Pour une saison de découverte

Pour sa première saison sur le Championnat de France de la Montagne, Bruno Milliet avait décidé d’animer l’Open A/3 avec une Renault Clio. Mais en cours de saison, il troquait sa Renault contre une Seat Supercopa, au volant de laquelle il ne manquait pas de progresser en améliorant ses chronos au fil des épreuves.

Natif de Haute-Savoie, l’attrait pour le sport du jeune Bruno Milliet était tourné vers le ski et le hockey sur glace. Deux disciplines qu’il pratiquera tout au long de son enfance, avant que son père ne soit muté dans le Gard. Bruno avait 12 ans lorsque la Famille Milliet élisait domicile dans la région de Bagnols-sur Cèze : « En termes de manifestations, il ne se passait alors pas grand-chose, si ce n’est la course de côte qui accueillait une manche du Championnat de France de la Montagne », se souvient Bruno qui assistait en spectateur à plusieurs éditions.

Et si au milieu des années 90 Bruno Milliet se consacrait au triathlon et sera un triathlète de bon niveau, trottait déjà dans un coin de sa tête l’idée de s’aligner au départ de la course de côte proche de chez lui. Et c’est finalement en 2014, à l’approche de la cinquantaine, qu’il franchissait finalement le pas : « J’avais fait l’acquisition d’une Peugeot 106 F2000 que j’ai engagée sur la Course de Côte du Pont des Abarines avant d’être au départ de Bagnols-Sabran. » S’il se contentait de prendre part à deux épreuves seulement pour sa première saison, cette première expérience s’avérait enrichissante et donnera à Bruno le goût de poursuivre.

Apprentissage avec différentes voitures.
Et pour cela il achetait un Proto PRM Fun Boost avec lequel il disputait plusieurs slaloms sans toutefois délaisser la Course de Côte : « A partir de 2016 j’ai intensifié mes participations en côte », commente Bruno qui prenait alors l’habitude de changer régulièrement de voitures. On le retrouvait en effet par la suite derrière le volant d’une Citroën Saxo F2000, une Formule Renault Tatuus 2005, une Renault Clio 4 Cup, un Proto BRC, avant de faire l’acquisition de la Renault Clio 3 Cup avec laquelle il allait s’engager en 2022 sur le Championnat de France de la Montagne.

Mais avant de s’attaquer à une campagne de France, Bruno Milliet avait eu l’occasion de s’illustrer dans le Sud de l’hexagone : « En 2019, avec la Clio 4 Cup, j’ai pris part à l’intégralité des courses de côte de la Ligue Occitanie – Méditerranée. Et j’ai terminé la saison à la sixième place », se souvient-il.

En 2022, c’est donc avec une Renault Clio 3 Cup que Bruno Milliet décidait de venir se confronter aux animateurs du Championnat de France : « Je trouvais que rouler dans la classe A/3 était plutôt sympa parce que nous étions nombreux et qu’il y avait un très bon niveau », explique le Gardois d’adoption. « J’aime bien quand il y a de la concurrence, c’est la meilleure manière d’apprendre et de progresser. Et puis en plus de pouvoir me ’’tirer la bourre’’ avec les copains de la classe, cela me permettait de découvrir de nouvelles épreuves. » 2022 se présentait donc comme une saison de découverte pour Bruno Milliet qui n’avait d’autre objectif que d’apprendre de nouveaux tracés.

C’est chez lui, sur la Course de Côte de Bagnols-Sabran que Bruno Milliet débutait sa saison. Une mise en jambe qui allait lui permettre d’accrocher la deuxième place de sa classe derrière Laurent Lafosse : « Le week-end se passe plutôt bien sur un tracé que j’affectionne et que je connais bien. Et même si je ne maîtrise pas encore la maniement de la Clio de manière optimale, je suis parvenu à signer de bons chronos. Pour une première apparition dans le cadre du championnat j’étais plutôt content de ma prestation. »

C’est toujours dans le Gard que se poursuivait la saison de Bruno Milliet qui s’attaquait au légendaire Col Saint-Pierre : « Ce n’était en 2022 que ma seconde participation et j’avoue encore avoir du mal à mémoriser ce parcours où sur le haut beaucoup de virages se ressemblent », analyse Bruno qui n’avait pas eu l’occasion d’affronter le tracé cévenol depuis 2019. « Mais l’aspect positif, c’est que j’améliore mes chronos tout au long du week-end. Et cette progression est plutôt rassurante. »

C’est en suite à Quillan, sur une manche du Championnat 2ème Division que l’on retrouvait Bruno. Mais durant l’épreuve audoise, un souci de faisceau électrique l’empêchera de défendre ses chances… Pour poursuivre sa campagne de France, Bruno Milliet partait à la découverte de la Course de Côte de Vuillafans – Echevannes : « C’est un tracé qui n’est pas évident à aborder. C’est rapide, entre les rochers et quand on ne connait pas c’est compliqué de vraiment attaquer fort. Il faut vraiment avoir un gros cœur. Mais c’est un coin sympa et ce tracé reste magnifique. »

Suite de la saison en Supercopa
Sur le calendrier initial de Bruno Milliet figuraient les épreuves de Marchampt et de Dunières. Mais un changement important dans l’approche de la course allait le contraindre à déclarer forfait sur ces deux épreuves : « A Vuillafans, je me suis rendu compte que j’avais du mal à prendre en mains la Clio. Et comme j’avais l’opportunité de la vendre, j’ai préféré la céder. » Bruno ne restera pas sans monture pour autant, puisque dans la foulée il faisait l’acquisition de la Seat Léon Supercopa MK2 de Stéphane Martinet.

Au volant de sa véloce espagnole, Bruno Milliet allait d’entrée de jeu s’attaquer à une des épreuves les plus redoutées par les Montagnards, le Mont-Dore : « Ce n’était évidemment pas facile. Dans les enfilades du Mont-Dore j’avais du mal à trouver mes marques, mais cette participation me permettait d’avoir du roulage, ce qui pour mes premiers tours de roues était essentiel. Même si les chronos ne sont pas au rendez-vous, j’ai pris beaucoup de plaisir et je garde un excellent souvenir de ce Mont-Dore. »

Avant de venir affronter le Mont-Dore, Bruno avait déjà eu l’occasion de rouler avec sa Clio 4 sur le tracé auvergnat. Il en sera de même à Chamrousse où il comptait déjà une participation avant de prendre le départ de l’édition 2022 : « J’ai mieux roulé qu’au Mont-Dore et j’ai pu rivaliser avec Aurore (Dodille) et avec Abel (Sahoui). Malheureusement nous n’aurons pas l’occasion de disputer la dernière montée qui a été annulée, mais je retiendrai que je suis en progression tout au long du week-end et que c’est enthousiasmant. »

La saison sur le championnat de Bruno Milliet se concluait à Limonest, « où je me suis fait plaisir en améliorant mes chronos au fil des montées. Bien évidemment je ne me bats pas pour la victoire de classe, face à une énorme concurrence, mais c’était plutôt très bien », considère le Gardois qui termine cinquième du A/5.

Pour conclure son année 2022, Bruno Milliet sera au départ de la Course de Côte de Lodève : « Là je commence vraiment à bien rouler. » Au mois de décembre, il sera présent sur les Cévennes Race Track Hill Climb : « Et là je termine huitième du Production en m’imposant dans ma classe. C’est la première fois que je roulais sous la pluie avec la Seat, c’est pour moi très satisfaisant. »

Pour Bruno, la Supercopa est l’auto idéale
Bruno Milliet est pleinement satisfait d’une saison durant laquelle, en découvrant le championnat et en se partageant entre deux voitures, il ne pouvait prétendre à un résultat probant : « Avec la Supercopa je pense avoir trouvé la voiture qui me convient le mieux », estime Bruno qui a eu l’occasion de tester de nombreuses montures. « La Seat est plus compliquée à manier que la Clio, mais sincèrement elle correspond mieux à mes attentes. »

Sa satisfaction d’une saison réussie, Bruno Milliet la partage avec ses soutiens : « Un immense merci à mes partenaires : Déco Logo, Carrosserie Doral, BJ peinture et FAB, tous situés à Bagnols-sur-Cèze. Immense merci également au Domaine de Bres Mariage et Réception à Goudargues, à M. Christian Baume, M. Claude Roux, à Renault Saint-Laurent-des-Arbres, et à Triola Menuiserie à Laudun-l'Ardoise. »

On retrouvera donc durant cette saison 2023 Bruno Milliet au volant de sa Seat Léon Supercopa : « J’ai la ferme intention de menait à bien le programme que j’avais prévu l’an dernier. Je vais donc repartir sur sept à huit courses du Championnat de France de la Montagne en prévoyant de découvrir Marchampt et Turckheim que je ne connais pas. » Bruno se relance avec comme ambition d’améliorer ses chronos, « mais surtout de me faire plaisir et de continuer à faire de belles découvertes », conclut-il.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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