Cette saison encore, c’est avec comme seule motivation de partager avec ses fils Arnaud et Ludovic sa passion pour la course automobile, que Patrick Cholley s’est engagé sur le Championnat de France de la Montagne. L’objectif du Franc-Comtois était une nouvelle fois de se faire plaisir, et à ce titre, sa saison est totalement réussie.
Patrick Cholley n’a pas pour prétention de venir perturber le haut de la hiérarchie de la catégorie dans laquelle il évolue, la F3. Il laisse ce soin à ses fils, Ludovic et Arnaud qui, ont non seulement du talent, mais la vélocité de leur jeunesse. Le Franc-Comtois n’avait donc comme seule ambition que de poursuivre sa progression : « Mon unique objectif était de faire mieux que l’an dernier, d’améliorer mes chronos. J’arrive à un âge où il faut avoir la sagesse de ne pas tenter de défier les plus jeunes », estime Patrick Cholley.
Nouvelle F3 pour 2018
Pour cette saison 2018, c’est au volant de la Dallara F306 avec laquelle évoluait précédemment son fils Ludovic que Patrick Cholley s’engageait sur le Championnat de France de la Montagne : « Un changement de monture qui s’est fait sans problème puisque je disposais auparavant de la même voiture », rappelle Patrick. « La prise en main s’est faite tout naturellement, sans que nous ayons à apporter de modifications. »
Occupés par leurs obligations professionnelles, les Cholley père et fils n’avaient pas le loisir de procéder à des essais, et Patrick entamait donc sa campagne de France avec une auto disposant des réglages utilisés en 2017. C’est donc dans cette configuration qu’il se présentait à Bagnols-Sabran, manche d’ouverture de la saison.
Un premier rendez-vous qui permettait à Patrick Cholley de se familiariser avec sa monoplace, et de repartir satisfait de sa prestation sur l’épreuve gardoise : « La météo n’était pas avec nous en début de week-end, les choses se sont améliorées par la suite, et en ce qui me concerne tout s’est bien passé. Ce n’est pas l’épreuve la plus facile, et je l’ai abordé en faisant preuve d’une certaine prudence, sachant que sur ce tracé étroit et sinueux nous n’avons pas le droit à l’erreur. »
Patrick Cholley se présentait par la suite à Saint-Jean-du-Gard pour affronter le tracé cévenol du Col Saint-Pierre : « C’est vraiment une épreuve magnifique, le parcours est sensationnel et c’est un rendez-vous que j’apprécie particulièrement. J’ai pu lors de cette édition 2018 améliorer mes chronos, et je suis donc totalement satisfait. »
Après deux longs déplacements dans le Gard, Patrick retrouvait à Abreschviller l’épreuve géographiquement la plus proche de son domicile : « C’est rapide, mais pas très compliqué à aborder. Ce n’est pas la course la plus attrayante, mais l’accueil est tellement chaleureux que ça donne envie d’être présent. Là encore j’ai connu un week-end sans histoire durant lequel tout s’est bien passé. »
Si pour Patrick Cholley les premiers rendez-vous de la saison se déroulaient sans le moindre soucis, il n’en sera pas de même à Marchampt, où le Haut-Saônois frôlait la correctionnelle : « Sur la première montée, je suis parti en tête-à-queue, en sixième, à l’approche du ’’Portail’’. J’ai eu énormément de chance car la voiture s’est arrêtée contre le rail et je n’ai endommagé qu’une jante et une dérive d’aile arrière. Ça aurait pu se passer beaucoup plus mal, j’aurais vraiment pu détruire l’auto. » Patrick et ses fils réparaient très rapidement les dégâts, ce qui lui permettait de terminer le week-end sans encombre : « Et finalement je suis parvenu à améliorer mon chrono de la précédente édition, donc finalement ça se termine vraiment très bien. »
A Vuillafans, Patrick Cholley allait faire preuve d’une belle régularité tout au long du week-end, et pour lui encore le plaisir sera au rendez-vous : « Nous avons bénéficié d’une météo particulièrement clémente, ce qui n’est pas toujours le cas sur cette épreuve. Tout s’est absolument bien déroulé. »
Particulièrement en verve sur la première montée de course à Turckheim, Patrick Cholley n’allait pas forcer outre mesure la cadence par la suite : « J’ai réalisé un bon chrono dès le matin, et je n’ai pas voulu prendre de risque par la suite. J’en avais fait suffisamment, pas la peine d’en rajouter », plaisante le Franc-Comtois qui se dit enchanté de son week-end alsacien. « Si mes souvenirs sont bons, j’ai été gêné sur la dernière montée, et contraint de me relancer à nouveau, ce qui explique en partie pourquoi je n’ai pas voulu forcer l’allure. Ce tracé est magnifique et c’est toujours un plaisir de venir à Turckheim. »
C’est pour accompagner son fils Ludovic que Patrick Cholley se rendait à Limonest, dernière manche du Championnat. L’occasion pour lui de prendre part à une épreuve qui ne lui a jamais vraiment réussi : « C’est la trois ou quatrième fois que je prenais part à cette course, et je ne suis jamais parvenu à rouler vite sur ce tracé. Mais ce n’est absolument pas grave, car je me fais tout de même plaisir. Là aussi, on bénéficie d’un excellent accueil, et c’est toujours appréciable. »
D’excellents souvenirs en famille
Patrick Cholley a pris cette année part à plusieurs épreuves hors championnat. Ce sera le cas notamment à La Broque, manche inscrite au calendrier du 2ème division, sur laquelle il signait un excellent résultat en accrochant la septième place au scratch, deuxième du Groupe DE derrière David Mayeur, et premier des F3 : « J’ai occupé la tête du groupe tout au long de la journée et je me fais devancer d’un dixième par David Mayeur sur la dernière manche. J’apprécie tout particulièrement cette épreuve et c’est pour moi une belle satisfaction. »
La plus belle des satisfactions, elle sera familiale avec, sur la Course de Côte du Mont de Fourche, la victoire de Ludovic Cholley qui s’impose alors que son frère Arnaud termine troisième et leur père Patrick accroche la cinquième place : « Je roulais en double monte avec Ludo car il avait endommagé sa voiture le week-end précédent sur une autre épreuve. Ça restera un excellent souvenir, d’autant que Ludo s’impose avec mon auto », plaisante Patrick qui s’implique totalement dans l’organisation de cette épreuve.
Comme en 2017, Patrick Cholley termine la saison 2018 à la neuvième place du Challenge. Un résultat qui n’a aucune espèce d’importance pour le Franc-Comtois qui ne court pas après un classement mais uniquement pour le plaisir : « A ce titre, ma saison est totalement réussie car le plaisir était au rendez-vous sur chacune des épreuves. »
Une réussite que Patrick veut partager avec ses proches : « Je veux avant tout remercier ma famille, notamment Michèle mon épouse qui gère l’intendance, et mes fils Arnaud et Ludovic qui prennent en charge ma voiture. Merci également à mes partenaires, Caffè Lattesso et Yacco. Je n’oublie pas les organisateurs car je sais que ce n’est pas facile de mettre en place une épreuve. Je n’oublie pas non plus les commissaires, qui passent leurs week-ends derrière le rail, et sans qui nous ne pourrions pas assouvir notre passion. »
La saison 2019 approche à grand pas, et pour l’heure, Patrick Cholley ne sait pas encore exactement de quoi elle sera faite : « Elle est dépendante des calendriers professionnels de mes fils. Pour l’heure rien n’est encore arrêté, en fonction de leur emploi du temps ils décideront de leurs participations, et je les suivrai. »
Propos recueillis par Bruno Valette ©
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