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Après de longues années passées au volant d’une Honda Civic, Julien Nouveau se lançait un nouveau défi avec une Caterham 420 R. Une belle découverte qui se solde en fin de saison par une victoire en GTTS sur la Finale de la Coupe de France des Slaloms.
Dans les années 90, c’est au volant d’un karting construit avec son père Didier et dans lequel il adaptait un moteur de moto que Julien Nouveau allait connaitre ses premières sensations de pilotage. Par la suite Julien fera l’acquisition d’un nouveau karting, plus conforme à ses attentes, et avec lequel il roulera en loisir. Mais pour s’aligner sur ses premières courses de côte, Julien portait son choix sur une Peugeot 205 Rallye. L’occasion pour lui de découvrir quelques manches du Championnat de France de la Montagne.
Après un passage derrière le volant d’une Citroën Saxo évoluant en F2000, Julien Nouveau décidait de poursuivre avec une Honda Civic avec laquelle il s’engageait sur l’intégralité des manches inscrites au calendrier du CFM pour la saison 2008. La création de son entreprise en 2009 obligeait Julien à mettre la compétition automobile entre parenthèses, mais il sera rapidement de retour, dès 2010, pour aligner sa japonaise sur sept épreuves du championnat et terminer sa campagne de France en leader de la classe N/2. Fin 2011 il accrochait également une victoire de classe sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne.
Estimant avoir fait le tour de la question et considérant qu’une implication sérieuse en course de côte nécessite de disposer de temps, Julien préférait mettre un terme à sa carrière sportive. Mais la passion restait intacte et en 2021 il ressortait sa Honda Civic du garage pour venir s’imposer sur le Challenge Open N/2 en terminant treizième du Championnat Production. Il sera à nouveau de la partie durant la saison 2022 à l’issue de laquelle il conservait son titre malgré une sortie de route sur le Mont-Dore qui mettait un terme prématuré à sa saison. La lassitude que Julien avait pu ressentir après deux longues saisons en 2010 et 2011 sera de nouveau à l’origine de l’interruption de sa campagne 2023 : « Dès Bagnols-Sabran j’ai eu l’impression de ne pas parvenir à rentrer dans la course, j’avais le sentiment de ne plus être dedans, que l’envie m’avait lâché. » Julien ne poursuivait pas sa campagne mais sera au départ de quelques épreuves régionales au volant d’un Proto JCM propulsé par un 1300 cm3.
Nouveau challenge en Caterham 420 R
Mais s’il avait décidé de courir de manière intermittente, Julien conservait un œil sur la compétition et finalement se convaincra qu’il était peut être judicieux de se lancer de nouveaux défis : « Depuis longtemps j’observais les Caterham qui sont des autos qui m’ont toujours attiré. Je me suis dit que ça serait sympa d’évoluer sur le championnat avec ce type de voiture. » Au mois de février, le Vauclusien se portait alors acquéreur d’une Caterham 420 R préparée pour le slalom. « Sachant que du slalom à la côte il n’y a pas de différences majeures, avec seulement quelques adaptations je pouvais disposer d’une voiture qui conviendrait parfaitement à la discipline. » Julien s’attelait avant tout à faire construire des jantes sur mesure afin d’adapter des pneus de Formule Renault sur sa nouvelle monture : « J’avais cet impératif d’apporter des modifications parce qu’il était impossible de trouver des pneumatiques adaptés à la côte dans la taille d’origine. Ces modifs représentaient tout de même une somme de travail conséquente. »
En s’engageant sur un Challenge Open GTTS/2, Julien Nouveau savait que la concurrence serait limitée, mais la priorité du Vauclusien était avant tout de découvrir sa nouvelle monture, les résultats n’étaient pas la priorité du moment. Mais avant de débuter sa campagne de France Julien voulait tester sa Caterham. Il lui offrira ses premiers tours de roues en l’engageant sur le slalom de Lédenon : « Cela fait de nombreuses années que je cours mais je n’avais jamais eu l’occasion de m’aligner sur un slalom. Et j’avoue que lors de cette participation à Lédenon j’ai bien accroché, c’est ce qui m’a motivé à poursuivre dans cette voie pour tenter d’obtenir ma qualification pour la Finale qui avait lieu en 2024 à Beaucaire. »
Résident à Orange, pour Julien Nouveau la Course de Côte de Bagnols-Sabran est le rendez-vous à domicile. Mais une fois n’est pas coutume le Vauclusien fera l’impasse sur l’épreuve gardoise : « Je n’étais pas prêt… Et ce n’est pas le tracé le plus facile pour découvrir une nouvelle voiture, même si je le connais par cœur. J’ai préféré donc prendre part à quelques slaloms avant de débuter le championnat », explique-t-il.
Julien Nouveau allait connaitre un début de saison compliqué en alignant sa Caterham 420 R à Abreschviller, sur une course disputée en partie sous la pluie alors que les pneus adaptés aux conditions humides lui faisaient cruellement défaut : « J’ai découvert les joies du parapluie puisque pour la première fois j’évoluais avec une voiture qui n’avait pas de toit », plaisante Julien. « Samedi la première montée sur le sec c’est bien passée, ce fut pour moi une belle découverte. Dimanche, sous la pluie, sans pneus, je ne pouvais pas faire grand-chose si ce n’est une figure improvisée sur le tracé. Sur la fin la piste a séché et j’étais plus à mon aise. Mais j’ai vraiment abordé cette épreuve comme un apprentissage », analyse Julien qui se classait deuxième du GTTS/2 derrière la Peugeot RCZ de Luc Ermann.
La dernière apparition de Julien Nouveau à Hébécrevon datait de 2008. C’est dire si le Vauclusien allait devoir retrouver l’ensemble de ses repères sur ces Teurses de Thèreval. Et Julien a bien failli ne pas être au départ de l’épreuve normande : « Sur le trajet pour me rendre à Thèreval ma voiture qui tracte la remorque est tombée en panne à 180 kilomètres de l’épreuve. J’ai appelé mon copain Franck Perrin pour lui expliquer que je ne serais pas des leurs ce week-end, que je ne pouvais pas venir… Il m’a dit de suite, ''Je viens te chercher''. Il a embarqué avec lui Florent Séchepine et ils sont venus me récupérer, n’hésitant pas à faire 360 kilomètres aller-retour. Ça fait particulièrement chaud au cœur. »
Arrivé au dernier moment Julien n’avait pas réellement le temps de bien assimiler le tracé normand : « Je ne me rappelais absolument pas à quoi ça ressemblait. Mais au fil des montées j’ai commencé à bien cerner le parcours. Au final je me suis bien amusé et j’ai passé un excellent week-end même si je suis conscient que j’aurais évidemment pu signer de meilleurs chronos avec cette voiture », estime Julien qui signait une victoire de classe sur ce premier rendez-vous de la campagne de l’Ouest.
Le Vauclusien allait récidiver à La Pommeraye, épreuve qu’il connait nettement mieux et sur laquelle il impose sa Caterham 420 R en tête de la classe GTTS/2 : « J’ai connu un week-end sans problème, durant lequel je me suis battu avec Luc (Ermann). Et puis comme ce sera le cas sur toutes les épreuves, j’étais en lutte avec la Mitjet GTTS/1 d’Aurore Louison et la Nissan GTTS/3 de Cédric Guerlot… Ça nous permettait d’avoir un challenge sympa entre nous et c’est toujours motivant. »
A Saint Gouëno Julien Nouveau signera une nouvelle victoire de classe et prendra l’ascendant sur Cédric Guerlot et Aurore Louison : « Je n’étais jamais venu à Saint Gouëno, c’était une découverte... Cette épreuve est pour moi à l’autre bout du monde et je n’avais jamais eu l’occasion de l’affronter. Mais quel plaisir, d’autant qu’il a fait beau tout au long du week-end. Je reconnais que le tracé n’est pas facile, mais j’ai vraiment adoré. » Et puis Saint Gouëno permettait à Julien de se mesurer à d’autres Caterham : « Dans la classe GTTS/2 j’étais confronté au Britannique James Moreton qui dispose d’une Caterham CSR 260 plus puissante que la mienne, mais je suis parvenu à le devancer. Et puis il y avait de nombreuses Caterham qui évoluaient sur l’épreuve dédiée aux Britanniques et ça m’a permis de me jauger par rapport à leurs chronos. »
La campagne de l’Ouest aura permis à Julien Nouveau de prendre la mesure de sa Caterham et d’améliorer ses performances au fil des montées. On le retrouvait donc ensuite à Marchampt où il viendra chercher une nouvelle victoire de classe : « Dans la classe j’étais confronté à la Honda S2000 de Franck Alloin et je parviens à m’imposer. Pour le reste j’ai passé un très bon week-end, si ce n’est que l’approche de l’épingle après le départ était difficile. Sur la Caterham, avec des petites roues ça passe sans encombre, mais avec mes pneus de Formule Renault j’avais du mal à tourner. »
La saison de Julien Nouveau sur le Championnat de France de la Montagne se terminait à Dunières où le Vauclusien signait une nouvelle victoire en GTTS/2. Mais durant son week-end auvergnat, Julien aura constamment les yeux rivés vers le ciel : « Samedi il faisait beau et tout s’est passé à merveille avec des chronos qui étaient plutôt bons avec une Caterham qui se prête bien au tracé de Dunières. Je me suis vraiment éclaté. » Mais Julien allait déchanter dimanche matin, lorsque la pluie accueillait les concurrents : « Il pleuvait des cordes, je n’avais pas de pneus pluie et j’ai dit à ma femme que je pensais charger la voiture et m’arrêter là. Elle m’a conseillé d’attendre, et elle a eu raison puisque par la suite le soleil a fait son apparition. Si j’avais dû faire l’impasse sur la première montée dominicale, j’ai pu ensuite me présenter au départ. Ma femme a bien fait de me raisonner parce que sur le dernière montée je pense que je signe mon meilleur chrono de la saison », analyse Julien qui en plus de sa victoire de classe se positionne au vingt-et-unième rang du Production.
Julien Nouveau, qui avait découvert le Slalom à Lédenon en début d’année, obtenait à l’issue de la saison sa qualification pour la Finale de la Coupe de France de la discipline qui avait lieu à proximité de chez lui, à Beaucaire : « Beaucaire propose un tracé atypique, pas évident, mais j’étais content de participer à cette finale durant laquelle les Mitjet m’ont donné du fil à retordre. Remporter le groupe GTTS sur la Finale pour ma première saison en slalom c’est plutôt réjouissant. »
Après l’Open N/2, l’Open GTTS/2
En progression tout au long de la saison, Julien Nouveau remporte le Challenge Open GTTS/2 en ayant rejoint l’arrivée de toutes les épreuves et en accumulant les victoires de classe : « Le bilan est pour moi largement positif puisqu’entre Abreschviller et Dunières je suis en constante progression. C’est pour moi satisfaisant et je suis content de disposer d’une excellente auto qui ne m’a pas causé le moindre problème. Pour moi qui voulais une voiture compétitive et fiable, je suis servi. »
Les remerciements de Julien Nouveau sont cette année familiaux : « Je tiens avant tout à remercier ma femme Joanne qui est ma première supportrice, mes trois filles – Andréa, Mathilde et Éloise – également supportrices de leur papa. Merci à mes parents (Nadine et Didier). »
Julien Nouveau ne sera pas au départ de la saison 2025, en revanche les amateurs de slaloms pourront voir évoluer la Caterham : « Mais ce n’est pas moi qui serai au volant puisque je la confie à Aurore (Louison). Pour ma part j’ai de multiples occupations, familiales et professionnelles, qui ne me laisseront que très peu de temps libre. C’est pour ça qu’il ne me sera pas possible de courir. Je verrai par la suite, il est possible que je relance la Caterham sur le championnat en 2026, on verra bien ce que je suis en mesure de faire », conclut le Vauclusien qui veut continuer à aborder les épreuves de manière ludique.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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