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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Vainqueur du Trophée FFSA du GT Sport en 2023, Eric Michon relançait en 2024 sa Ferrari avec l’espoir de bien figurer dans une catégorie particulièrement concurrentielle. Mais des soucis récurrents ont malheureusement empêché le Gardois d’atteindre ses objectifs.
C’était il y a tout juste 60 ans… Au volant d’une Renault 8 Gordini, le docteur René Michon prenait part à sa toute première compétition automobile. Par la suite il poursuivra son implication avec différents modèles : Alpine, De Tomaso, Porsche, Ford GT 40… Né en 1980 Eric, son fils, a baigné dès son plus jeune âge dans l’univers de la compétition automobile. Mais ses rêves de jeunesse étaient plus tournés vers Roland Garros, Wimbledon, l’US Open ou l’Open d’Australie. Classé 5/6 à 20 ans, Eric a eu l’occasion d’affronter des tennismen de haut vol et pouvait espérer s’illustrer raquette à la main.
Mais un accident de voiture l’éloignera des cours de tennis sans pour autant le détourner de l’automobile. Bien au contraire, Eric Michon décidait alors de suivre le chemin emprunté par son père et de prendre part, en 2004, à ses premiers rallyes avec comme seule préoccupation de se faire plaisir. Malheureusement, sur l’édition 2006 du Rallye du Gard une violente sortie de route mettra un terme à son implication en rallye. Loin de délaisser le sport auto, Eric tentait alors sa chance en course de côte. Au volant d’une Renault Clio Cup il se lançait sur les épreuves de sa Ligue. Par la suite une Seat Léon Supercopa MK2 viendra remplacer la Clio, et même si la belle espagnole ne répondait pas réellement à ses attentes, elle lui permettra de terminer à deux reprises Vice-champion de France de la Montagne 2ème Division Production à l’issue des saisons 2016 et 2017.
En 2018 Eric Michon se séparait de sa Supercopa et il faudra attendre la saison 2022 pour retrouver le Gardois en courses de côte, cette fois derrière le volant d’une Ferrari F430 Challenge. S’il prenait alors part à quelques manches du Championnat de France de la Montagne 2ème Division, sa saison sera écourtée par une panne survenue sur les Teurses de Thèreval. Mais en osmose avec sa véloce italienne, Eric décidait de s’engager en 2023 sur le Championnat de France de la Montagne. Après douze ans d’absence sur le CFM, le Gardois reprenait rapidement ses repères et signait d’excellentes prestations qui lui vaudront de remporter en fin de saison le Trophée FFSA du groupe GT Sport auquel il ajoutait le Challenge Open GT/2.
Remise en jeu du Trophée FFSA du GT Sport
Une belle saison 2023 ne pouvait qu’inciter Eric Michon a poursuivre l’aventure en 2024 : « L’objectif premier était de relancer la Ferrari F430 en essayant d’améliorer mes chronos sur les épreuves que j’avais affrontées la saison précédente. » Avant d’entamer une nouvelle campagne de France Eric apportait quelques améliorations à sa Ferrari : « La voiture manquait visiblement de puissance, nous sommes donc allés chez mon préparateur en Alsace pour quelle retrouve un regain de forme. Mais pour le reste nous n’avons pas fait de développement particulier. »
La problématique majeure d’Eric Michon à l’heure de débuter la saison était de trouver des pneumatiques adaptés à sa Ferrari alors qu’un pénurie touchait la discipline. Mais en sa qualité de vainqueur en titre du Trophée FFSA du groupe GT Sport, le Gardois avait l’intention de défendre du mieux qu’il pouvait ses chances : « Avec l’arrivé d’Alex (Garnier) avec sa Porsche, la montée en puissance de Yann (Durieux) avec son Alpine, le renouvellement de l’engagement de Philippe Marion et l’arrivée d’autres adversaires tels que Francis O’Mahony et Dominique Lansard, je savais que la concurrence serait relevée. J’estimais avec la Ferrari pouvoir être en mesure de jouer le top trois, quant à conserver le titre ça me paraissait difficile », avoue Eric. Grâce à Samuel Teissier, président de la Ligue Méditerranée – Occitanie et ami d’Eric, et à Marie Bondurand, directrice du circuit de Lédenon, Eric disposait d’un créneau pour mener de courts essais sur le circuit gardois : « Ça m’a permis de reprendre mes marques, de voir que tout fonctionnait sur la Ferrari. »
Pour débuter sa saison c’est un court déplacement qui attendait Eric Michon. Le Gardois se rendait en effet dans le département voisin de l’Hérault pour disputer la Course de Côte de Lodève, manche d’ouverture du Championnat 2ème Division : « L’année débutait bien, puisque je m’impose deux dixièmes devant Yann (Durieux) qui a fait un tête-à-queue sur la dernière ascension », rappelle Eric.
A Bagnols-Sabran, Eric Michon allait retrouver le même Yann Durieux, mais cette fois c’est le Bourguignon qui imposait son Alpine, huit dixièmes devant la Ferrari : « Alex Garnier est parti à la faute lors des essais et il n’était pas au départ le lendemain. Ça faussé un peu le match. Mais j’ai la satisfaction de pointer en tête jusqu’à la dernière montée de course sur laquelle Yann fait la différence et me passe devant au cumul », se remémore Eric. « Je me suis raté sur le petit pont sur le bas du parcours et je pense que c’est là que je lâche les dixièmes qui feront la différence. Mais malgré tout je me satisfais du résultat. »
Vainqueur à Lodève, deuxième à Bagnols-Sabran, Eric attendait impatiemment de pouvoir affronter le Col Saint-Pierre, qui est pour lui la course à domicile. Le résultat sera une nouvelle fois au rendez-vous, même si Eric estime qu’il aurait peut-être pu mieux faire : « Les pneus Avon avec lesquels je m’élançais disposaient d’une gomme un peu moins dure que précédemment, et sur le haut du tracé j’avais du mal à tenir la voiture. De ce fait, même si j’améliore un peu mon chrono de 2023, ce n’est pas suffisamment significatif pour faire la différence », estime Eric qui terminait deuxième derrière la Porsche d’Alexandre Garnier mais qui devançait Yann Durieux.
Le week-end lorrain d’Abreschviller débutait mal pour Eric Michon qui lors des essais de l’épreuve mosellane partait en tête-à-queue sur un terrain ''gras-mouillé'' : « J’avoue que ça ne m’a pas trop mis en confiance. En plus de ça je n’avais pas de pneus pluie et même si j’ai essayé de revenir sur la fin du week-end, je ne suis jamais parvenu à rééditer mon chrono de 2023. Cela n’avait rien d’alarmant mais c’est tout de même un loupé », estime Eric qui terminait quatrième du GT Sport.
La situation allait empirer sur les Teurses de Thèreval – Agneaux où, victime d’une casse de goujons de roues dès la première montée d’essais, Eric ne parviendra pas à rentrer dans le rythme : « J’ai passé le week-end à courir après le temps perdu. Je me rendais compte au fil des ascensions qu’il y avait un problème et que j’étais loin de mes chronos de la précédente édition », se désole Eric qui devait alors se contenter de la cinquième place du groupe.
C’est alors qu’Éric prenait conscience que sa Ferrari était en panne, qu’elle se mettait en permanence en mode sécurité et qu’il ne parvenait pas à résoudre le problème : « J’ai eu la chance d’avoir l’équipe Krafft Racing qui m’a proposé sur quelques épreuves, à La Broque où à Limonest, de m’aider en réinitialisant la voiture avant chaque montée, mais je ne pouvais pas réellement évoluer dans ces conditions. » La panne récurrente, additionnée au manque de pneumatiques, affectait sérieusement la motivation d’Eric Michon : « Et j’ai préféré mettre un terme à ma saison. »
Malgré tout Eric sera au départ de La Broque : « Mon principal partenaire est alsacien, c’est un peu mon second fief. Je me devais d’être au départ », estime le Gardois. « A cause de la panne je n’ai pas pu prendre part aux essais, mais je me console en parvenant à accrocher la neuvième place du Production, la deuxième du GT Sport derrière Yann (Durieux) mais devant Francis (O’Mahony). J’ai de plus la satisfaction d’améliorer nettement mon chrono de ma précédente participation. »
Engagé sur la Course de Côte de Lamure-sur-Azergues, Eric devra une nouvelle fois composer avec les problèmes récurrents qui affectaient sa Ferrari, et pour conclure la saison il se rendait à Limonest : « Stéphane Krafft m’a proposé son aide pour cette dernière manche de la saison », explique Eric. « J’ai eu énormément de mal pour rentrer dans la course, mais avec des pneus usés je parviens à terminer troisième du groupe, en signant des chronos similaires à ceux de 2023, c’était plutôt rassurant et même satisfaisant. »
Nouveaux objectifs et nouvelle motivation pour 2025
Pour cette saison 2024, Eric Michon avait initialement prévu d’aligner sa Ferrari F430 sur la majorité des épreuves du Championnat de France de la Montagne. Mais les problèmes qui ont affecté sa voiture l’ont obligé à réduire ses participations à cinq manches. Malgré tout, les résultats du début de saison lui permettent de rester optimiste : « J’occupais la troisième place du GT Sport au moment où j’ai dû arrêter. Je pense que je n’aurais pas pu me battre devant mais en continuant j’aurais pu faire du roulage et surtout me faire plaisir, parce que finalement c’est avant tout pour cela que l’on est là », analyse Eric.
Cette saison 2024 ne lui a pas apporté des satisfactions à la hauteur de ses espérances, et Eric Michon ne veut pas oublier ceux qui l’ont soutenu dans les moments difficiles : « Un immense merci à mon principal partenaire, BH Rénovation, ainsi qu’à l’Entreprise Roux Fermeture, le Groupe Delenne à Alès, Anduze Automobiles, à Vincent Lagache Doc Ferrari et Benso TP pour leurs soutiens. Merci à ma famille, à mon père qui parfois manage à distance, à mon groupe d’Alsaciens qui me suivent ainsi qu’à Guillaume Gillet. Je n’oublie pas les amis du GT Sport avec qui nous entretenons de supers rapports et grâce à qui a régné cette saison une super ambiance. »
Le calendrier du Championnat de France de la Montagne 2ème Division 2025 compte quatre rendez-vous, mais huit épreuves puisque sur chaque meeting, deux courses distinctes – une le samedi et une le dimanche – seront au programme. Et Eric Michon a la ferme intention de défendre ses chances sur ce championnat : « La priorité sera la 2ème Division, mais également d’essayer de me qualifier pour la Finale de la Coupe de France de la Montagne qui en septembre 2025 se déroulera quasiment à domicile puisqu’elle aura lieu en Lozère. » Eric peut être confiant, le problème qui affectait sa Ferrari a été résolu : « C’était une panne à ''dix balles'', une puce du dashboard défectueuse. Je devrais également pouvoir résoudre la problématique des pneumatiques en passant à des jantes de 18 pouces d’autres Ferrari, les jantes de la GT3. Normalement je resterai dans le bon format pour poursuivre en GT Sport. » Le programme d’Eric n’est toutefois pas définitif : « En fonction de divers éléments je ne m’interdis pas de repartir sur un Challenge Open sur le championnat, nous verrons bien », conclut Eric qui devrait en toute logique être au départ de Bagnols-Sabran et du Col Saint-Pierre.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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