Retrouvez les calendriers de la saison 2025
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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Fidèle à la Mitjet, et indissociable de son comparse Jean-Michel Lestienne, Jean-Michel Godet a une nouvelle fois animé, au sens large, le Championnat de France de la Montagne. Autant apprécié pour ses facéties que pour le spectacle qu’il offre sur la piste, le Nordiste s’est une nouvelle fois illustré dans un Challenge Open GTTS/1 qui en cette saison 2022 était particulièrement relevé.
Fidèle à la Mitjet, et indissociable de son comparse Jean-Michel Lestienne, Jean-Michel Godet a une nouvelle fois animé, au sens large, le Championnat de France de la Montagne. Autant apprécié pour ses facéties que pour le spectacle qu’il offre sur la piste, le Nordiste s’est une nouvelle fois illustré dans un Challenge Open GTTS/1 qui en cette saison 2022 était particulièrement relevé.
Durant sa longue carrière sportive, Jean-Michel Godet a eu l’occasion d’affronter les pistes et les routes des épreuves les plus prestigieuses. A plusieurs reprises il s’est élancé sur les mythiques spéciales du Rallye de Monte-Carlo, a arpenté les tracés de nombreux circuits, notamment lors d’épreuves d’endurance historique… Depuis 2018, à ses participations en circuit est venue s’ajouter une implication sur le Championnat de France de la Montagne, aux côtés de son acolyte Jean-Michel Lestienne.
Et si au fil de leurs participations les deux Jean-Michel ont acquis une réputation de plaisantins désopilants, il n’en demeure pas moins qu’une fois harnachés derrière le volant de leurs Mitjet, ils deviennent des pilotes aussi spectaculaires que performants. Car si en 2018 Jean-Michel Godet a remporté à l’issue de sa toute première campagne le Challenge Open GTTS/1, depuis il a toujours figuré en fins de saison sur les podiums.
Lors de sa dernière participation au championnat en 2020, Jean-Michel Godet avait terminé deuxième de l’Open GTTS/1. Mais en fin de saison, à Turckheim, il sortait de la route et endommageait passablement sa voiture. Il décidait alors de la vendre et de ce fait se retrouvait à pied à l’heure d’aborder la saison 2021 : « Je n’ai donc pas roulé en course de côte, mais j’ai pu participer au Grand Prix de l’Âge d’Or à Dijon-Prenois et à l'Historic Racing by Peter Auto au Bugatti avec une TVR Grantura MK III de 1963 qui a succédé à notre MGB après 14 saisons de plaisir sur les plus beaux circuits européens. J'ai également roulé en Track Days avec mon Alfa Romeo GTAM », précise Jean-Michel.
Retour sur le CFM avec une Mitjet 1400
2022 marquera le retour de Jean-Michel Godet qui pour l’occasion faisait l’acquisition d’une nouvelle Mitjet : « J’ai racheté une version 1300 à Jérôme Plantier qui dispose d’un parc de Mitjet. Mais j’avais dans l’idée de la transformer en 1400 cm3, et j’ai donc demandé à Jérôme s’il pouvait effectuer cette transformation. Mais finalement il m’a conseillé de me tourner vers le TTE qui disposait encore de quelques châssis 1400 Tork Engineering. Il ne me restait plus qu’à trouver un moteur pour configurer la voiture. » Jérôme Plantier assurait alors le remontage en reprenant la coque et les trains roulants de la 1300 : « Je disposais donc d’un châssis neuf avec un moteur neuf qui n’avait dû faire qu’une course. »
Entre l’achat tardif de la voiture, la réception des pièces et le montage, Jean-Michel Godet savait qu’il lui serait difficile d’être prêt pour débuter la saison sur la manche d’ouverture du championnat à Bagnols-Sabran : « Finalement, je paierai ce retard initial tout au long de la saison. Pour ce qui est des essais préparatoires, par exemple, nous n’avons pas pu faire mieux qu’une journée de Track Day sur le circuit de Bresse, au milieu d’autres voitures, ce qui nous a empêché avec Jean-Michel (Lestienne) de réellement aller chercher les limites de nos autos. J’ai donc débuté la saison ’’à l’arrache’’, avec une voiture dont les réglages n'étaient pas optimisés, et qui était loin d’être configurée pour la course de côte. »
Difficile dans ces conditions de se fixer des objectifs précis, même si les résultats enregistrés lors des précédentes saisons permettaient à Jean-Michel Godet de prétendre à une place au sommet de la hiérarchie : « Nous avions le même calendrier avec Jean-Michel, et je savais que face à lui ça allait être difficile, d’autant qu’en plus d’être un bon pilote il connait parfaitement sa voiture. Donc terminer deuxième était pour moi un excellent résultat. J’avais avant tout dans l’idée de partager une nouvelle fois une belle saison avec mon ’’pote’’ car c'est ce qui nous incite principalement à courir. »
La saison des Jean-Michel débutait à Abreschviller où les deux amis réalisaient un doublé avec une victoire de classe pour Jean-Mi Lestienne et une seconde place pour Mister Godet : « Mais ce fut un week-end compliqué » se remémore Jean-Michel. « Dès la première montée, sur le premier freinage, en ligne droite, la voiture s’est mise à l’équerre. En fait je n’avais pas validé en essais la répartition de freinage qui sur une Mitjet doit essentiellement être sur l’avant. J’ai failli aller ’’au tas’’ dès la première épreuve, ça m’a bien calmé », reconnait Jean-Michel satisfait malgré tout du résultat.
Sur les Teurses de Thèreval – Agneaux, Jean-Michel Lestienne allait une nouvelle fois signer une victoire de classe devant son acolyte : « Je n’étais toujours pas en confiance avec la voiture, et sous la pluie ça ne pouvait qu’empirer. Les conditions n’étaient pas idéales, mais finalement je m’en sors plutôt bien. »
Le duo Lestienne / Godet trustait à nouveau les premières places de la classe GTTS/1 à La Pommeraye où Jean-Michel Godet se loupait sur la première montée : « On avait remis des freins sur l’avant, mais pas suffisamment, et je me suis fait piéger. J’ai à peine appuyé sur la pédale que la voiture est partie en tête-à-queue. Heureusement je n’ai rien touché. Par la suite nous avons mis tous les freins sur l’avant, mais il a fallu un petit moment pour que je retrouve la confiance. »
La campagne de l’Ouest se terminait à Saint Gouëno, et comme sur les deux courses précédentes, les Jean-Michel figuraient en tête de la classe GTTS/1, toujours dans le même ordre : « Je me suis fait une nouvelle figure, mais là je ne peux pas incriminer la voiture, c’est moi qui commets une erreur. Dans le ’’Fer à Cheval’’ j’ai tapé le rail et j’ai embarqué des affiches publicitaires. Ça m’a valu un nouveau surnom attribué par Pierre Barré, le speaker du championnat, celui de ’’Jean-Michel Banderole’’. » Malgré la touchette, le Nordiste terminait son week-end breton sans encombre.
A Marchampt, Jean-Michel se retrouvait confronté à un imposant plateau en GTTS/1, avec notamment la présence de Christophe Demare qui évolue au volant de son ancienne Mitjet, et qui a pour atout de connaitre parfaitement cette épreuve disputée pour lui à domicile : « Jean-Mi (Lestienne) m’a toujours dit que j’avais fait une connerie de la vendre, apparemment Christophe le confirme puisqu’il nous a mis très vite à l’aise sur cette épreuve où il s’impose », commente Jean-Michel. « Donc là je ’’me fais taper’’ par les copains mais il n’y a rien à redire. »
Sur le Mont-Dore, la victoire en GTTS/1 était remportée par Christian Januel, qui n’était pas engagé sur le championnat et qui devance Cédric Boureille et Jean-Michel Lestienne. Jean-Michel Godet terminait pour sa part au pied du podium : « Alors que Jean-Mi et moi ne sommes pas des fans inconditionnels du tracé du Mont-Dore, en revanche Cédric (Boureille) est particulièrement à son aise sur cette épreuve. Et puis un tracé comme celui du Mont-Dore convient mieux à mon sens à une 1300 cm3 qu’à une 1400. »
A Chamrousse, Jean-Michel Godet retrouvait le podium de sa classe en terminant derrière Christian Januel et Jean-Michel Lestienne : « Il n’y a eu que deux montées et il ne fallait pas se louper. Je signe le meilleur chrono de la classe sur la première montée, dans le brouillard. Ensuite je n’ai pas pu contrer le retour de mes adversaires, mais je termine deuxième des pilotes du challenge, c’est plutôt pas mal. »
Le duo des Jean-Michel allait à nouveau s’illustrer à Turckheim avec un doublé en tête de la classe. Pour l’occasion Jean-Michel Godet retrouvait l’épreuve qui fut le théâtre de sa sortie de route en 2021 : « Mais ça ne m’a pas gêné outre mesure. J’aime bien cette course, je sais pourquoi je suis sorti après avoir talonné sur une compression. Je ne suis donc pas complètement fautif, et de ce fait je n’appréhendais pas spécialement. Donc pour moi tout c’est bien déroulé et nous avons passé un super week-end. »
L’issue du Challenge Open GTTS/1 allait se jouer sur la toute dernière épreuve, à Limonest. Car si à l’heure de se rendre sur l’épreuve rhodanienne la victoire était assurée pour Jean-Michel Lestienne, la deuxième place n’avait pas encore trouvé preneur : « Comme le Mont-Dore, Limonest convient mieux aux 1300 qu’aux 1400 et là je n'étais pas à mon avantage. Jean-Michel (Lestienne) n’était pas au départ parce qu’il avait loué sa Mitjet. Je me retrouvais en confrontation directe avec Cédric Boureille et c’est lui qui termine premier du Challenge sur cette épreuve, mais Aurore (Louison) s’intercalait entre nous et je devais impérativement revenir à la deuxième place. J’ai donc sorti la grosse attaque pour, comme je l’avais fait à Saint Gouëno, repasser devant Aurore. Et si Aurore était particulièrement performante, en ce qui me concerne, ça n’est pas passé. J’ai fait un tête-à-queue sur la dernière montée et finalement je dois me contenter de la troisième place. »
Sur le podium du Challenge Open GTTS/1
A l’heure de faire les comptes, Cédric Boureille et Jean-Michel Godet sont crédités du même nombre de points au classement du Challenge Open. Les deux pilotes devaient donc être départagés par leurs meilleures place, et à ce jeu c’est à Cédric Boureille que revenait la deuxième position : « C’est comme ça, j’ai commis quelques erreurs mais je ne vais pas me plaindre. J’ai vécu une super saison durant laquelle nous nous sommes bien marrés. Ce que je retiendrai c’est qu’il ne faut pas se lancer sur un championnat avec une auto qui n’est pas totalement optimisée. Ça me servira de leçon pour l’avenir. Je retiendrai également que nous avons vécu de très bons moments au sein du Team Max Motorsport qui est une structure familiale hyper sympa. Sylvain (Dodille) a fait un super boulot tout au long de la saison, dans une ambiance très décontractée. »
Jean-Michel Godet veut terminer sur une note positive en rappelant que les deux Jean-Michel étaient également engagés sur le Championnat de France de la Montagne 2ème Division : « A l’heure de faire le bilan, Jean-Mi termine en tête du GTTS /1 en Championnat 1ère Division et moi deuxième, et je termine en tête du GTTS/1 en Championnat 2ème Division et Jean-Mi deuxième, amusant non ? »
Quelle que soit la discipline dans laquelle il évolue, Jean-Michel Godet sait pouvoir bénéficier du soutien de partenaires qu’il tient à remercier : « Avant tout un immense merci au Team Max Motorsport pour ce que nous avons vécu cette année. Merci à Vulcanet, Mecatechnic, Motul, La Crèmerie Parisienne et à RRS qui m'équipe des pieds à la tête. Et bien évidemment un immense merci à mon ’’pote’’ Jean-Michel (Lestienne) et à Isabelle, ma compagne, pour sa patience. »
Le Championnat de France de la Montagne ne devrait pas être la priorité de Jean-Michel Godet en 2023. Le Nordiste devrait plutôt axer sa saison sur le circuit, « et plus précisément sur le TTE. Nous envisageons de courir en double monte sur ma Mitjet avec Jean-Mi qui devrait louer la sienne. Logiquement nous devrions évoluer au sein du Team de Jérôme Plantier. Après, sachant qu’il n’y a pas de course de TTE durant la période estivale, il est possible que nous fassions un retour sur le CFM à l’occasion du Mont-Dore, de Chamrousse et de Turckheim… A voir ! »
En dehors de son implication sur le TTE et son apparition sur quelques courses de côte on devrait également retrouver Jean-Michel Godet sur plusieurs autres manifestations : « Je devrais participer à des Tracks Day, à l’Autodrome Italian Meeting qui se déroulera en septembre sur le circuit de Montlhéry avec une Alfa Roméo, et puis avec Jean-Michel nous allons prendre part au rallye des Classic Days en s’échangeant les places de pilote et copilote. Enfin, le gros morceau de la saison sera pour moi le Mans Classic. Cette année on fêtera le centenaire des 24 Heures du Mans et je serai au départ en Plateau 3 au volant de la TVR Grantura MK III... Bien évidemment tout cela est pour le moment au stade de projet, il faut que les financements soient là pour les concrétiser », conclut Jean-Michel Godet.
Propos recueillis par Bruno Valette ©
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