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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Pour Marvin Garampon-Brunet, la saison 2024 sera celle de la découverte du championnat, mais également celle de la réussite. Le jeune espoir remporte en effet le Challenge Open DE/7 en s’imposant sur huit des neuf épreuves inscrites à son calendrier.
Il faut remonter aux années 70 pour voir figurer le nom de Garampon sur des feuilles de classements de plusieurs courses de côte. C’est Jean-Paul Garampon, le grand-père de Marvin, qui s’illustrait alors. Né en 2003, Marvin n’a pas connu cette glorieuse époque, mais il conserve le souvenir de week-ends passés sur le bord de spéciales lorsqu’avec son grand-père et Ludwick, son père, il assistait en spectateurs à des rallyes et des courses de côte.
Durant sa carrière sportive, Jean-Paul Garampon a tissé des liens avec de nombreux pilotes évoluant sur le Championnat de France de la Montagne, ce fut le cas notamment avec Bernard Chamberod : « Plus tard, lorsque j’étais en âge de vraiment m’intéresser à la compétition, j’ai suivi Gilles Bréda et sa fille Emeline », confie Marvin. « Jusqu’en 2023 je les accompagnais sur toutes les courses, j’étais intégré à leur assistance ce qui m’a permis entre 2018 et 2023 de découvrir l’envers du décors de la côte et de rencontrer de nombreux acteurs de la discipline. »
Mais avant de s’immerger dans la grande famille du Championnat de France de la Montagne, Marvin Garampon-Brunet suivait une autre passion familiale, le rugby : « Mon père a joué au rugby durant plus de 20 ans, j’ai suivi en évoluant au poste d’ailier. » Mais la passion de la vitesse incitait Marvin à se tourner vers le VTT, et c’est sur deux roues qu’il fera ses premières compétitions et signera ses premiers succès.
L’éclosion d’un jeune talent
Il est rare qu’à 18 ans on dispose d’un budget conséquent pour s’investir dans le sport automobile. Marvin Garampon-Brunet ne dérogeait pas à la règle, et conscient qu’il lui serait difficile de faire ses premières épreuves en n’ayant pas de finance à consacrer à sa passion, il se tournait vers une détection de pilotes : « En mars 2021, j’ai pris part aux sélections organisées par le Wolf Racing sur le circuit de Nogaro. Ça s’est plutôt bien passé pour moi puisque durant ce week-end on disputait deux courses, et je termine deuxième de la première course et troisième de la seconde. »
Les résultats obtenus par Marvin Garampon-Brunet ne pouvaient que le motiver à poursuivre dans cette voie. Ludwick Garampon, persuadé à juste titre que son fils avait de réelles aptitudes derrière un volant, faisait l’acquisition d’un karting pour lui permettre d’acquérir de l’expérience : « Je roulais en loisir et cela me permettait de m’améliorer. » Dans la foulée, Marvin faisait la connaissance de Thomas Clausi, et en 2023, c’est au volant d’une Formule Renault du team Varois que Marvin s’alignait au départ de sa première course de côte. A Coligny, où Marvin faisait ses débuts, il se positionnait au troisième rang de sa classe avant d’accrocher la quatrième place du DE/7 à Donzy.
Le talent de Marvin Garampon-Brunet est indéniable, il le démontrera lors de la saison 2024. Mais durant l’été 2023, c’est sur une nouvelle sélection que l’on retrouvait le jeune Isérois. Il s’engageait en effet sur la sélection Feed Racing, projet initié par l’ancien pilote de F1 Jacques Villeneuve : « C’est une sélection internationale qui a pour vocation de découvrir le nouveaux talents. Elle se tient sur la piste club de Magny-Cours et de déroule aux volants de F4. Le vainqueur se voit offrir une saison en F4 au sein de la FFSA Academy », explique Marvin. « J’ai atteint les quarts de finale face à des pilotes qui affichaient des titres de Champions du Monde de Karting, c’était plutôt encourageant. »
Dès qu’il a su qu’un jour il s’installerait derrière le volant d’une voiture de course, Marvin Garampon-Brunet imaginait que ce serait avec une monoplace : « C’est ce qui est à mon sens idéal pour rouler en côte, et comme j’avais l’opportunité avec Thomas (Clausi) de réaliser ce rêve, j’ai foncé. » La collaboration avec Thomas Clausi s’avérait fructueuse et le pilote Varois proposait à Marvin de poursuivre en 2024, en engageant la Formule Renault sur le Championnat de France de la Montagne : « J’ai toujours eu envie de disputer le CFM, je ne pouvais donc pas louper cette occasion de me lancer. »
Neuf découvertes et huit victoires
Marvin Garampon-Brunet partait donc à la découverte de l’ensemble des épreuves inscrites à son calendrier 2024 : « De ce fait je n’avais pas de réelles ambitions si ce n’est d’être au départ de neuf des treize manches de la saison. Je voulais faire de mon mieux pour bien assimiler les tracés, comprendre l’approche que nécessite les épreuves. Les prétentions viendront par la suite parce qu’au lancement de la saison, quand tu vois que nous sommes huit concurrents engagés sur le Challenge Open DE/7, et que parmi les sept on compte des pilotes aussi expérimentés que talentueux, tu es conscient que ça ne va pas être facile. »
Dès la première confrontation de la saison, sur la manche d’ouverture du championnat à Bagnols-Sabran, Marvin démontrait qu’il allait falloir compter avec lui. Deuxième des Formule Renault, il terminait à seulement trois dixièmes de Thierry Bertin : « C’était inespéré parce que je ne pensais pas accrocher un si bon résultat, surtout à Bagnols-Sabran qui est un tracé particulièrement compliqué. J’étais autant surpris que super content et cela m’a permis de prendre confiance en moi, en la voiture, et dans le team. »
Sur le Col Saint-Pierre, Marvin Garampon-Brunet s’illustrait en signant son premier succès de la saison. Une première victoire assortie d’une Coupe du Meilleur Jeune en Sport : « Ça reste pour moi la plus grosse surprise de la saison parce que tout le monde me disait qu’il fallait compter deux voire trois participations avant d’être réellement performant sur cette épreuve. La longueur du tracé, les vitesses atteintes, la configuration du haut du parcours où tous les virages se ressemblent, rendent l’exercice compliqué », analyse Marvin. « Mais je me suis rapidement senti à mon aise, j’ai su rouler vite et j’avoue que c’est pour moi une très grosse surprise. Là vraiment je suis content de mon week-end. »
En s’imposant comme Meilleur Jeune sur le Col Saint-Pierre, Marvin pouvait alors afficher certaines prétentions pour la suite : « Je me suis dit que le Trophée Lionel Régal, (qui récompense le meilleur pilote de moins de 25 ans dans la catégorie sport, Ndr) était jouable. Je savais que j’allais devoir me battre avec Mylénia (Machado) et avec mes camarades de la Formule Renault, Yohan (Bardin) et Antonin (Saintmard). Après je savais que Mylénia allait participer à l’ensemble des épreuves de la saison et qu’il serait donc difficile de la contrer, mais je me suis dit que ce trophée était éventuellement un objectif atteignable. » Marvin ignorait alors que Maxime Dojat ferait son retour à mi-saison pour conserver le trophée chèrement acquis l’année précédente.
Pour un pilote qui affectionne les portions rapides, le tracé de la Course de Côte de Marchampt est un excellent terrain de jeu. Et une nouvelle fois Marvin n’allait pas manquer de s’illustrer en remportant la classe DE/7 : « C’est un super tracé, avec notamment le mythique virage de Tarrès. N’étant pas engagé à Abreschviller et en n’ayant pas participé à la campagne de l’Ouest, je craignais d’avoir perdu le rythme durant ces deux longs mois de pause. Finalement j’étais bien dans le match et j’étais assez content du résultat. »
La Course de Côte de Vuillafans sera le théâtre d’un duel entre deux jeunes talents pour la victoire dans l’Open DE/7. Marvin devait en effet contrer les attaques de Yohan Bardin qu’il devance au final d’une seconde et un dixième, pour s’offrir une nouvelle victoire de classe : « C’est indéniablement le tracé sur lequel j’ai eu le plus de mal à me ''mettre dedans''. L’environnement est oppressant entre d’un côté le rail et de l’autre la montagne. C’est serré, vraiment rapide, et avec des conditions météos délicates cette année, ce ne fut pas facile. Mais j’ai tout de même réussi à donner mon maximum, et même dans ''le dur'' je parviens à être devant, c’est plutôt bien. »
A l’occasion de la Course de Côte de Dunières, Marvin Garampon-Brunet allait opérer à un changement d’équipe. En l’absence de Thomas Clausi, c’est au sein de la structure Berreur Auto Sport que l’on retrouvait le jeune Isérois. Changement d’équipe, mais résultat identique puisque Marvin poursuivait sa succession de victoire de classe : « Le tracé est atypique et offre un grip parfois précaire, mais je suis content de ma course. Je n’avais pas mon entourage habituel, mais ça s’est hyper bien passé avec Olivier (Berreur) et son équipe. »
Comme ce fut le cas sur les épreuves précédentes et comme ce sera le cas jusqu’à la fin de la saison, Marvin Garampon-Brunet enchainera les victoires de classe. La découverte du Mont-Dore se traduira donc par un nouveau succès : « Ne serait-ce que pour le mythe que représente le Mont-Dore c’est à mon sens une de mes plus belles victoires », reconnait Marvin. « Je me suis battu avec Romain Pezot qui est un garçon très rapide et je suis vraiment content de m’être imposé. »
Pour le jeune Isérois, la Course de Côte de Chamrousse c’est le rendez-vous à domicile : « Gamin, c’est une épreuve sur laquelle je venais chaque année en spectateur. Je rêvais d’y participer, et je suis très content de signer une victoire de classe même si je suis un peu déçu de mes chronos », avoue Marvin. « Samedi j’ai eu du mal à trouver le rythme et dimanche nous avons dû composer avec de la pluie et du brouillard, ce qui n’était pas idéal pour aligner les bons chronos. Mais bien évidemment je suis satisfait de cette victoire. »
Turckheim compte parmi les ''gros morceaux'' du championnat et Marvin Garampon-Brunet aura quelques difficultés à appréhender l’épreuve alsacienne : « Ce fut le pire week-end de ma saison parce que je suis sorti samedi matin sur la première montée d’essais. Je casse un demi-train avant droit et cela nous oblige à faire un gros travail sur la voiture avant de m’élancer sur la course. » De son propre aveu la confiance n’était plus au rendez-vous et Marvin redoutait la suite du week-end. « Malgré tout j’ai pu m’aligner sur la seconde montée d’essais et enchainer avec une première montée de course où je suis vraiment très loin. Durant la soirée et une partie de la nuit j’ai fait un gros travail sur moi-même pour parvenir à me remettre dedans. » Dimanche matin, Marvin signait un excellent chrono en améliorant de plus de huit secondes son temps de la veille. « Je suis vraiment content d’avoir pu me reprendre, revenir au combat et finalement remporter la classe. »
La saison de Marvin Garampon-Brunet se concluait de fort belle manière par une nouvelle victoire de classe à Limonest : « La course se déroule à côté de chez moi et j’avais eu l’occasion d’y assister à de nombreuses reprises en spectateur. Là encore je voulais bien faire, mais pour cela il faut trouver le rythme. Samedi, sur la première montée, je ne me suis pas du tout senti à mon aise, j’ai pas du tout aimé la configuration de cette épreuve. On sortait de courses très rapides et là on doit manager un rythme bien plus mesuré. Mais finalement j’ai adoré parce que c’est atypique et que ça oblige à avoir une approche très différente. »
Vainqueur du Challenge Open DE/7
Le calendrier de Marvin Garampon-Brunet comptait cette saison neuf épreuves du Championnat de France de la Montagne, et excepté à Bagnols-Sabran où il termine deuxième, il impose sa Formule Renault en tête de sa classe sur les huit autres épreuves. Une accumulation de succès qui lui permet de remporter pour sa première saison sur le CFM le Challenge Open DE/7. Marvin termine également troisième Meilleur Jeune derrière Maxime Dojat et la Championne de France Mylénia Machado, de quoi être pleinement satisfait de sa saison : « C’est pour moi la saison parfaite, je peux difficilement faire mieux et j’avoue que c’est inespéré. Je n’aurais jamais pensé pouvoir devancer des pilotes expérimentés comme Thierry Bertin ou Didier Chaumont. Je suis vraiment pleinement satisfait. »
Une belle satisfaction que Marvin partage avec ceux qui l’accompagnent et qu’il tient à remercier : « Un grand merci au Team de Thomas Clausi et à tous ceux qui nous ont suivi, Tom (Clausi), Laurent Guittonneau et Dominique Reichling, Alain qui m’a réglé la voiture toute la saison, le papa de Thomas, Enzo le mécano du team. Un immense merci à mon père qui était présent à mes côtes sur quasiment toutes les courses de la saison, un grand merci également à ma mère et mes grands-parents qui m'ont toujours soutenu depuis mon plus jeune âge et qui me permettent de rouler à l'heure actuelle, à Tony Hubert d’ASC Racing Parts Service, Gilles et Emeline Bréda de la société Bréda Plafond, Carriage Services et la Brasserie P32. Un immense merci également à ma famille et mes amis. »
Le succès rencontré par Marvin Garampon-Brunet ne peut que l’inciter à franchir un nouvel échelon : « En 2025, c’est au volant d’une Tatuus Formula Master, avec laquelle je vais faire mes premiers tours de roues le premier week-end de décembre à l’occasion du Cévennes Race Track que je vais aborder le championnat. C’est la voiture avec laquelle roulait jusqu’à présent Thomas Clausi. » Pour cette nouvelle saison, Marvin a l’intention d’aligner sa monoplace sur douze des treize épreuves du CFM : « Avec comme objectif de me battre pour le groupe DE, mais en sachant que je vais devoir affronter de sérieux adversaires. Mais le premier objectif sera d’aller chercher le Trophée Lionel Régal qui récompense le Meilleur Jeune », conclut Marvin.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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