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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Ancien pilote de circuit, Jean-Marie Brisard a eu l’occasion de s’illustrer par la suite en course de côte en remportant le Challenge VHC du groupe 4 au volant d’une Alpine. En 2024 le Haut-Saônois rejoignait les Modernes, pour découvrir le maniement d’une Peugeot 306 Maxi.
L’ASA Luronne, au sein de laquelle est licencié Jean-Marie Brisard, a toujours été très active. Le Haut-Saônois se souvient que durant les années 70 l’entité Franc-Comtoise comptait parmi ses membres des pilotes de la trempe de Jacques Henry ou Aimé Dirand qui portaient haut les couleurs de l’ASA au niveau nationale. Jacques Henry sera d’ailleurs sacré à deux reprises Champion de France des Rallyes en imposant son Alpine A110 sur la discipline à l’issue des saisons 1974 et 1975.
La Haute-Saône, qui a vu naitre Jean-Marie Brisard, dispose de nombreuses épreuves routières, et le village de Gray d’où il est natif comptait parmi ses résidents la famille Lasselin. Pierre Lasselin fondera à Gray la marque Christine Laure, association des prénoms de sa fille et de sa petite-fille, marque qui depuis soixante-ans propose chaque année une nouvelle collection de vêtements pour femme. Mais la marque est également bien connue des passionnés de sport automobile parce qu’elle fut partenaire de nombreux pilotes de renom : « Nous comptions parmi nos amis la famille Lasselin et de ce fait nous ne pouvions pas passer à côté du sport automobile », débute Jean-Marie Brisard. « A la grande époque, je crois savoir que pas moins de cinq voitures disputaient le Tour Auto sous les couleurs de Christine Laure », se souvient-il.
C’est en 1976 que Jean-Marie prendra sa première licence auprès de la FFSA pour faire ses débuts avec une MEP X27, du nom de son concepteur Maurice Emile Pezoux. C’est au volant de cette monoplace propulsée par un moteur Citroën que le Haut-Saônois prendra part à ses premières courses de côte. Mais rapidement Jean-Marie délaissait la côte pour se consacrer au karting. Rejoint par son frère Sébastien, de treize ans son cadet, ils animeront de nombreuses épreuves de kart durant les années 80 et 90.
Les années circuits
En 1990, Jean-Marie décidait de faire l’acquisition auprès de Bruno Bazaud d’une Chevron B48, une Formule 2 qu’il alignera en courses de côte : « Durant deux ans je me suis aligné essentiellement sur des épreuves régionales, et j’ai fait quelques apparitions sur des épreuves du championnat. » En 1992 c’est Olivier Clairet qui se portait acquéreur de la Chevron alors que Jean-Marie portait son dévolu sur une March 762, toujours une Formule 2 : « A partir de ce moment-là nous nous sommes tournés vers les circuits. Avec mon frère nous avons couru en circuit à partir de 1992 jusqu’en 2010. »
L’occasion pour les frères Brisard de s’exprimer au volant sur des tracés prestigieux : « Nous avons pu courir à Spa-Francorchamps, sur le Nürburgring en Allemagne, à Monza en Italie sur le Castellet et à Magny-Cours. On évoluait déjà en Historique et c’était particulièrement plaisant de retrouver des tracés mythiques, notamment en Grande-Bretagne comme celui de Donington où des circuits moins connus mais tout aussi attractifs comme celui de Thruxton. » Après une vingtaine d’années passées sur les circuits, Jean-Marie revendait sa monoplace à Martin Stretton, pilote britannique qui affiche un palmarès plus qu’honorable. Jean-Marie faisait alors une pause, tout en continuant à se faire plaisir au volant d’une Porsche GT3 RS qui viendra goûter du circuit lors de divers Tracks Days.
Le décès de son épouse en 2014 sera pour Jean-Marie une épreuve difficile à traverser, et le goût de la compétition semblait l’avoir abandonné. Mais en 2020, face à l’insistance de Sébastien, son cadet, Jean-Marie décidait de le suivre dans l’aventure du Championnat de France de la Montagne : « Sébastien avait décidé d’aligner une Martini MK 25 sur le Championnat VHC, j’ai décidé de faire de même au volant d’une Alpine A110. »
Pour l’occasion Jean-Marie Brisard découvrait de nombreux tracés et le Haut-Saônois s’avérait rapidement compétitif. Deuxième du Challenge VHC du Groupe 4 en 2020, il remportait ce même challenge en 2022 avant de terminer troisième en 2023 : « Avec l’arrivée de Michel Rolland et de sa Porsche il n’était plus possible de lutter pour la victoire. »
En Moderne avec une Peugeot 306 Maxi
L’envie de passer à autre chose se faisait ressentir, et c’est un véritable coup de cœur qui incitait Jean-Marie Brisard à porter son choix sur une Peugeot 306 Maxi : « Le châssis de cette voiture porte le numéro 84 et je l’ai trouvé dans les Ardennes auprès d’un pilote de la région. » Amoureux de cette voiture, Jean-Marie lui offrait la livrée bien connue des amateurs de rallyes puisque la voiture retrouvait les couleurs sous lesquelles Gilles Panizzi et François Delecour s’étaient illustrés à son volant. « J’avoue que lorsque j’ai récupéré la voiture elle n’était pas dans un parfait état, mais j’ai la chance d’avoir un super préparateur, Jean-Philippe Graby de FG Racing, qui m’a fait un super boulot. »
Cette magnifique 306 Maxi, rare en course de côte, permet à Jean-Marie Brisard de disposait d’une voiture originale, mais qui offre une contrainte : « Clairement je n’ai pas le droit d’endommager une telle voiture. Contrairement à une 205 GTI, en cas de problème il n’est pas évident de retrouver rapidement des pièces, et de ce fait je suis dans l’obligation de rouler sur la réserve. Ça me bride un petit peu, mais cela ne m’empêche pas de prendre énormément de plaisir à son volant », reconnait-il.
Pour sa première saison en moderne, au volant d’une voiture qu’il découvrait, Jean-Marie Brisard n’affichait aucune ambition : « Je n’avais jamais eu l’occasion de rouler en compétition avec une traction avant. Je savais donc qu’il allait falloir que je m’adapte. Et puis je me retrouvais dans un Challenge Open A/3 face à des garçons performants comme Baptiste Thomasset, François Fayet ou Alexandre Guillemard, difficile d’aller les chercher alors qu’il était hors de question que je prenne le moindre risque. Mon objectif était de marquer des points, sans autre prétention en termes de résultats. Avec une telle auto tu te dois de faire preuve d’humilité. »
C’est à Lugny que Jean-Marie Brisard débutait sa saison et partait à la découverte de sa Peugeot 306 Maxi. « Je découvrais la voiture et le tracé. J’ai vraiment roulé pour me familiariser avec la voiture, sans chercher un résultat », confie le Haut-Saônois. « Et puis Lugny permet d’évoluer dans un cadre magnifique, au milieu des vignobles bourguignons et c’est particulièrement plaisant. » Par la suite Jean-Marie se rendait à Irancy où il accrochait le podium de la classe A/3 : « Je sentais déjà que ça allait mieux, je percevais bien mieux le comportement de la voiture ce qui m’a permis de me faire réellement plaisir. »
La campagne de France de Jean-Marie Brisard sur le championnat débutait à Abreschviller où le Franc-Comtois plaçait sa Peugeot 306 Maxi à la troisième place du A/3 derrière Baptiste Thomasset et Alexandre Guillemard : « C’était la première fois que je découvrais la voiture sous la pluie. Au final j’ai surtout la satisfaction de signer le meilleur chrono de la classe sur la dernière montée et de terminer troisième sur les huit pilotes présents dans la classe. »
Jean-Marie Brisard retrouvait ensuite une épreuve régionale à Donzy où il se classait une nouvelle fois troisième du A/3 : « Avec une dizaine de partants dans la classe c’est plutôt satisfaisant comme résultat », reconnait-il. Début juin, à Souhières, le Haut-Saônois signait son tout premier succès de classe : « Je me suis battu tout le week-end et c’est dans l’ultime ascension que je suis parvenu à prendre le dessus sur mes adversaires ce qui fait réellement plaisir. »
A Marchampt, où Jean-Marie poursuivait sa campagne de France, le résultat ne sera pas à la hauteur de ses espérances : « C’est une course sur laquelle je ne me suis jamais vraiment senti à mon aise. Lorsque je visionne des vidéos d’autres pilotes, je prends conscience qu’à plusieurs endroits où moi je relâche, ils gardent le ''pied dedans'', et bien évidemment ça se paie à l’arrivée. J’avoue que sur ce tracé rapide j’ai eu peur de casser la voiture. »
Vuillafans est un rendez-vous redouté par bon nombre de pilotes, mais en bon Franc-Comtois qui se respecte, Jean-Marie Brisard se devait de se mettre en valeur. Il y parviendra en accrochant la quatrième place d’une classe bien fournie : « J’aurais certainement pu faire un petit peu mieux, mais il y avait des adversaires valeureux et je peux pleinement me satisfaire de mon résultat. »
A l’occasion du Mont de Fourche, Jean-Marie Brisard décidait de partager le volant de sa Peugeot 306 Maxi. C’est en double monte qu’il abordait l’épreuve organisée par son ASA en étant associé à son préparateur, Jean-Philippe Graby : « C’est un pilote rapide et je voulais qu’il puisse me faire part des sensations qu’il pouvait ressentir en conditions de course. Grâce à lui nous avons pu étudier les évolutions que nous pourrions apporter durant l’intersaison. D’ailleurs il est prévu que durant la saison 2025 nous renouvelions ce genre d’expérience. » Une expérience concluante pour Jean-Philippe Graby qui remportait la classe devant Franck Grosjean et son équipier du week-end, Jean-Marie Brisard.
Pour conclure la saison, Jean-Marie Brisard sera au départ des deux dernières manches du Championnat de France de la Montagne, à Turckheim et à Limonest. Sur la manche alsacienne qui propose un long parcours technique, Jean-Marie reconnait avoir lâché de précieux dixièmes : « J’en perds par endroits, c’est indéniable. Il faut vraiment que je progresse sur ce genre de parcours. Sans parler d’aller chercher la victoire, je dois être en mesure de me battre pour le podium. » A Limonest, c’est au pied du podium de sa classe que Jean-Marie Brisard terminait la saison : « Quatrième sur huit partants, je suis donc assez satisfait. C’est une bonne manière de conclure la saison », estime-t-il.
Un programme chargé pour 2025
Une saison de découverte qui aura permis à Jean-Marie Brisard de rejoindre l’arrivée de l’ensemble des épreuves sur lesquelles il était engagé et de signer par la même occasion quelques belles prestations : « Je suis globalement satisfait même si je sais que je dois encore progresser. Mais bien évidemment le bilan est largement positif, d’autant que je n’ai pas rencontré le moindre problème, et que je dispose d’une voiture de rêve avec laquelle j’ai pris énormément de plaisir. »
S’il dispose d’une voiture qui le fait rêver, Jean-Marie sait qu’il le doit en grande partie à son préparateur : « Un immense merci à Jean-Philippe Graby du FG Racing qui m’apporte un énorme soutien. Je tiens à saluer tous les amis pilotes grâce à qui règne une excellent ambiance sur le championnat. C’est hyper agréable de les retrouver lors des week-ends de course. Merci bien évidemment à mon frère et à ma belle-sœur Mylène, la course reste chez nous une histoire de famille. »
Difficile de dissocier les frères Brisard, le programme de Jean-Marie s’accorde depuis de nombreuses saisons avec celui de Sébastien qui, en 2024 vient de remporter un quatrième titre de Champion de France de la Montagne VHC Sport. Sébastien sera à nouveau de la partie et Jean-Marie animera de son côté le championnat Moderne : « Mais nous allons nous partager entre courses de côte et circuit. Dans le cadre des épreuves organisées par Peter Auto, nous devrions animer le groupe C. Logiquement, le calendrier circuit va nous obliger à faire l’impasse sur trois épreuves du CFM, sachant que nous serons à Barcelone, à Spa-Francorchamps et puis sur le Mans Classic. Il est clair que le programme va être chargé, mais ça s’annonce passionnant », confie Jean-Marie qui pense refaire un programme en courses de côte similaire à celui de 2024.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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