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En cette année 2024, Patrick Cholley fêtait ses 35 ans de compétition dans le sport automobile. Trente-cinq années de succès, de partage et d’implication pour ce Franc Comtois qui, lorsqu’il n’évolue pas au volant de sa F3, coiffe les casquettes d’organisateur et de Président de la Commission de la Coupe de France de la Montagne.
C’est en 1977 que Patrick Cholley disposait de sa toute première licence obtenue auprès de la Fédération Française du Sport Automobile. Impliqué en tant que commissaire, il attendra une douzaine d’années avant de prendre part à sa toute première course de côte en tant que pilote. Depuis 2000, le Franc-Comtois évolue au volant d’une F3 avec laquelle il a glané plusieurs succès scratch sur des épreuves régionales et s’est illustré sur le Challenge Open DE/5 sur le championnat.
La passion que Patrick Cholley voue au sport mécanique est transmissible. Ses deux fils Ludovic et Arnaud ont suivi les traces de leur père et se présentent aujourd’hui comme des prétendants habituels à la victoire. Ils n’ont d’ailleurs pas manqué ces dernières saisons d’arracher des succès scratch en régional et de signer des victoires de groupes et de classes sur les manches du championnat.
L’implication de Patrick Cholley ne se limite pas à ses prestations derrière le volant. Et s’il a laissé en 2024 la présidence de l’ASA Luronne à Alexandre Chamagne, il s’investit toujours autant dans l’organisation des épreuves inscrites au calendrier de son ASA. Durant cette année 2025, cinq rendez-vous (rallyes, courses de côte et slaloms) seront proposés par l’ASA Luronne, avec notamment pour les Montagnards la Course de Côte du Mont de Fourche qui au mois d’août fait l’unanimité auprès de concurrents, et en septembre la Finale de la Coupe de France des Slaloms.
S’il n’est plus président de l’ASA Luronne, Patrick Cholley a accepté d’autres responsabilités fédérales. C’est lui qui préside aujourd’hui la Commission de la Coupe de France de la Montagne, une fonction qui lui permet d’avoir un regard avisé sur la discipline : « J’apprécie bien évidemment la marque de confiance que m’a accordée la FFSA » débute Patrick. « Cela fait peu de temps que j’ai intégré cette commission et je n'avais pas pour objectif d’en assurer la présidence. Mais j’avoue que c’est réellement intéressant. Être au plus près des instances fédérales permet d’avoir une vision différente. Grâce à cela je rencontre des gens venus de différentes régions, j’échange avec eux et je peux prendre conscience que les problématiques peuvent être différentes suivant l’endroit où l’on se trouve. Evoluer au sein d’une commission fait comprendre qu’il n’est pas toujours facile de changer les choses, que nous ne disposons pas d’une énorme latitude, parce que nous sommes face à des réglementations que nous ne maitrisons pas. Et puis côtoyer ceux qui travaillent au sein de la FFSA fait comprendre que contrairement à une idée largement répandue, nous pouvons compter sur le soutien de gens passionnés et compétents qui œuvrent pour le bien des différentes disciplines. La période est compliquée pour les organisateurs et c’est rassurant de savoir que nous pouvons bénéficier d’un réel soutien. Je sais aujourd’hui que l’on peut trouver des interlocuteurs lorsque l’on se pose des questions. »
Retraité, cet ancien responsable d’un service après-vente consacre aujourd’hui beaucoup de temps à la discipline qu’est la course de côte, mais n’oublie pas de préparer soigneusement sa saison. Une nouvelle fois en 2024, après avoir terminé deuxième du Challenge Open DE/5 l’année précédente, Patrick Cholley se relançait sur le Championnat de France de la Montagne au volant de sa Dallara F311 : « La F3 est pour mes fils et moi la catégorie idéale pour la pratique du sport automobile. Nous évoluons aux volants de vraies voitures de courses, issues du circuit et qu’il faut savoir faire évoluer pour les rendre performantes en course de côte. »
Les copains d’abord !
Jeune sexagénaire, Patrick Cholley n’a plus l’ambition de rivaliser avec les cadors de la F3, il laisse à ses fils le soin de jouer les premiers rôles, mais il reste malgré tout un compétiteur dans l’âme : « Je suis avant tout là pour me faire plaisir, pour partager de bons moments avec les copains. Pour le reste, je suis donc reparti avec l’espoir de faire aussi bien que lors des précédentes éditions et tenter d’accrocher le podium de la F3 », confie Patrick. « Mais je sais qu’en étant absent sur les épreuves de l’Ouest, où l’on peut marquer de gros points scratch, j’hypothèque mes chances de terminer sur le podium. Mais j’ai fait le choix de ne pas faire des déplacements aussi longs, j’en assume les conséquences. »
A Bagnols-Sabran, sur la manche d’ouverture de la saison, c’est bien le nom de Cholley qui dimanche soir figurait au sommet de la hiérarchie. Mais ce n’était pas à Patrick mais à son fils Ludovic que revenait la victoire : « C’est toujours sympa de voir un de mes fils l’emporter. Pour ma part j’ai amélioré mes chronos de l’année précédente, ce qui est pour moi le challenge que j’espère pouvoir relever », explique Patrick. « Sabran, c’est le début de saison, l’occasion de retrouver les copains, et puis ça me permet de prendre une semaine de vacances dans le Gard entre les deux premières manches du championnat. »
Cinquième des F3 à Bagnols-Sabran, Patrick Cholley accrochera la quatrième place sur le Col Saint-Pierre où Ludovic signait une seconde victoire consécutive : « Je suis très content du résultat, de la victoire de Ludo qui se bat avec des Sudistes qui sont rapides sur le Saint-Pierre, puisqu’il devance Nicolas Verdier et David Diebold », rappelle Patrick. « Il y avait un gros plateau dans le groupe DE et je suis vraiment content d’accrocher la quatrième place. »
Même si à Abreschviller Patrick terminait deuxième de sa classe derrière son fils Arnaud, le Franc-Comtois conservera un souvenir mitigé de sa participation à l’épreuve lorraine : « J’ai été victime d’une absurdité dans le règlement… », se désole-t-il. « Sur la dernière montée du Col Saint-Pierre j’avais endommagé une roue en heurtant un pont. Le pneu était détruit, et en n’ayant déjà fait deux épreuves, je me suis dit qu’il était logique de monter un train neuf à Abreschviller. Sauf que le Saint-Pierre, épreuve européenne, n’entre pas dans la réglementation de la limitation des pneumatique, et donc je ne pouvais pas chausser de pneus neufs. En clair, une crevaison sur le Saint-Pierre, m’interdisait de participer à une autre épreuve puisque je ne pouvais pas monter de pneus. »
Samedi soir, le collège n’avait d’autre choix que d’appliquer la réglementation et Patrick Cholley se voyait privé de son chrono réalisé sur la première montée de course : « Dimanche sous la pluie j’ai chaussé des pneus pluie, mais sur la troisième montée, qui était sèche, je n’ai pas été autorisé à opter pour des slicks que j’utilisais en essais et qui avait été enregistrés l’année précédente. » Patrick signait malgré tout un chrono sur l’ultime ascension, un chrono important puisque seul son fils Arnaud le devançait et que ce dernier n’est pas engagé sur le championnat : « Ça me permettait donc de marquer le maximum de points, mais dans la mésaventure je ''flingue'' un train de pneus pluie que j’ai dû utiliser sur le sec. »
Les péripéties rencontrées par Patrick Cholley feront prendre conscience d’un souci réglementaire que les instances ne manqueront pas de rectifier en modifiant la réglementation pour la saison 2025, durant laquelle chaque pilote pourra enregistrer 28 pneus pour l’ensemble de la saison : « A Abreschviller, je reconnais qu’ils n’ont fait qu’appliquer le règlement et je ne pouvais que l’accepter même si je trouvais ça aberrant. Maintenant, on a changé la réglementation, c’est peut-être grâce à moi, mais à mes dépens », commente Patrick dans un large sourire.
C’est en famille que les Cholley aborderont la Course de Côte Régionale de Souhières, une épreuve organisée chez eux en Haute-Saône et sur laquelle ils allaient signer une performance de tout premier ordre en monopolisant le podium scratch. Arnaud imposait en effet sa F3 en devançant celle de son frère Ludovic et celle de son père : « Nous avions déjà réalisé un triplé dans la classe à Turckheim, en 2023, mais jamais au scratch. Ça restera un super souvenir que je garde en tête parce que je ne sais pas si nous serons capables de rééditer un jour », sourit Patrick.
Décidemment la famille Cholley aura l’occasion de se mettre en valeur durant cette saison, car si Patrick accrochait à Marchampt la cinquième place de la classe DE/5, Ludovic terminait en tête des F3 devant Benoit Taviaux et Arnaud, son jeune frère : « Là encore nous avons connu un excellent week-end, sans le moindre problème. J’ai pu améliorer mes chronos des années précédentes, donc pour moi l’objectif était atteint. »
A Vuillafans, Patrick accompagnait Ludovic sur le podium de la classe DE/5 en terminant troisième dans le sillage de Didier Brun. Ludovic réalisait pour sa part le doublé en remportant non seulement sa classe mais également le groupe DE : « Là j’étais vraiment content du résultat parce que nous étions nombreux dans la classe. Je savais que je ne pouvais pas devancer ni Ludo ni Didier, mais je suis content d’être plus rapide que les autres pilotes évoluant en F3. »
Patrick Cholley sera ensuite présent à La Broque pour un week-end qui se soldera pour lui par une victoire de classe : « Je ne sais pas si je n’étais pas seul dans ma classe », se permet-il de rappeler humblement. « Mes fils n’étaient pas à mes côtés, mais ce fut une nouvelle fois l’occasion de retrouver les copains et de passer un excellent week-end », se souvient le Franc-Comtois qui en plus de sa victoire de classe accrochait la troisième place du groupe DE.
Durant le premier week-end d’août, Patrick Cholley officiait toujours en sa qualité de Président de l’ASA Luronne alors qu’avait lieu la Course de Côte du Mont de Fourche. Le rendez-vous était donc d’importance pour le Franc-Comtois très actif dans l’organisation de cet événement : « C’est toujours un peu compliqué quand tu dois à la fois gérer les problématiques de la course et ta propre course. Mais fort heureusement j’ai des copains qui s’impliquent énormément », rappelle Patrick. « Il y a un gros travail à réaliser en amont, et durant le week-end on est toujours tendu parce qu’on a toujours peur que quelque chose se passe mal lorsque tu fais cinq montées dans une journée avec 130 voitures au départ. »
Mais une nouvelle fois l’édition du Mont de Fourche allait satisfaire les acteurs de la discipline : « C’est à mon sens une des plus belles courses régionales, de par son tracé large et son revêtement parfait. Il n’y a pas de secret, si nous accueillons toujours autant de monde c’est que l’épreuve fait l’unanimité », analyse Patrick. D’un point de vue sportif, c’est Pierre Mayeur qui viendra inscrire son nom au palmarès de cette 41ème édition, en devançant Ludovic Cholley et Roland Bossy. Patrick terminait pour sa part à la cinquième place du scratch, deuxième de la classe DE/5.
Le long tracé du Mont-Dore requiert une parfaite condition physique, et avec l’âge, il n’est pas évident de maîtriser sur les cinq kilomètres du parcours une monoplace aussi exigeante qu’une F3 : « Ce fut compliqué pour moi. A partir des trois quarts du parcours je suis exténué et je me languis vraiment de retrouver l’arrivée. Il n’y à qu’en fin de week-end que je suis parvenu à respirer correctement pour supporter ce long tracé », confie Patrick.
Le tracé de Turckheim est tout aussi long, mais moins physique, les pilotes n’ont pas à supporter l’altitude, bien moindre que sur le Mont-Dore. En Alsace, Patrick n’allait pas manquer de se mettre en valeur en concluant sa saison par un podium de classe derrière son fils Ludovic et Benoit Taviaux : « La météo était clémente, et même si la route est dégradée, ce dont l’organisateur n’est pas responsable, nous avons passé un excellent week-end. »
« Pour rien au monde je ne voudrais louper ça »
Même s’il n’a pas de réelle prétention à l’heure de débuter sa campagne de France, Patrick Cholley ne se prive pas de signer d’excellents résultats tout au long de la saison. Une saison durant laquelle il a rejoint l’arrivée de chacune des épreuves sur lesquelles il était engagé : « C’est largement positif. Nous disposons de belles autos qui fonctionnent bien, nous passons d’excellents moments en famille, avec les copains qui sont des amis de longues dates. La convivialité qui règne sur les épreuves et tout aussi importante pour moi que la course elle-même, et une nouvelle fois cette année nous nous sommes faits réellement plaisir. Pour rien au monde je ne voudrais louper ça », confie Patrick qui termine quatrième du Challenge Open DE/5.
Du pur plaisir et des moments de convivialité que Patrick doit en partie à ceux qui l’accompagnent et que le Franc-Comtois veut remercier : « Un immense merci à mes fils Ludovic et Arnaud qui m’aident énormément dans la préparation et les choix de réglages de ma voiture. Merci également à mon épouse, Michèle qui me suit sur toutes les épreuves et qui accepte que je continue encore de prendre part à des courses, à Mélanie et Laura mes belles-filles qui nous accompagnent également sur les courses. Merci à mes partenaires, LC Racing l’entreprise de maintenance, préparation et entretien de voitures de course créée par Ludovic, l’équipementier Corbeau et le Conseil Départemental de la Haute-Saône. Et bien évidemment je tiens à remercier tout particulièrement l’ensemble des officiels et tous les commissaires sans qui rien ne serait possible et qui répondent toujours présents dans une période pourtant difficile. Je n’oublie pas le Promoteur du Championnat et son équipe qui permettent une belle mise en avant de la discipline. »
Le plaisir pris durant la saison 2024 ne peut qu’inciter Patrick Cholley à renouveler l’expérience en 2025 : « Je pense que je vais me relancer pour une nouvelle saison, toujours avec la Dallara F311 et avec un programme similaire. Je suis en train de voir avec mes garçons quelles sont leurs disponibilités. Ludo parvient à s’accorder du temps pour les épreuves, mais c’est moins évident pour Arnaud avec son boulot. En fonction de leur calendrier je dessinerai le mien. C’est un peu dommage de déplacer le camion pour une seule voiture, et je préfère avoir un de mes deux fils avec moi, comme ça ils peuvent m’aider », sourit Patrick qui sera logiquement animateur du CFM en 2025.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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