Sébastien Petit et Pierre Courroye toujours au sommet

A quatre épreuves de la fin de saison, les pilotes engagés sur les Challenges Elites savent qu’ils vont devoir gérer leurs positions pour décrocher le graal. Plus facile à dire qu’à faire, car sur la dizaine de concurrents engagée au sein des Challenges Elites, certains vont devoir cravacher pour s’assurer une place sur le podium final.

Sébastien Petit toujours au sommet
Lors du dernier bilan, fait à l’issue des six premières manches du Championnat, tout laissait présager que c’est débarrassé de toute pression que Sébastien Petit allait aborder la fin de saison. Le pilote du Team Petit CroisiEurope restait alors invaincu et, après avoir remporté les six premières manches de la saison, en signant au demeurant d’excellents chronos, il s’était constitué un petit capital avance que personne ne semblait en mesure de contester.

C’était sans compter avec le changement de monture de Geoffrey Schatz, qui à l’occasion de la Course de Côte de Marchampt en Beaujolais, délaissait sa F3000 Reynard 01L pour s’installer dans l’habitacle de la Norma à moteur 4 litres, au volant de laquelle son frère aîné a accumulé victoires et titres. Si les observateurs n’émettaient aucun doute quant au talent de Geoffrey, en revanche l’inconnue demeurait dans sa faculté d’adaptation à sa nouvelle monture. Le fer de lance du Team Schatz Compétition allait d’entrée de jeu couper court à toute interrogation, en prenant magistralement la mesure de sa nouvelle monture, qu’il imposait à l’occasion de cette septième confrontation de la saison.

Certes, Sébastien Petit conservait une avance substantielle, mais en signant son premier succès sur une manche du Championnat de France de la saison, Geoffrey Schatz pouvait relancer la saison. Le ciel en décidait autrement, en s’acharnant sur le jeune Bourguignon lors de la Course de Côte de Vuillafans, où la pluie lui interdisait de défendre ses chances. A quatre épreuves de la fin de saison, si mathématiquement le Championnat n’est pas encore joué, Geoffrey n’a pas son destin en main. Il lui faudra donc compter sur une contreperformance de son principal rival – peu habitué à loupé le coche – pour renverser la tendance.

Abonné au podium tout au long du début de saison, Cyrille Frantz a tout fait pour rester au contact des deux hommes de tête. Au volant de la troisième Norma CN+ engagée sur le Championnat, le Franc-Comtois s’est battu comme un beau diable. Mais victime à Vuillafans – sa course à domicile – d’une météo capricieuse, le pilote d’Ornans lâchait prise. En faisant par la suite l’impasse sur la Course de Côte de Dunières, Cyrille Frantz perdait le contact avec ses rivaux, mais peut être assuré de terminer la saison sur le podium du Challenge Elite Sport.

Avec une Norma propulsée par un moteur 3 litres, Martine Hubert sait qu’elle ne peut rivaliser avec les 4 litres BMW des CN+. L’objectif de la Normande n’est donc pas de viser le podium de ce Challenge Elite Sport, mais de remporter une cinquième couronne de Championne de France de la Montagne. Défi de taille face à des jeunes féminines qui, si elles ne cachent pas leur profond respect pour celle qui n’est jamais avare de conseil pour ses adversaires, ne se priveront pas, si elles le peuvent, de lui damer le pion.

L’envol de Pierre Courroye
Absent à Bagnols-Sabran, manche d’ouverture de la saison, c’est sur les pentes du Col Saint-Pierre que Pierre Courroye dévoilait sa nouvelle McLaren MP4 12C. Un bolide attendu, car jamais vu en Course de Côte, et qui entre les mains d’un pilote aussi talentueux que Pierre Courroye pouvait s’avérait être une arme redoutable… Il ne faudra au jeune Franc-Comtois qu’une paire de montées pour confirmer la compétitivité de sa nouvelle monture et ses facultés d’adaptation. Vainqueur dans le Gard, Pierre enchainait par la suite les succès, remportant six victoires consécutives avant que Nicolas Werver ne le devance à Vuillafans. Vainqueur par la suite à Dunières, le pilote de la McLaren compte à présent une centaine de points d’avance sur ses poursuivants, de quoi envisager la fin de saison avec une certaine sérénité.

A la poursuite de Pierre Courroye, la lutte fratricide que se livrent Philippe et Christian Schmitter est d’une rare intensité. A quatre manches de la fin de saison, un seul point sépare les deux Alsaciens, qui n’auront donc pas la possibilité d’adopter un rythme de croisière sur les prochaines confrontations. Pour l’heure, c’est Philippe Schmitter qui, au volant de la Lamborghini Gallardo avec laquelle il fut l’an dernier Vice-champion de France, devance son frère. Christian, qui a opté cette saison pour une Porsche 997 GT3 R, fut le premier vainqueur de la saison en s’imposant à Bagnols-Sabran, avant de cumuler les places sur les podiums.

Le retard pris dans la préparation de sa Porsche 997 GT2 privait Nicolas Werver de participations aux deux premières épreuves de la saison. Par la suite, le sextuple Champion de France devra travailler sur les réglages de sa nouvelle voiture avant de pouvoir en tirer la quintessence. Toujours en évolution, la belle allemande a progressé au fil des épreuves, et Nicolas Werver a pu, à son volant, renouer avec le succès à Vuillafans.

La sortie de route dont il a été victime à Bagnols-Sabran aurait pu saper le moral de Yannick Poinsignon qui, durant l’intersaison, avait consenti de gros efforts pour faire progresser sa BMW M3 E92. Mais cet indicent de parcours n’a en rien entaché la détermination du Vosgien qui, au volant d’une auto qui affiche des performances en deçà de ses rivales, a fait preuve de combativité pour accrocher deux podiums, à Vuillafans et à Dunières.

Pierre Béal a tôt fait de comprendre que sa BMW M3 GTR n’était plus en capacité de défier les bolides de nouvelles générations, qui ont fait cette année leur apparition sur le Championnat de France de la Montagne. A Marchampt, c’est au volant d’une Silhouette Volvo TC10 S60 que l’Isérois prenait part aux débats. Loin d’être parfaitement réglée pour la Course de Côte, la nouvelle arme de Pierre laisse entrevoir un énorme potentiel, qui devrait permettre à son pilote de prétendre à nouveau au podium, dans un avenir plus ou moins proche.

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