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Pour prendre part au Challenge Open GTTS/1, Charly Brosset avait initialement inscrit cinq manches à son calendrier. Et s’il n’a pu aligner sa Mitjet qu’au départ de cinq épreuves, ça ne l’a pas empêché de signer un succès de classe et d’accrocher systématiquement le podium.
Le village de La Verrie, où résidait enfant Charly Brosset, se situe à cinq kilomètres de la Course de Côte de Saint-Aubin. Une proximité qui offrait l’occasion à Charly de découvrir très tôt le sport automobile en compagnie de Marie-Thérèse et Gérard, ses parents. Il aura par la suite l’opportunité d’assister au slalom du Puits d’Enfer qui se déroule aux Sables-d’Olonne. Et lorsque ses week-end n’étaient pas consacrés au handball, qu’il pratiquait à l’adolescence, Charly sollicitait ses parents pour aller faire un tour durant l’été en Auvergne afin d’assister à la Course de Côte du Mont-Dore.
A force de suivre les prestations des pilotes évoluant en côte, Charly Brosset aura l’envie à son tour de s’essayer derrière le volant. Mais en garçon raisonné, Charly n’a jamais voulu sacrifier sa vie privée et professionnelle pour la compétition automobile. Une fois acquise la certitude d’avoir conforté sa situation, il se permettait d’envisager de faire l’acquisition d’une Renault 5 GT Turbo avec laquelle il s’engageait sur plusieurs slaloms et prenait part à ses premières courses de côte. Après une première saison en 2014, l’année suivante Charly remplaçait sa 5 GT Turbo par une nouvelle ''soufflette'' plus compétitive, avant de troquer cette groupe N contre une Peugeot 205 Rallye évoluant en F2000/1. Une auto avec laquelle il allait remporter plusieurs victoires de groupe en slaloms, mais également un succès en Production.
En 2019, Charly Brosset faisait son retour en groupe N avec une Honda Civic. C’est avec cette voiture qu’il s’alignera pour la première fois sur une manche du Championnat de France de la Montagne à l’occasion des Teurses de Thèreval où il accrochait la deuxième place du N/3 derrière Ferdinand Loton. Il prenait part par la suite à plusieurs épreuves régionales et fera même une escapade en Andorre pour affronter le tracé de la Pujada Arinsal, avant de signer une victoire en groupe N sur la Course de Côte Régionale d’Exmes. En 2020, Charly Brosset décidait alors de s’engager sur le Championnat de France de la Montagne. La Covid 19 réduira la saison à trois meetings mais permettra à Charly de connaitre une première consécration en remportant le Challenge Open N/3.
La saison 2021 sera consacré essentiellement à des épreuves régionales, Charly ne faisant que deux apparitions sur le championnat à La Pommeraye et sur le Mont-Dore. Il en sera de même en 2022, en ajoutant Saint Gouëno à son calendrier : « Ce n’est pas évident quand tu résides en Vendée de programmer un calendrier avec de nombreuses épreuves du championnat qui pour la grande majorité sont très éloignées de chez moi », explique Charly. « D’où le choix d’axer mes saisons sur des épreuves régionales. »
En 2023 le Vendéen décidait de changer de monture. La Honda Civic laissait en effet place à une Mitjet : « Je n’ai pas de connaissance particulière en mécanique, je devais donc trouver une voiture sur laquelle je n’avais rien à faire. J’ai trouvé cette Mitjet à Montauban, elle venait du circuit et il a fallu juste faire deux trois réglages pour l’adapter à la côte. Finalement elle m’a bien convenu. »
Le Challenge Open GTTS/1 comme objectif
Jusqu’alors Charly avait évoluer aux volants de tractions, sur des voitures de séries configurées pour la course. La petite propulsion qu’est la Mitjet offrait donc des changements d’importance : « Il m’a fallu m’adapter et j’ai mis à profit la saison 2023 pour faire quelques slaloms avant de me lancer en courses de côte. » L’envie de se faire plaisir sur de belles épreuves motivait Charly à s’engager en 2024 sur le Championnat de France de la Montagne : « Et puis c’était l’occasion de me jauger face à la concurrence, et après les bons résultats obtenus en 2020 j’espérais être en mesure de me battre à nouveau pour le titre sur le Challenge Open. »
Pour débuter la saison, Charly Brosset s’attaquait à un gros morceau, la Course de Côte du Col Saint-Pierre que le Vendéen découvrait : « C’est superbe, le tracé est magnifique, mais pour une première participation c’est compliqué. Les premiers kilomètres n’offrent pas de réelles difficultés, mais sur le haut du parcours, on trouve des enchainements de virages qui font que parfois on ne sait plus trop où on est. J’avoue avoir eu du mal, et défier Jimmy Godard qui évolue là à domicile ça paraissait impossible », confie Charly qui avoue avoir passé un excellent week-end en accrochant dans les Cévennes la deuxième place de la classe GTTS/1. « Pour les pilotes comme pour les amoureux de courses de côte, j’invite à faire au moins une fois le déplacement sur le Col Saint-Pierre. »
Par la suite il se rendait sur les Teurses de Thèreval – Agneaux, la première manche de la campagne de l’Ouest : « C’est une course que je connais bien et sur laquelle j’espérais bien figurer. Mais dès les essais je suis devancé par Aurore (Louison) et je prends conscience que ça allait être compliqué. Je suis pas très loin d’elle, mais toujours derrière tout au long du week-end », se souvient Charly qui reconnait que sur une partie du tracé il aurait pu être plus rapide : « Sur le bas j’étais à mon aise mais après le raccordement je soulage sur le premier droite qui doit se passer à fond, sur le gauche j’étais bien mais sur l’enchainement du droite / gauche qui suit je ralentissais trop la voiture et je l’ai compris trop tard. »
Charly Brosset retrouvait par la suite ''son'' épreuve, la Course de Côte de La Pommeraye qu’il connait à la perfection : « Depuis l’adolescence j’ai participé à cette épreuve en tant que spectateurs à maintes reprises. Par la suite je me suis impliqué dans l’organisation et c’est une épreuve sur laquelle je compte plusieurs participations. » Confronté une nouvelle fois à Aurore Louison, Charly ne parvenait pas à contenir les attaques de sa rivale : « Je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi, mais lors de cette édition je n’étais pas spécialement à mon aise. Je perdais du temps au raccordement et sur un tracé aussi court le moindre dixième perdu se paie à l’arrivée. Je pense que je manque encore de roulage avec la Mitjet pour pouvoir me lâcher totalement. Je suis très bien par endroits, j’en lâche d’en d’autres. »
La campagne de l’Ouest se concluait en Bretagne, sur la Course de Côte de Saint Gouëno où Charly devait défier à nouveau Aurore Louison et la Mitjet de Mathis Auger. Et c’est lui qui finalement sortait vainqueur de cette confrontation : « Enfin j’arrive à vraiment être bien, à être dans le rythme dès le départ, à prendre l’avantage et à le conserver. Je suis d’autant plus satisfait que ce n’est pas la course la plus facile, avec deux où trois portions délicates à aborder. Je pense avoir su être cohérent de bout en bout et c’est payant à l’arrivée. »
Dans l’impossibilité de se rendre à Dunières, épreuve initialement inscrite à son calendrier, Charly Brosset se présentait par la suite sur le Mont-Dore : « C’est une épreuve que je connais bien, le tracé ne me pose pas de problème particulier », reconnait Charly. « Nous étions plus nombreux dans la classe et je trouvais sympa la présence de la MK Indy de Kevin Nouhen, une auto que je ne connaissais pas. J’ai dû une nouvelle fois faire face à Aurore et à Kevin qui est un jeune en pleine ascension et ça n’a pas été facile puisqu’il me passe devant sur la dernière montée. Mais je suis content de mon chrono et de ma prestation. Je me suis une nouvelle fois battu avec Mathis (Auger) qui fut un adversaire redoutable surtout sur la dernière manche (il comprendra, sourit Charly). J’ai passé avec lui de très bons moments et un excellent week-end. » S’il reconnait donc avoir manqué un peu de conviction sur l’ultime montée de l’épreuve auvergnate, Charly s’avoue content de son séjour dans le Massif du Sancy.
Du plaisir et de bons résultats
Finalement Charly Brosset aura disputé cette année cinq épreuves du Championnat de France de la Montagne, de quoi vivre une courte mais belle saison : « C’est pour moi positif avec des résultats honorables et une victoire de classe. J’ai signé de bons chronos, découvert de belles régions, passé d’excellents week-ends avec des amis. J’ai vraiment apprécié ces moments de convivialité et d’échanges qui permettent d’accroitre notre expérience de la course et la compréhension des voitures » commente le Vendéen. « Je regrette évidemment de ne pas avoir pu participer aux six manches inscrites à mon calendrier initial. Mais mes obligations professionnelles étant prioritaires j’ai dû faire l’impasse sur Dunières. C’est mon seul petit regret. »
C’est vers ses proches que Charly veut avant tout se tourner à l’heure des remerciements : « Un grand merci à ma famille, ma femme Sandrine qui m’accompagne quand je lui demande de venir avec moi, mon fils Pacôme que je remercie également de m'avoir accompagné ainsi que mes deux autres enfants Dorian et Cassandre. Merci également à Benoit Fièvre et son épouse Catherine qui me suivent sur les épreuves. Merci à Laurent et Rémy du garage Fièvre qui met à ma disposition l’outillage nécessaire pour faire l’entretien de ma voiture, à Anthony Brosset de la Société ABMC à Saint-Martin-des-Tilleuls en Vendée. Je n’oublie pas les organisateurs qui ont fait un super boulot pour que les épreuves puissent se dérouler et aux commissaires sans qui rien ne se ferait. Un clin d’œil particulier à Guillaume Cousin qui à Saint Gouëno a mis toute l’énergie possible pour trouver quelqu’un qui récupère ma voiture à La Pommeraye et la transporte jusqu’à Saint Gouëno parce que je n’étais pas disponible et que je suis arrivé sur l’épreuve bretonne au dernier moment. Je n’oublie pas mon ami Gilbert Payneau qui a assuré mon intendance notamment lors des vérifications. »
En fin de saison 2024, Charly Brosset s’est séparé de sa Mitjet après une saison qu’il qualifie malgré tout d’éprouvante : « Je reconnais que les longs déplacements qu’oblige le championnat peuvent devenir usant et j’ai ressenti une micro lassitude à l’heure de tourner la page de cette saison. J’avais l’opportunité de vendre ma voiture, je l’ai saisi. » Mais Charly ne devrait pas rester à pied bien longtemps : « Je suis en recherche active d’une voiture, même si je pense faire une pause en 2025 pour revenir plus motivé en 2026. J’aimerais bien tenter l’aventure avec une monoplace propulsée par un moteur de moto, une voiture évoluant en DE/1. Mais je ne m’interdis pas de rouler à nouveau en N/3 avec une Honda Civic ou une Clio Cup. Nous verrons bien quelles sont les occasions à saisir. »
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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