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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Quadruple vainqueur de la Finale de la Coupe de France de la Montagne catégorie Production, Christophe Poinsignon écume depuis plus de dix ans les épreuves régionales. Pour cette saison 2015, le Vosgien a fait le choix de disputer huit manches du Championnat, sans pour autant afficher de réelles prétentions. Cela ne l’a pas empêché pour autant, de se retrouver à quatre reprises sur le podium.
Chez les Poinsignon, la Course de Côte est une affaire familiale. Passionné de sport automobile, Guy, le père de Christophe, sera à la fin des années 70, un des animateurs assidus des épreuves régionales et de plusieurs manches du Championnat de France. Une passion qui, loin de s’émousser au fil des saisons, allait s’intensifier et que Guy ne manquait pas de communiquer à ses fils, Yannick et Christophe.
Assurer la succession d’un père dont la volonté prégnante de s’impliquer dans la course ne s’est jamais démentie, paraissait une évidence. A tout juste 20 ans, Christophe se retrouvait derrière le volant d’une CG, initialement acquise pour le rallye mais qui se présentera rapidement comme une arme redoutable en courses de côte.
La Finale de la Coupe comme objectif
C’est sur un slalom, qu’en 2002, Christophe allait faire ses premières armes avant de se tourner immédiatement vers la côte : « J’ai toujours couru sur des épreuves régionales. Excepté Limonest il y a quelques années, une participation à Saint-Gouëno pour remplacer Yannick retenu par des obligations professionnelles, et Chamrousse l’an dernier, je n’avais pas couru en championnat avant le début de cette saison », rappelle Christophe.
L’objectif du pilote vosgien a toujours été le même, accrocher sa qualification pour la Finale de la Coupe de France. Un objectif largement atteint avec quatre victoires en Production : « Je me suis imposé sur la première Finale à laquelle j’ai participé à Alès en 2008, ce qui reste un excellent souvenir. Par la suite, j’ai remporté la Finale de Bournezeau en 2011 et les deux dernières disputées à Limonest », évoque-t-il.
Si jusqu’à présent Christophe Poinsignon a concentré ses efforts sur les épreuves régionales, ce n’est pas seulement parce qu’il estimait être en mesure de s’illustrer : « Ce que j’apprécie avant tout c’est l’ambiance de la Finale. Le fait de pouvoir retrouver les meilleurs pilotes de chaque régions, de passer un week-end avec des amis venus de toutes les régions de France. »
L’an dernier, c’est entre les mains de Yannick que la Simca CG Turbo de la famille Poinsignon a trusté les podiums du Championnat de France. Et à plusieurs reprises (Abreschviller, Hébécrevon, La Pommeraye, Beaujolais…) c’est sur la plus haute marche du classement Production que l’on retrouvait le pilote Vosgien.
Durant cette saison 2015, Yannick a concentré ses efforts sur la préparation d’une nouvelle monture, qui pourrait bien lui permettre d’afficher des prétentions au titre pour 2016. Le volant de la CG allait donc échoir entre les mains de Christophe qui allait suivre le chemin tracé par son ainé sur les épreuves du Championnat : « Le retard pris sur la préparation de la BMW de Yannick a fait que malheureusement il n’a pas pu être présent cette saison. Nous avions prévu de disputer le championnat tous les deux, et je me suis retrouvé seul », explique Christophe.
Son frère Yannick comme référence
Difficile de prétendre faire aussi bien qu’un frère qui, systématiquement, joue la victoire. Christophe affichait de plus modestes ambitions en ce début d’année : « Ma priorité était de remporter le Trophée FC, et je regrette d’ailleurs de ne pas avoir eu de concurrence dans la catégorie », confie-t-il. « Pour le reste, j’avais pour objectif de me rapprocher des chronos de mon frère. Ce que je suis parvenu à faire sur la Course de Côte des Beaujolais-Villages, et cela me satisfait pleinement. »
S’il a la franchise de reconnaitre qu’il ne s’attendait pas à monter à plusieurs reprises sur le podium du Production, Christophe allait rapidement se présenter comme l’un des hommes forts du championnat. Troisième à Hébécrevon, la Pommeraye et Saint-Gouëno, il accrochait la deuxième place aux Beaujolais-Villages : « Honnêtement, j’espérais en mon for intérieur accrocher un podium durant la saison, même si je savais que ce serait très difficile, car j’avais comme handicap de découvrir la majorité des épreuves. De ce fait, à aucun moment je n’ai pensé que je pouvais m’imposer », avoue-t-il.
A Abreschviller, pour la première épreuve inscrite à son calendrier, le pilote de Gérardmer se classait au cinquième rang, premier des FC : « Je suis très content de cette première course, notamment parce que je signe de très bons chronos. »
Après la Lorraine, c’est à Hébécrevon que l’on retrouvait Christophe. Sur la course normande, il allait pour la première fois de la saison accéder au podium : « J’ai occupé la deuxième place tout au long de la journée et, à l’issue de la dernière montée, Francis (Dosières), me passe devant pour 39 millièmes », se souvient-il. « Je n’étais pas déçu pour autant, c’était pour moi très réjouissant de terminer sur le podium. »
Christophe allait connaitre un scénario identique à La Pommeraye, où cette fois Francis Dosières le devance de 42 millièmes : « Francis est une référence, il a une expérience énorme et un palmarès incroyable. Etre devancé par lui n’a rien de frustrant. Là encore je suis ravi de me retrouver sur le podium. »
Nouvelle course et nouveau podium pour Christophe qui, à Saint-Gouëno, se retrouvait une nouvelle fois sur ’’la boîte’’ : « Celle-là elle est particulière. Sous la pluie le CG n’est pas spécialement à son avantage, et je suis parvenu à signer de bons chronos sur un terrain humide », se souvient-il. « Je me suis rendu compte que je pouvais être à mon aise sous la pluie. Saint-Gouëno fut vraiment un régal pour moi, et j’en profite pour tirer un coup de chapeau à Nico (Werver) qui signe un sacré chrono sous la pluie. »
Aux Beaujolais-Villages, Christophe allait franchir un cap supplémentaire en accrochant la deuxième place, 872 millièmes derrière Nicolas Werver. Si bien évidemment la performance a de quoi le réjouir, le Vosgien ne garde pas un bon souvenir de l’épreuve : « Ce fut très compliqué. Pour moi cette édition du Beaujolais restera à jamais marquée par la disparition de Christophe Henry. Tout gamin j’allais à Abreschviller avec mon père, et je connaissais ’’Tof’’ depuis toujours. C’est très difficile d’être dans la course dans ces conditions. »
Deuxième à l’issue de la deuxième montée de course, Christophe Poinsignon parviendra à conserver l’avantage malgré une sortie de route sur la troisième confrontation : « Dans le dernier droite, je ne suis pas parvenu à rentrer la trois, et je me loupe sur un freinage. Je tape le rail et j’endommage assez sérieusement la voiture. Dans mon esprit, ma saison s’arrêtait là. »
Mais c’était mal connaitre la détermination de Guy, le père de Christophe, qui réalisera un travail de titan pour permettre à son fils de se présenter au départ de la Course de Côte de Vuillafans : « Sur mon accident au Beaujolais, je suis victime de crevaisons sur mes pneus de course, c’est donc avec des gommes vieilles de deux ans que je me suis présenté à Vuillafans », rappelle Christophe. « Moralement, je traversais une période difficile, et si j’ai accepté de faire cette course, c’est par respect pour mon père qui avait fait un boulot de dingue pour que je sois là », poursuit-il. « Mon début de week-end n’est pas terrible, mais j’étais très motivé au départ de la dernière montée qui, malheureusement a été annulée. »
On retrouvait ensuite le pilote vosgien sur la Course de Côte de Chamrousse où il allait connaitre d’autres déconvenues : « Le dimanche matin, au moment où j’ai voulu mettre la voiture en route, le démarreur qui était mal fixé est tombé. Le temps que nous remettions tout en place, j’ai dû renoncer à la première montée de course. » Tout allait se jouer sur la deuxième montée, et ce n’est qu’à l’arrivée que Christophe s’apercevait que le collecteur d’échappement de sa CG était endommagé : « Il était coupé, et forcément, avec le turbo, on perd pas mal de puissance. Par la suite, la pluie a fait son apparition, tout s’est donc joué pour moi sur une seule montée », explique Christophe qui se classe alors septième.
Christophe Poinsignon se rendait à Turckheim avec l’espoir de faire oublier les mésaventures des courses précédentes. Dimanche matin sur une piste rendue humide par les pluies nocturnes, il allait faire preuve de sagesse : « Il aurait été ridicule de prendre des risques, ce n’est pas sur cette première montée qu’allait se jouer la victoire », explique-t-il. « Après, j’ai fait ma course, mais je manquais cruellement de reconnaissance. J’avoue que j’ai tendance à beaucoup reconnaitre durant les week-ends de course. Le samedi soir à l’issue des essais, le dimanche matin avant la course, mais à Turckheim on ne nous offre pas cette possibilité, et pour moi qui découvrait le tracé, c’était compliqué. Mais je dois avouer que le parcours est magnifique et que je me suis fait vraiment plaisir, notamment sur la dernière montée. »
Plusieurs succès sur les épreuves régionales
Avant de prendre part au Championnat 2015, Christophe débutait sa saison sur la Course de Côte de Wangenbourg-Engenthal, un premier rendez-vous qui lui permettait de remporter un premier succès : « C’est une épreuve que je connais bien, et c’est toujours bon pour le moral de débuter l’année avec un succès. » Fin avril, c’est à l’Ormont que Christophe allait chercher une nouvelle victoire, avant de réaliser, avec Yannick, un doublé sur la Course de Côte d’Evaux et Ménil, disputée le premier week-end de mai : « Là on roule à domicile, et il est évident que lorsque Yannick remporte le classement Sport et moi le Production c’est vraiment le week-end parfait. »
Sur la Course de Côte de La Broque, Christophe se retrouvait une nouvelle fois sur la plus haute marche du podium : « C’est la première fois que je devance Francis (Dosières), et j’avoue que pour moi, quand on connait son palmarès, c’est un motif de satisfaction. »
Au-delà de ses espérances
« J’espérais terminer une course sur le podium, je termine à quatre reprises parmi les trois premiers dont une fois à la deuxième place, à moins d’une seconde de Nico (Werver). C’est vraiment une saison de rêve », résume Christophe. « Le rythme sur le championnat n’est absolument pas le même que celui qui est imposé sur des épreuves régionales. De ce fait, j’ai le sentiment d’avoir réellement progressé cette année… A partir du Beaujolais, l’objectif que je m’étais fixé en début de saison était largement atteint, et mes résultats dépassaient même mes espérances. »
2016, priorité donnée à la BMW de Yannick
Rien n’est encore clairement décidé pour ce qui est de la saison à venir. Christophe sait que c’est sur son frère que doit se porter l’attention du clan familial : « Une chose est sûre, nous allons tout mettre en œuvre pour que la voiture de Yannick soit opérationnelle dès le début de saison. Il nous reste encore pas mal de travail à faire. La BMW de Yannick est la priorité, et pour ma part, la motivation reste à bloc, et j’ai bien l’intention de rempiler l’année prochaine. »
Les nombreux supporters que compte la famille Poinsignon peuvent être rassurés, les deux frangins seront à nouveau de la partie l’an prochain. Et s’ils se retrouveront tous deux derrière le volant, nul doute que Guy, leur père, sera omniprésent tant sur les courses que dans l’atelier où sont préparées les voitures : « Mon père a fait un travail de dingue tout au long de cette saison. Je lui dis un énorme merci pour tout ce qu’il a fait et pour son investissement permanent. Je dois également remercier mon frère qui, par ses conseils, m’a énormément aidé sur les courses. Je n’oublie pas ma mère et l’ensemble de la famille, qui sont des soutiens importants. Merci aux amis, et à mes partenaires, le bar ’’Au bon accueil’’ à Hébécrevon, et les lubrifiants Fuchs. »