Retrouvez les calendriers de la saison 2025
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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Après une carrière sportive qui l’a vu remporter deux titres de Champion de France de la Montagne et terminé à huit reprises à la place convoitée de Vice-champion, Sébastien Petit se tournait vers l’Europe. Cinq saisons européennes qui se soldent par cinq titres sur la Coupe d’Europe de la Montagne !
On ne présente plus Sébastien Petit qui, à la suite de son père Gérard, est venu animer le Championnat de France de la Montagne. Il sera rejoint par la suite par Kevin, son frère, avant de lancer dans le grand bain son fils Axel qui a son tour alignera les succès. Cela fait donc près de 30 ans que Sébastien Petit s’investit sur une discipline qui lui tient à cœur et qui l’a vu s’illustrer au plus haut niveau.
Vainqueur de la catégorie F3 en 2001 et 2002, il sera sacré Espoir CN en 2003 alors qu’il terminait troisième du Championnat de France de la Montagne, avant de se hisser sur la deuxième marche la saison suivante. Entre 2004 et 2020, Sébastien sera à huit reprises Vice-champion de France. Un palmarès riche de nombreux titres et d’innombrables succès acquis sur les courses de côtes hexagonales, mais également à l’international, avec en point d’orgue deux couronnes de Champion de France qu’il coiffait à l’issue des saisons 2017 et 2018.
En 2019, pour satisfaire aux attentes de son principal partenaire, CroisiEurope, et avec l’envie de conquérir des trophées hors de nos frontières, Sébastien Petit se tournait vers la Coupe d’Europe de la Montagne. Vainqueur à l’issue de cette première saison, il fera son retour en France en 2020 alors que la crise sanitaire liée à la Covid sera à l’origine de l’annulation de la majorité des épreuves internationales. Ce retour sur le CFM se conclura par une nouvelle place de Vice-champion. Dès 2021 il retrouvait la Coupe d’Europe, ce championnat créé en 2014 et sur lequel il allait enchainer les succès pour remporter les titres en 2021, 2022, 2023 et 2024. A ce jour, ce sont cinq Coupes d’Europe de la Montagne qui trônent dans l’armoire des trophées de Sébastien Petit.
L’objectif initial de Sébastien Petit était de mener conjointement deux programmes distincts en prenant part au Championnat de France de la Montagne et au Championnat d’Europe : « La crise liée à la Covid 19 a mis à mal nos plans, il devenait très difficile de trouver les budgets nécessaires pour honorer un calendrier aussi étoffé. C’est regrettable car j’avais comme intention de m’engager sur notre championnat national, et lors des week-ends libres de toutes épreuves en France, de courir en Europe. » Mais parvenir à rouler simultanément sur ces deux championnats n’est pas dénué de contraintes : « Les réglementations ne sont pas identiques. Clairement les voitures qui jouent la gagne actuellement en France sont plus performantes que celles qui évoluent en Europe, et vouloir mener de front un double programme nécessite de disposer obligatoirement d’une voiture qui correspond aux normes européennes, ce qui nous pénalise lorsque l’on revient courir dans l’hexagone », analyse Sébastien. « Courir en France et être devancé alors que tu domines ta catégorie en Europe ne met pas en valeur nos performances européennes », regrette Sébastien Petit. « C’est de plus incompréhensible pour le grand public. »
Pour un pilote habitué du Championnat de France, s’engager sur une saison européenne implique d’avoir une approche assez différente : « Ne serait-ce que dans la gestion des pneumatiques qui est beaucoup plus libre en Europe et qui permet plus de facilité quelle que soit la météo ou la topologie du terrain. En France, lorsque l’on chausse des pneumatiques, on doit anticiper sur la prochaine épreuve où l’on pourra à nouveau les utiliser. »
Un exemplaire parcours européen
La saison 2019 sera celle de la découverte des épreuves européennes inscrites à son nouveau calendrier et verra Sébastien Petit remporter la Coupe d’Europe dès son entrée en lice. Même si la réussite était au rendez-vous, Sébastien ne peut occulter que sa saison fut marquée par une violente sortie de route : « La casse d’une pièce mécanique aura pour conséquence un violent crash à Falperra, au Portugal. Mais si je m’en sors sans blessure grave j’ai été physiquement éprouvé. Six jours après je prenais le volant de ma Norma 2 litres parce que la voiture avec laquelle j’évoluais sur le Championnat d’Europe était totalement détruite. La gestion de la saison a été compliquée et j’étais quasiment en ''burn out '' lorsque je me suis présenté à Osnabrück où se concluait le championnat. Ça se termine super bien mais j’avoue avoir eu des moments difficiles lors des longs déplacements à travers l’Europe. »
L’annulation de la majorité des épreuves lors d’une année 2020 marquée par la pandémie de la Covid, obligeait Sébastien Petit à concentrer à nouveau ses efforts sur le Championnat de France. L’occasion pour lui également de se lancer un nouveau défi : « Nous avions fait le pari de présenter une Nova Proto NP-01 disposant de quatre roues motrices. C’était une première, et malgré les problèmes techniques que nous avons rencontrés, dus à la jeunesse de la voiture, je suis parvenu à signer de très bons résultats. Cela confirme que si le pari était osé il était loin d’être absurde. La fiabilité n’était pas encore totalement au rendez-vous, ce qui ne m’empêche pas de terminer la saison à la deuxième place du Championnat de France. »
Les saisons 2021, 2022 et 2023 seront consacrées à un programme européen et permettrons à Sébastien Petit de remporter trois nouvelles Coupes d’Europe de la Montagne. En 2021 c’est au volant d’une Nova-Proto propulsée par un moteur Zytek que Sébastien fera l’essentiel de sa saison. En plus du titre de vainqueur de la Coupe d’Europe 2021, Sébastien termine également la même année troisième du championnat d’Europe. Par la suite une Osella V8 PA30 viendra remplacer la Nova alors que Sébastien poursuivait sa quête de trophées : « La saison 2023 sera pour notre équipe particulièrement marquante puisqu’en plus du titre, je suis rejoint sur le podium du championnat par mon fils Axel qui termine troisième de la Coupe d’Europe avec une Nova turbo. Un père et son fils qui se retrouvent sur le podium d’un championnat international, ce n’est pas chose commune. »
Sébastien Petit est lucide, il sait que le niveau de la Coupe d’Europe n’égale pas celui du championnat européen, mais son choix de venir disputer cette catégorie lui a été dicté par des contraintes dont il se serait bien passé : « La crise sanitaire de 2020 a fait énormément de mal à l’économie en général, et le sport automobile n’a évidemment pas été épargné. J’ai perdu plusieurs de mes partenaires majeurs, et dans ces conditions il m’était impossible de m’aligner sur le Championnat d’Europe. Disputer la Coupe était nettement plus raisonnable, ça représentait déjà un énorme sacrifice, mais je me devais de continuer ne serait-ce que pour les partenaires qui nous restaient fidèles », explique Sébastien. « Quand tu n’as pas les moyens pour aligner une voiture sur dix manches du Championnat d’Europe, la Coupe reste une super alternative. Soyons clair, je suis un compétiteur, cela fait plus de 20 ans que je le démontre, et si c’était possible je préférerais défier l’élite européenne sur le championnat que de me battre pour la Coupe qui propose tout de même un excellent niveau. »
Cinquième saison européenne, cinquième titre
En cette année 2024, la saison européenne de Sébastien Petit débutait en France. C’est en effet la Course de Côte de Saint-Jean-du-Gard – Col Saint-Pierre qui marquait l’ouverture de la Coupe d’Europe de la Montagne : « Nous avions énormément travaillé sur l’Osella avant de nous lancer sur cette nouvelle campagne, et clairement le résultat ne m’a pas convenu », confie Sébastien. « Les chronos ne sont pas à la hauteur de ce que je réalisais avec la Nova Mugen ou avec la Nova Zytek. A mon sens quelque chose ne fonctionnait pas et ce fut un peu décevant. »
Le manque de performance sera une constante tout au long de cette saison, qui voyait pourtant Sébastien aligner les résultats probants… Après avoir terminé deuxième sur le Col Saint-Pierre derrière la Nova-Proto de Joseba Iraola Lanzagorta, Sébastien se rendait en Pologne où se tenait la Course de Côte de Korczyna : « Là je m’impose, mais je ne récolte pas les fruits de ce succès, parce qu’il n’y avait pas suffisamment de monde dans mon groupe pour que je puisse prétendre à l’intégralité des points. Ce fut pour moi un sale coup, parce qu’à la lecture de la liste des engagés nous étions suffisamment nombreux. Mais à l’issue des vérifications techniques, plusieurs concurrents se sont vus réintégrés dans un autre groupe parce qu’ils ne disposaient pas de certains éléments indispensables pour se conformer à la réglementation », explique Sébastien Petit. « C’est la course la plus éloignée de France. Nous consentons à d’importants efforts pour faire ce déplacement, et nous ne sommes pas récompensés comme il se doit. C’est dommage. »
A Gorjanci, en Slovénie, où Sébastien Petit poursuivait sa saison, c’est à la deuxième place qu’il boucle son week-end, devancé par la Nova-Proto de l’Italien Stefano Di Fulvio : « Cette épreuve propose une piste difficile, bosselée et par moment limite dangereuse. J’ai malgré tout fait le job. » Par la suite, Sébastien fera l’impasse sur la Coppa Paolino Teodori, manche italienne de la Coupe d’Europe, pour conclure sa saison internationale en Allemagne, à Osnabrück, où là encore il engrangeait le maximum de points : « Je termine derrière Geoffrey (Schatz) qui était également inscrit sur la Coupe, mais les points marqués me permettent de conserver mon titre. Le seul petit regret c’est que j’avais comme impératif de terminer pour remporter la Coupe et de ce fait je n’ai pas pu me lâcher comme je l’aurais voulu. »
Durant la saison, Sébastien Petit fera plusieurs apparitions sur le Championnat de France de la Montagne. On le retrouvera à Abreschviller, à Dunières et à Chamrousse, trois épreuves qu’il abordait avec son Osella PA30 propulsée par un V8 et qui évolue donc dans la classe E2-SC/3B. Difficile pour lui de concurrencer avec les animateurs de la classe E2-SC/3A qui jouent la gagne sur les épreuves hexagonales. A Abreschviller, Seb parvenait tout de même à se hisser sur le podium en terminant dans le sillage de Marc Pernot et de Fabien Bourgeon : « Ce qui m’a permis de mettre en valeur ce sont les conditions piégeuses. La pluie nivelle les performances et grâce à cela j’ai pu rivaliser en partie avec les ténors du Championnat de France. Mais sur le sec, les turbos peuvent pleinement exploiter leur puissance et leur couple, et il me devient impossible de les contenir. » On retrouvera ensuite Sébastien Petit à Dunières et à Chamrousse où il se classait à deux reprises au cinquième rang : « Bien évidemment je ne peux pas me satisfaire d’un tel résultat. Comme tout vrai compétiteur j’ai du mal à accepter de me voir devancer. Accepter de se faire battre ne me pose pas de problème, mais jusqu’alors je me battais dans la seconde avec mes différents adversaires. Là ce n’est plus le cas et quand tu prends une seconde au kil’, c’est très frustrant. »
Europe et France pour 2025 ?
A l’issue de cette saison 2024, Sébastien Petit remporte la Coupe d’Europe de la Montagne pour la cinquième fois. Une belle satisfaction entachée toutefois d’une petite déception : « J’ai dû faire attention au budget et je n’ai donc pris part qu’à une dizaine de courses cette année. Pour moi qui habituellement en fait le double c’est un peu décevant, mais nous avions cette contrainte budgétaire qu’il fallait gérer au mieux » explique le multiple champion : « Et comme j’ai commandé pour 2025 une Nova-Proto neuve à position de conduite centrale, cette saison 2024 était vraiment abordée comme une année de transition. J’ai conservé des pneumatiques, du carburant et divers éléments qui me permettront de débuter 2025 dans de bonnes conditions. »
Cette saison 2024, même si elle fut moins intense que les précédentes, a été marquée par la réussite. Une réussite que Sébastien doit à son implication, mais également à ceux qui se sont investis à ses côtés et qu’il veut remercier : « Un grand merci en premier lieu à tous mes proches, membres et partie prenante de mon équipe qui me soutiennent depuis toujours dans les bons et les mauvais moments (ils se reconnaitront) et sans qui rien ne serait possible, à nos fidèles sponsors, qui malgré la crise sanitaire ne nous ont pas laissé tomber et ont continué à nous soutenir (CroisiEurope, NGK, MOTUL, Carburant Elf, NOVA Tyres Sodipneu – Sodifuel, GT2I, Stand 21, Protect Environnement, EMAP Motors et tous les autres… ) Et également à ceux, pour qui je suis extrêmement reconnaissant, qui ont malheureusement quitté l’aventure au pire moment mais qui m’ont permis par le passé de remporter tous ces titres… »
L’Osella de Sébastien Petit est à la vente, ainsi que l’Osella PA21 de son fils Axel. Pour la saison 2025, Sébastien Petit a de nouveaux projets en tête, qui vont dans la continuité de ce qu’il a réalisé jusqu’à présent : « Lorsque tu as gagné la Coupe d’Europe à cinq reprises tu te dis qu’il est temps de laisser la place à de nouveaux talents », estime-t-il. « De ce fait, je suis en train de travailler pour monter un programme axé sur le Championnat d’Europe et non sur la Coupe. Et puis je voudrais également faire un maximum de courses en France. Si les calendriers des deux championnats s’accordent bien, avec Axel nous pourrions être au départ de six ou sept épreuves du Championnat de France en même temps que de l’intégralité du Championnat d’Europe. Je ne m’interdis pas non plus de remonter ma Lola F3000 pour qu’Axel puisse évoluer sur le Championnat de France et tenter de décrocher le groupe DE. »
Riche de sa longue expérience en course de côte et de son palmarès, Sébastien Petit accorde une importance particulière à la transmission : « Il est important pour pérenniser une discipline qui me tient à cœur d’apporter de l’aide à d’autres pilotes. Cela permet également, dans une période difficile, de trouver d’autre sources de revenus pour financer mes courses », explique Sébastien. « Cette année, au sein du Team Petit ont évolué des pilotes qui ont connu la réussite. Vaclav Janik est champion de République Tchèque, Robin Faustini remporte le Champion Suisse et Christoph Lampert qui a remporté le Championnat d’Autriche l’année dernière évoluait également chez nous. C’est important pour moi. »
La structure de Sébastien Petit a toujours accueilli de nombreux pilotes et à l’heure de préparer la saison 2025, Seb est en pourparlers avec différents pilotes qui pourraient intégrer son équipe : « On discute avec Kevin (Petit, son frère cadet, Ndr), avec Robin Faustini et d’autres pilotes pour essayer de recréer un Team Europe. Bien évidemment les portes sont ouvertes et je peux faire bénéficier de la mutualisation des moyens et de notre expérience dans la discipline à des pilotes qui voudraient tenter une aventure européenne et aussi à tous les nouveaux partenaires ou anciens qui souhaiterais associer leur image à notre équipe. Qu’ils n’hésitent pas à me contacter », conclut Sébastien que les fans français seront heureux de retrouver l’année prochaine sur nos épreuves nationales.
©Bruno Valette
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