t-il pas à dire. « Je me suis fait un plaisir monstre et au final je termine quatrième mais en étant très proche de Manu (Brunet), Jean-Pierre (Pope) et Richard (Simon) qui me devancent. Et puis là aussi c’est une course que je connais parfaitement. Je pense que ma première participation doit remonter à 1976 ou 1977. »

Jean-Luc Miramont fondait quelques espoirs sur le Mont-Dore, mais son week-end dans le Massif du Sancy ne se déroulera pas comme il l’espérait : « Je réalise une très bonne première montée d’essais mais sur la seconde montée je casse un moyeux. J’aurais pu m’arrêter là si je n’avais pas bénéficié de l’aide de Jean-Pierre Pope et de Richard Simon qui m’ont aidé à réparer. Je profite de l’occasion pour les remercier une nouvelle fois. » Pour Jean-Luc, tout se déroulait pour le mieux sur la première montée de course, mais un tête-à-queue à ''La Tranchée'' ruinera sa seconde montée : « Et comme le week-end s’est arrêté là, je me retrouve au fin fond du classement. »

Si la saison sur le championnat de Jean-Luc Miramont se concluait au Mont-Dore, le pilote auvergnat aura l’occasion de retrouver le volant de sa Peugeot 308 Cup lors de la Finale de la Coupe de France de la Montagne : « Nous avons un pied-à-terre en Alsace et comme j’étais qualifié pour cette finale, je me suis dit qu’il serait sympa de participer. Je ne me faisais aucune illusion, je voulais juste découvrir ce tracé de la Course de Côte de Steige. »

Une saison de pur plaisir !
Avec une auto qui rappelons-le était configurée pour le circuit, Jean-Luc Miramont n’a jamais eu l’intention de défier ses adversaires du Challenge Open A/4. Le but était de se faire plaisir, « et à ce titre c’est amplement réussi. C’était très sympa de rouler avec des adversaires aussi sympas et au volant d’une voiture qui offre de belles sensations. Pour moi le bilan est largement positif même si les performances ne sont pas au rendez-vous. »

Pour ce qui est des remerciements, c’est vers sa compagne que vont les premières pensées de Jean-Luc Miramont : « Un immense merci à Christine de m’avoir accompagné sur toutes les épreuves. Un immense merci également à Michel Desmarie, président de l’ASA Arverne depuis des lustres et qui m’a permis de rouler avec cette voiture. Je n’oublie pas Jean-Pierre (Pope) et Richard (Simon) pour leur aide à l’occasion du Mont-Dore. »

La pause hivernale est mise à profit pour réviser la voiture et faire évoluer ses performances en lui apportant des ajustements : « On devrait être en mesure de lui apporter des évolutions, ce qui me permettra de repartir en 2024 à nouveau sur un Challenge Open de six ou sept épreuves », conclut l’Auvergnat qui a toujours autant envie de se faire plaisir derrière le volant.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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