En cette saison 2019, Frédéric Neff retrouvait le Championnat de France après avoir coiffé deux couronnes de Champion de Suisse en 2017 et 2018. Le pilote Helvétique, fidèle à Porsche, n’a pas manqué une nouvelle fois de se battre pour une place sur le podium de plusieurs manches du Championnat de France, en venant défier les prétendants à la victoire.
On se souvient que lors de la saison 2017, Frédéric Neff avait joué sur deux tableaux. Sa participation à son Championnat National s’était soldée par un titre de Champion de Suisse, et ses apparitions sur le Championnat de France de la Montagne, lui avait permis de se hisser sur le podium du Challenge Open GTTS/4.
En 2018, Frédéric concentrait ses efforts sur le Championnat Suisse, efforts d’autant plus intenses, que pour prétendre à un nouveau titre, il se devait d’améliorer ses propres records. Le championnat helvétique a en effet comme spécificité d’attribuer des points aux pilotes qui améliorent les meilleurs chronos de chaque classe sur les épreuves. Mission accomplie pour Frédéric Neff qui, malgré la difficulté du challenge à relever, coiffait fin 2018 une seconde couronne consécutive. En dehors des frontières de la Confédération, il sera également présent à Abreschviller et à Marchampt, et prendra part à la Course de Côte d’Eschdorf au Luxembourg.
2019, priorité au Championnat de France
Pour 2019, il décidait d’axer ses participations sur le Championnat de France, tout en faisant quelques apparitions sur les épreuves de sa Suisse natale… Sa parfaite connaissance de sa Porsche 996 permettait à Frédéric Neff d’aborder la saison sans se préoccuper d’essais préparatoires, et en s’alignant directement à Abreschviller.
L’objectif de Frédéric était cette année de tenter d’accrocher le Challenge Open GTTS/4 à son palmarès. Mais l’ensemble des animateurs de cette classe ayant décidé de ne pas prendre part à l’intégralité du Championnat, tous les concurrents se retrouvaient non pas en Elite mais en Open, et de ce fait la concurrence s’annonçait particulièrement relevée : « J’ai de suite compris qu’il me serait impossible de jouer une carte face à des pilotes qui, s’ils ne disputaient pas l’ensemble du Championnat, allaient être au départ d’une dizaine d’épreuves alors que mon calendrier initial en comptait sept », analyse le pilote Suisse.
S’il a démontré à maintes reprises qu’il était en capacité de se battre pour le podium, Frédéric Neff sait qu’il ne peut absolument pas prétendre au titre : « Mes obligations professionnelles ne me permettent pas de venir en France disputer treize épreuves. C’est déjà bien pour moi d’être au départ de six ou sept. De ce fait je n’ai aucune ambition, si ce n’est celle d’améliorer mes propres performances. »
A l’heure d’aborder la Course de Côte d’Abreschviller, la première épreuve inscrite à son calendrier 2019, Frédéric Neff reconnait qu’il était peut-être en manque de roulage : « Le week-end s’est déroulé sous la pluie, ce qui ne me dérange pas, loin de là. Après, la concurrence était importante et je me devais de retrouver mes marques après un long laps de temps sans compétition », estime Frédéric qui n’avait pas eu l’occasion de s’exprimer derrière le volant depuis le mois d’octobre précédent, où il avait participé à la Course de Côte de La Roche-en-Ardenne, en Belgique. Au final, en Lorraine, il parvient tout de même à placer sa Porsche au quatrième rang derrière les habitués du Championnat que sont Nicolas Werver, Pierre Courroye et Yannick Poinsignon.
A Marchampt, c’est une nouvelle fois au pied du podium que l’on retrouvait Frédéric Neff : « C’est une course que j’apprécie réellement, et j’avoue que je suis chagriné par le fait que je ne pourrai certainement pas être au départ en 2020. L’ambiance est excellente, j’ai une nouvelle fois passé un très bon week-end, dans un cadre et sur un tracé que j’affectionne. »
Le plaisir sera également au rendez-vous à Vuillafans où, une nouvelle fois, Frédéric plaçait sa Porsche au quatrième rang : « Je me suis bien rapproché des pilotes qui terminent sur le podium, ce qui est pour moi très positif. Je suis réellement satisfait de mes chronos, et là encore j’ai passé un très bon week-end. »
A nouveau sur le podium à Chamrousse
Frédéric Neff avait déjà eu par la passé l’occasion de monter sur le podium à Chamrousse, une performance qu’il rééditait à l’occasion de cette édition 2019 : « Le week-end a plutôt bien commencé puisqu’à l’issue de la première montée d’essais j’occupais la tête du classement Production. Mais j’avais dans l’idée que ça n’allait pas rester comme ça », ironise Frédéric. « Par la suite, je me suis bien battu pour finalement terminer sur le podium, c’est très satisfaisant » confie-t-il.
« J’ai vécu mon plus mauvais week-end de course depuis des années », estime Frédéric lorsque l’on évoque sa participation à Turckheim. « Mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Je ne me suis jamais présenté au départ avec les bons pneus, et si j’étais plutôt bien sur le premier partiel, par la suite, je m’en suis ’’fait coller’’ des wagons en perdant près de trois secondes au kil’. Je suis totalement passé à côté de la course », analyse le Suisse qui cette année découvrait le tracé alsacien. « J’avais le sentiment d’avoir pourtant bien bossé ce parcours, mais visiblement j’étais à côté de la plaque. »
En dehors du Championnat de France, Frédéric Neff était cette saison au départ de la Course de Côte d'Ayent-Anzère, épreuve comptant pour le Championnat Suisse : « C’est la course de notre championnat que j’apprécie le plus et sur laquelle chaque année je passe une semaine, ce qui permet de concilier course et fête avec les copains. Sur cette épreuve, j’améliore de deux secondes et demie un record établi en 2002 ou 2003. Cela vient à mon sens de la progression que j’ai eu depuis Marchampt. »
Par la suite on retrouvait Frédéric à Saint Ursanne – Les Rangiers, où là encore il se dit satisfait de son week-end : « J’améliore mes chronos de la précédente édition de plus de deux secondes. » Le pilote de Moutier alignait ensuite sa Porsche 996 sur la Course de Côte de Châtel-St-Denis-Les Paccots, dernière manche du Championnat suisse : « Et là encore j’améliore mon record de manière significative. »
Trois records visés, trois records obtenus
Pour cette saison 2019, Frédéric Neff s’était fixé comme objectif de prendre part au Championnat de France de la Montagne et de signer des records sur les trois manches suisses prévues à son calendrier : « L’objectif est donc atteint, ça ne peut que me satisfaire. Le bilan de ma saison est très positif, d’autant que ma priorité, avant même les résultats, c’est de me faire plaisir, et que le plaisir était cette année encore au rendez-vous. »
Le Champion Suisse a une nouvelle fois connu une belle saison en participant notamment aux épreuves françaises. Il veut aujourd’hui profiter de l’occasion pour remercier ceux qui lui ont apporté une aide : « Merci à Egmo qui gère le moteur et la gestion électronique de ma Porsche, et en particulier à Nick Portenier, merci à Richard et Will de la Carrosserie Winiger, à Alain de J.F. Pneus, à ma compagne Marlyse, son fils Lyan et notre fille Ayline, à mon mécano J.R Cretegny le Champion Suisse des Frauputz, et à mon ami Nicolas Werver qui m’apporte son soutien. »
Pour 2020, Frédéric Neff se fixe de nouveaux objectifs, et ne sera donc pas un animateur assidu du Championnat de France : « Ce n’est pas que je n’aime pas le Championnat de France de la Montagne, ou que j’ai des griefs contre lui, bien au contraire. Mais en fin d’année 2020, il y aura les FIA Hill Climb Masters au Portugal, et je tiens à me qualifier, et pour cela, il faut que je signe des résultats chez moi en Suisse. Je vais donc me focaliser avant tout sur mon championnat national. »
Pour autant, Frédéric Neff ne va pas délaisser totalement le Championnat tricolore : « J’apprécie tout particulièrement l’accueil qui nous est fait sur les épreuves du Championnat de France de la Montagne, et franchement c’est un vrai plaisir de venir courir en France. Je viendrai donc à Abreschviller, à Vuillafans, malheureusement je ne serai pas à Marchampt qui se déroule en même temps que la première manche du Championnat Suisse. Mais il est clair que dans l’avenir je ferai de mon mieux pour disputer le plus d’épreuves possible en France. »
Propos recueillis par Bruno Valette ©
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