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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Absent des débats sur le Championnat de France de la Montagne en 2021, Clément Lebot faisait en 2022 son retour au volant d’une Dallara F308. Le Nantais, qui a pris l’habitude de jouer les premiers rôles au sein du Challenge Open F3, a connu une saison positive malgré un manque flagrant de performance de son moteur.
Rien d’étonnant de retrouver au départ de cette saison 2022 Clément Lebot au volant d’une F3, le Nantais voue une véritable passion pour ces monoplaces. Depuis ses débuts en 2017, Clément a toujours évolué dans le cockpit de différentes Formules 3. Après avoir terminé sixième du Challenge Open en 2018, il se classait deuxième de ce même challenge la saison suivante, dans le sillage de celui qui allait devenir Champion de France en 2022, Billy Ritchen.
La courte saison 2020, composée de six courses disputées sur trois manches du Championnat de France de la Montagne, ne permettait pas à Clément Lebot de se mettre en valeur. Une participation en demi-teinte sur le Mont-Dore et la découverte toujours complexe du tracé de Bagnols-Sabran le pénalisait dans sa quête de points.
Une Dallara F308 pour remplacer la F303
A l’approche de la saison 2021, Clément Lebot décidait de changer de voiture. La Dallara F303 avec laquelle il évoluait jusqu’alors était remplacée par une F308 avec laquelle courait précédemment Julien Maurel. Un changement de monture qui ne sera pas sans conséquence sur son programme : « Je n’ai pu débuter la saison que sur le Mont-Dore et par la suite me rendre à Turckheim. Deux participations qui bien évidemment n’offraient aucun intérêt de m’engager sur le championnat », explique Clément.
D’autant que si le ressenti de Clément au volant était plutôt bon, en termes de performances il s’avouait déçu par la compétitivité de sa nouvelle monoplace : « Finalement, en fin d’année j’ai participé aux Inter Ecuries sur le circuit du Mans, et c’est là que j’ai compris pas mal de choses en ce qui concernait les réglages de la voiture. »
Clément Lebot profitait alors de la pause hivernale pour apporter quelques améliorations à sa monoplace en vue de la rendre plus compétitive : « J’ai pu alors faire quelques tours de circuit avant de me rendre sur la Course de Côte Régionale des Teurses de Thèreval – Agneaux qui se déroule au mois de mars, avant le coup d’envoi du championnat. » Une participation qui se soldait pour le Nantais par une quatrième place au scratch, et une deuxième place de classe derrière Gaëtan Renouf.
Afin de valider les réglages, Clément se rendait sur le circuit de Fontenay-le-Comte ce qui lui permettait de mieux cerner le comportement de la F308 : « Là on a pu bien progresser pour ce qui est des réglages de l’auto, et c’était réellement indispensable. Cela m’a permis de bien faire le distinguo entre la Dallara avec laquelle je roulais précédemment et celle avec laquelle j’évolue aujourd’hui. Sur la 308, le châssis est vraiment bluffant, en revanche les performances ne sont pas transcendantes. Ca se confirmera sur chacune des épreuves car même si j’améliorais les chronos signés auparavant, ce n’était pas de manière très significative. »
En optant pour une version de la Dallara réputée plus compétitive et en ayant travaillé consciencieusement durant l’hiver, Clément pouvait afficher de vraies prétentions à l’heure d’aborder la saison 2022 : « J’avais clairement pour ambition de terminer sur le podium du Challenge Open DE/5, en essayant de jouer avec les meilleurs de la catégorie. »
En manque de puissance moteur
La semaine d’écart qui séparait les deux premières manches de la saison contraignait de rester dans le Gard durant un laps de temps assez long, ce qui n’est pas toujours conciliable avec des obligations professionnelles. Clément Lebot se devait de faire un choix entre Bagnols-Sabran et le Col Saint-Pierre, et optera finalement pour l’épreuve inscrite au calendrier du Championnat d’Europe : « Le tracé du Col Saint-Pierre est assez exceptionnel et il me paraissait logique de ne pas louper ce rendez-vous », explique le Nantais qui allait connaitre un week-end plutôt satisfaisant : « Mes chronos étaient meilleurs que ceux de 2019, à ce titre c’est positif. Après, les ténors de la catégorie, qui bénéficient d’une plus grande expérience que moi de ce parcours toujours difficile à assimiler, sont largement devant. J’ai encore du mal à bien intégrer le haut du parcours. Je me dis que ça va venir. »
Pour un pilote résident en Loire-Atlantique, la participation à la campagne de l’Ouest apparait comme un logique incontournable. Clément sera donc au départ des trois épreuves. Il retrouvait tout d’abord le tracé des Teurses de Thèreval, sur lequel il s’était illustré au mois de mars : « Pour ce qui est du déroulement de la course, j’étais très content de ma journée de dimanche, à l’exception de la dernière montée sur laquelle je n'ai pas su confirmer les bons résultats enregistrés sur les montées précédentes. Dimanche matin j’occupais la deuxième place, je me suis ensuite retrouvé troisième et sur la dernière manche Benoît (Taviaux) me passe devant. C’est en partie décevant, mais j’étais tout de même dans le match, très proche de Benoit et d’Emeline (Bréda). Ce fut à mon sens ma meilleure course de la saison. »
A La Pommeraye, Clément allait entamer un nouveau duel face à Benoit Taviaux pour finalement accrocher la deuxième place de sa classe : « Là je suis à la maison, donc je m’attendais toujours à faire mieux », reconnait le Nantais qui partait à la faute sur la dernière ascension : « Je suis sorti sur le début du parcours et je me suis retrouvé avec un poteau téléphonique dans le ponton. Finalement, j’ai causé moins de dégâts que ce que je craignais. Donc un peu déçu par cette petite sortie, mais malgré tout content du résultat final. »
Le duel entamé avec Benoit Taviaux se poursuivait en Bretagne où Clément se classait une nouvelle fois deuxième des F3 à Saint Gouëno, juste derrière son rival : « C’est une épreuve que j’adore, tant pour son tracé que pour l’organisation. C’est un tracé sur lequel en principe je suis plutôt bien et ça reste mon épreuve fétiche sur la campagne de l’Ouest », avoue Clément qui reconnait avoir passé un excellent week-end breton à l’issue duquel il termine dans le top 10. « En 2019 j’avais déjà terminé deuxième des F3 derrière Paul Buckingham, et puis j’adore toujours le côté festif de Saint Gouëno. S’il y avait un classement des épreuves du championnat, il est clair qu’ils auraient la médaille d’or. »
Le manque de performance du moteur de sa Dallara F308 se faisait ressentir de manière plus flagrante sur le tracé de Vuillafans où les nombreuses relances nécessitent de disposer d’un groupe propulseur affuté : « Je ne veux pas accabler exclusivement le moteur, je dois reconnaitre qu’à Vuillafans j’ai plus de mal qu’ailleurs » reconnait Clément en toute honnêteté. « Mais tout de même j’ai le sentiment de ne pas pouvoir pleinement exploiter la mécanique. J’étais ’’moins vite’’ qu’en 2019 et sur ce tracé rapide on comprend aisément qu’il faut disposer d’un bon moteur. »
Cinquième des F3 à Vuillafans on retrouvait ensuite Clément Lebot à Marchampt où l’annulation de la dernière montée de course allait le laisser sur sa faim : « C’est une épreuve que j’affectionne particulièrement. Le cadre est magnifique, c’est très plaisant. Je voulais disputer sur cette dernière montée sur laquelle je misais beaucoup en optant pour de nouveaux réglages, et finalement je ne saurais jamais s’ils auraient pu m’offrir un regain de compétitivité. »
S’il apprécie Marchampt, Clément ne raterait pour rien au monde la Course de Côte du Mont-Dore, épreuve mythique qui offre de belles sensations : « De plus j’ai des amis qui habitent à côté et cela nous donne l’occasion de nous retrouver et de rester plusieurs jours en Auvergne. » Heureux de retrouver le Massif du Sancy, Clément sera également ravi de sa prestation : « Cela faisait des années que je stagnais en signant toujours les mêmes chronos, et cette année je réalise une belle amélioration de près d’une seconde. Alors certes je suis toujours en retrait par rapport aux meilleurs de la catégorie, mais satisfait de ce que je réalise. »
Sixième des F3 sur le Mont-Dore, Clément Lebot ira chercher une cinquième place à Turckheim, épreuve sur laquelle se concluait sa saison sur le Championnat de France de la Montagne : « Je connais mieux Turckheim que le Saint Pierre, mais j’ai un peu le même ressenti, avec une certaine méconnaissance sur le haut du parcours. Sur le bas du tracé je suis dans le match, mais par la suite ’’j’en laisse’’ pas mal. Il va falloir que je bosse là-dessus. »
Quatrième du Challenge Open F3
L’objectif initial de Clément Lebot au départ de cette saison 2022 était de terminer sur le podium. On le retrouve finalement à la quatrième place du Challenge Open F3 : « J’étais dans le match à plusieurs reprises, et même si j’ai le sentiment d’avoir été pénalisé par un manque de puissance moteur, le résultat reste positif. Et puis j’ai réalisé de gros progrès sur la voiture quand je compare à ce que j’avais connu en 2021 au Mont-Dore et à Turckheim où je n’étais absolument pas dans le coup. »
Une semaine après Turckheim, on apprenait la disparition de Jacques Lebot, le père de Clément, qui depuis ses débuts l’accompagnait sur les courses. Clément avoue que la disparition brutale de son papa fut un choc violent à encaisser. Tous les acteurs du Championnat de France de la Montagne garderont en mémoire un homme d’une immense gentillesse et d’une grande discrétion.
Les premiers remerciements de Clément vont bien évidemment vers ses parents et vers Pauline sa compagne : « Un grand merci également à mes partenaires, Kennol et Direct Batteries à Nantes, Sistem, A.J Energy, ainsi qu’à Michelin et à tous les copains qui m’aident durant la saison. »
Au mois d’octobre, Clément participait une nouvelle fois aux Inter Ecuries sur le circuit du Mans : « J’ai voulu profiter de l’occasion pour tenter un réglages sur le moteur afin de voir s’il était possible de le rendre plus performant. Lors des essais, il était flagrant qu’il fonctionnait beaucoup mieux, et j’ai pu faire 20 minutes d’essais sans problème et en étant enchanté du résultat. Mais par la suite, sur la deuxième séance d’essais libres, le moteur à cassé au bout de deux tours. »
Le moteur de Clément est actuellement en reconstruction, mais bien évidemment cela engendre des frais : « Et les réparations sont d’autant plus compliquées qu’il n’est jamais évident de trouver des pièces pour un moteur Mercedes. Donc pour l’heure, je ne sais pas de quoi sera faite ma saison 2023. J’espère être prêt pour la campagne de l’Ouest, mais je ne pense pas que je serai en mesure de disputer le championnat, parce que les budgets vont être bien amputés par la reconstruction du moteur. Mais je ferai tout pour être au départ de quelques épreuves », conclut Clément.
Propos recueillis par Bruno Valette ©
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