L’Alsacien sur le podium du l’Open F2000

Avec près d’une quinzaine d’épreuves inscrites à son calendrier, Régis Pierrat a vécu une saison 2015 particulièrement bien remplie au volant de sa Clio. Au final, l’Alsacien termine sur le podium du Challenge Open F2000.

Pour Régis Pierrat la saison 2014 fut celle de l’apprentissage. L’Alsacien découvrait les épreuves du Championnat de France de la Montagne au volant de sa Clio engagée en F2000, et se disait satisfait d’avoir pu participer à des courses particulièrement attrayantes. A l’heure d’aborder en 2015 sa seconde saison sur notre championnat national, Régis s’était fixé comme principal objectif de poursuivre l’aventure en prenant un maximum de plaisir, et en tentant d’améliorer ses chronos.

La petite Clio est une auto performance, mais ne permet pas à son pilote d’afficher la prétention de devancer les meilleures F2000. Régis souhaitait tout de même disposer d’une auto la plus compétitive possible, c’est pour cela qu’il profitait de la pause hivernale pour parfaire la préparation de sa voiture : « Nous avons essentiellement travaillé sur les réglages de trains, et changé les amortisseurs en optant pour des Proflex trois voies réglables, afin d’améliorer le comportement de l’auto », explique l’Alsacien. « Lors de la précédente saison, je n’étais pas totalement satisfait des réactions de ma voiture, c’est pour cela que j’ai tenu à travailler dans ce domaine. »

Si le comportement du train arrière de la petite Renault paraissait plus sain, Régis avoue avoir tâtonné pour parvenir à trouver des réglages plus conformes à ses attentes : « De ce fait, j’ai eu du mal à me libérer, il était compliqué pour moi de trouver la confiance. »

Une semaine avant de rejoindre Bagnols-Sabran, où était donné le coup d’envoi de la saison, Régis récupérait sa Clio, sortie du garage après une nécessaire révision. Mais au moment de jucher la voiture sur sa remorque, il constatait que la petite Renault refusait de démarrer : « C’était le jeudi, veille des vérifications, et nous n’avons pas trouvé de démarreur près de chez nous. Sur le trajet, nous avons dû faire une halte près de Lyon, chez notre préparateur Callabre Compétition, qui disposait d’un démarreur. »

Arrivé à Sabran au dernier moment, Régis avoue que ce début de saison fut pour le moins stressant. Mais son week-end gardois allait rapidement lui donner de belles satisfaction : « C’est une très belle course sur laquelle le droit à l’erreur est inexistant. En termes de résultats, je pouvais certainement espérer mieux, mais même si je n’améliore pas mon chrono de la précédente édition, je suis globalement satisfait du comportement de la voiture, ce qui est essentiel. »

Après avoir mis à profit la manche d’ouverture de la saison pour se réadapter au comportement de sa Clio, Régis Pierrat se rendait à Abreschviller : « C’est une épreuve qui se situe à 2 heures de la maison, et sur laquelle j’ai déjà couru à plusieurs reprises. Le tracé est court et rapide, et il faut être très propre pour réaliser une performance. » Une performance qui sera au rendez-vous puisque Régis montait sur la troisième marche du podium du F2000.

Le décès de son grand-père durant la semaine qui précédait La Pommeraye allait compliquer pour Régis l’approche de l’épreuve angevine : « Il m’était difficile d’avoir l’esprit à la compétition, mais nous avons pensé qu’il nous fallait être présents. J’ai bien évidemment eu du mal à rentrer dans la course, d’autant que je découvrais le tracé. Mais j’ai pu améliorer mes chronos au fil des montées, ce qui est pour moi satisfaisant. » Quatrième sur cette épreuve, Régis veut avant tout retenir l’accueil qui lui a été fait : « C’est super chaleureux, l’organisation à La Pommeraye est tout simplement géniale. »

Régis Pierrat ne craint pas la pluie, c’est un terrain sur lequel il est plutôt à son aise. Les conditions météorologiques rencontrées à Saint-Gouëno n’allaient donc pas le perturber, mais la manche bretonne lui posait toutefois certains problèmes : « Sur le premier secteur, qui s’arrête au ’’Pas de Saint-Gouëno’’, j’étais à mon affaire. Mais sur la suite, je suis complètement largué et je lâche près de trois secondes. Je n’arrive pas vraiment à m’expliquer pourquoi, je peux seulement constater que j’ai du mal sur les passages dans les grandes courbes. »

Le pilote natif de Colmar alignait par la suite sa Clio sur la Course de Côte des Beaujolais-Village, qui proposait un important plateau de F2000. Huitième de son groupe, Régis avoue ne pas avoir amélioré son chrono de 2014, ce qui reste pour lui une petite frustration : « Le tracé est magnifique et nous avons bénéficié d’excellentes conditions météo. Là encore j’ai fait du mieux que j’ai pu, malgré un embrayage qui donnait des signes de faiblesse et un alternateur défaillant en fin de week-end. »

A Vuillafans, Régis allait retrouvait le podium du F2000 au terme d’une course difficile, car disputée sous une chaleur accablante : « Il fait souvent très chaud à Vuillafans, mais la difficulté supplémentaire cette année venait des graviers qui jonchaient la route. Par endroit, on devait un peu jouer aux équilibristes, mais je m’en suis accommodé, et ça m’a permis de retrouver mes réflexes de l’époque où je roulais en rallye », explique-t-il. « Et puis je peux être satisfait du résultat, car j’ai devant moi la BMW de ’’Seb’’ (Lemaire) et la Peugeot 206 cc de Wilfried Gurnot, que je ne peux pas aller chercher. »

C’est à domicile que Régis Pierrat terminait sa saison dans le cadre du Championnat de France en se présentant au départ de Turckheim. A nouveau, l’Alsacien hissait sa Clio sur le podium en terminant derrière les Peugeot de Jean Turnel et Jean-Luc Fritsch : « Là je joue à 5 kilomètres de la maison, et je pensais accrocher un peu plus Jean-Luc. J’étais dans le coup sur les deux premières montées, mais sur la troisième Jean-Luc améliore de plus de trois secondes, alors que je réalise un chrono similaire à ma deuxième montée », explique-t-il. « Mais je suis vraiment satisfait d’améliorer assez nettement mes temps de 2014, c’est bien pour terminer la saison. »

Succès et podiums en régional
Entre deux épreuves inscrites au calendrier du Championnat de France de la Montagne, Régis Pierrat a participé cette saison à plusieurs courses de côte régionales. Au mois d’avril, tout juste rentré de Bagnols-Sabran, on le retrouvait à Wangenbourg-Engenthal où il imposait sa Clio en groupe F2000 : « Le plateau n’était pas énorme », reconnait-il humblement. « Mais une victoire ça fait toujours plaisir, d’autant que cela devait faire près de deux ans que je n’avais pas eu l’occasion de remporter une victoire de groupe. »

Dans la foulée, Régis se rendait à l’Ormont où cette fois il accrochait la deuxième place derrière la Peugeot 206 de Jean-Luc Fritsch : « La course s’est déroulée sous la pluie, des conditions qui me conviennent et qui me permettent de terminer assez proche de Jean-Luc. »

La Course de Côte d’Evaux et Ménil permettait à Régis de partager la Clio avec son frère Brice qui, au final, le devançait de neuf dixièmes. Mais les deux frères accédaient au podium, aux deuxième et troisième places, de quoi être satisfait du week-end : « Là encore il pleuvait, et Brice me passe devant sur la dernière montée. Je pense qu’il est plus souple en pilotage, ce qui dans ces conditions lui offre un avantage. Il termine à 93 millièmes de Jean-Luc, moi à neuf dixièmes, de quoi être contents. »

Initialement, Régis n’avait pas prévu de se rendre à La Broque. Mais les résultats acquis sur des épreuves comptant pour la Coupe de France, l’incitaient à s’engager sur l’épreuve alsacienne, afin d’augmenter ses chances de décrocher son ticket pour la Finale. Une nouvelle fois, c’est sur le podium du F2000, à la deuxième place, que l’on retrouvait Régis à l’arrivée : « J’ai passé un bon week-end, à me battre avec une autre Clio, celle de Thomas Schwarz. Le duel s’est déroulé dans une ambiance très sympathique, ce qui ne peut me laisser que de bons souvenirs. »

Licencié à l’ASA Plaine de l’Ill, Régis Pierrat se devait d’être au départ de la Course de Côte de Sewen, organisée par son ASA. Face à lui, il retrouvait la 106 de Joris Bischoff avec qui il menait un beau combat, et dont son adversaire sortait finalement vainqueur : « C’est un tracé sinueux qui convient bien à la Clio. Je termine deuxième du groupe, mais je remporte ma classe, ce qui me satisfait parfaitement. »

On l’a vu, les épreuves régionales allaient offrir à Régis de nombreuses satisfactions, ce qui ne sera malheureusement pas le cas de la Finale : « Je suis passé à côté » lâche-t-il. « Je n’ai jamais réussi à être dans le coup, à rentrer dans la course, et je ne comprends pas ce qui m’est arrivé durant ce week-end. Je découvrais le parcours, mais ça n’explique pas le fait que je sois aussi largué », analyse-t-il. « Après, on garde en tête que la Finale donne l’occasion de faire la fête en fin de saison, et l’on ne s’en est pas privé. »

Lorsque l’on consulte le classement du Championnat de France de la Montagne 2015, c’est à la 17ème place que l’on retrouve Régis Pierrat. Il partage cette position avec une autre F2000, celle d’Emmanuel Véol. Un résultat qui devrait pleinement le satisfaire : « Je termine à égalité de points avec ’’Manu’’ Veol, tant sur le championnat que dans le cadre du Challenge Open F2000. Mais il a disputé une course de moins que moi, et de ce fait, je considère que cette troisième place lui revient de droit », explique Régis, toujours enclin à favoriser l’esprit sportif.

« Le bémol de cette saison 2015 c’est de ne pas être parvenu à trouver la confiance, à me libérer, et donc à améliorer mes chronos comme je l’espérais », analyse-t-il. « La frustration majeure vient du fait que je ne suis pas en mesure de dire si cela venait de la voiture, ou de moi. »

Le calendrier 2015 de Régis Pierrat comptait près d’une quinzaine de courses, et l’Alsacien reconnait ne pas être sorti totalement indemne d’une saison qu’il qualifie d’épuisante. Aujourd’hui, Régis veut avant tout faire le point, prendre du recul : « C’est pour cela que pour moi 2016 sera une année sabbatique. Cela fait 13 ans que je roule sans discontinuité, et cette saison était particulièrement bien remplie. J’ai besoin de me recentrer sur des priorités, nous verrons par la suite ce que je ferai. »

En 13 ans de compétition, Régis Pierrat a eu l’occasion de bénéficier du soutien de nombreux partenaires, « et je veux tous les remercier. Je ne peux pas tous les citer, mais je sais qu’ils se reconnaitront », conclut Régis.


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