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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Pour son retour sur le Championnat de France de la Montagne, Pascal Cat avait fait le choix de s’installer derrière le volant d’une Peugeot 308 Cup. Une ''Lionne'' que le recordman de victoires en groupe N doit encore dompter, mais qui lui a procuré un réel plaisir.
Lorsque des passionnés de courses de côte entament une discussion sur l’histoire du groupe N, le nom de Pascal Cat alimente copieusement les conversations. Fort de ses dix Trophées FFSA, Pascal reste la référence d’un groupe N sur lequel il détient un ahurissant record de 87 victoires. Des victoires acquises plus la plupart au volant d’une BMW M3 avec laquelle sa fille, Morane Cat-Mackowiak, vient de coiffer cette année sa troisième couronne de Championne de France.
Depuis 2016, c’est au volant d’une Renault Mégane RS que Pascal Cat poursuivait son implication en groupe N sur le Championnat de France de la Montagne. Une nouvelle arme qui lui permettra d’engranger de nouveaux succès et de remporter de nouveaux Trophées FFSA de groupe. Mais s’il a su rapidement retrouver de bonnes sensations au volant d’une traction après de nombreuses années passées au volant d’une propulsion, Pascal ne parvenait pas à se satisfaire des prestations réalisées avec la Mégane. Le plaisir pris au volant de la BMW n’était pas aussi intense lorsqu’il s’agissait de mener la véloce voiture aux Losanges. Et si en 2021 Pascal Cat remportait son dixième Trophée FFSA du groupe N, la saison suivante lui offrira plus de désillusions que de sujets de satisfactions.
Il semblait alors clair dans l’esprit de Pascal Cat qu’il devait se séparer de sa Mégane R.S pour rebondir avec un nouveau modèle : « Les sensations avec la Mégane n’étaient pas réellement au rendez-vous et en 2022 j’avais décidé de la vendre et de prendre une année sabbatique afin de consolider mon budget pour pouvoir revenir mieux armé en 2023 », explique le Jurassien de naissance.
La découverte de la Peugeot 308 Cup
A l’aube de la saison 2024, Pascal Cat allait donc procéder à un changement majeur, en délaissant le groupe N pour venir enrichir les rangs d’un groupe A particulièrement étoffés. Celui qui reste encore la référence du groupe N estimait qu’il était temps de s’essayer dans une autre catégorie : « Les années passent, et revenir avec une BMW M3 et ne pas parvenir à rééditer les chronos que j’ai eu l’occasion de signer auparavant ça pouvait rapidement s’avérer frustrant », analyse Pascal. « Et puis j’avais passé le flambeau à Morane, et je trouvais ça malsain d’être en concurrence avec elle. Je n’ai plus la prétention de la devancer, mais il suffisait que sur une épreuve elle soit dans l’obligation de venir me chercher, j’aurai mal vécu qu’elle prenne des risques pour me défier. »
Restait alors à Pascal Cat à intégrer un nouveau groupe et à porter son choix vers un nouveau modèle. Le groupe A s’offrait à lui comme une évidence, et deux voitures semblaient les mieux à même de répondre à ses attentes : « Une Léon Supercopa ou une Peugeot 308 Cup, ce sont clairement aujourd’hui les choix vers lesquels on se dirige si on veut animer le groupe A », estime Pascal. « D’un côté la Supercopa semble un peu plus performante, la 308 offre à mon sens bien plus de plaisir en termes de pilotage. Je n’ai donc pas hésité longtemps, j’arrive à un âge où le plaisir prime sur la performance. » Ce sera donc au volant d’une Peugeot 308 Cup que Pascal viendra animer le Challenge Open A/4.
Une panne de boîte de vitesses sur sa Peugeot 308 Cup réduisait les essais préparatoires de Pascal Cat à une demi-journée sur le circuit de Bresse : « C’est regrettable parce que j’aurais bien aimé mieux cerner le comportement de la voiture avant d’entamer la saison. Cette auto venait du circuit, mais finalement elle s’adapte facilement à la côte. Finalement le bonhomme avait plus besoin d’être reconfigurer que la voiture », confie humblement Pascal.
La découverte d’une voiture contraint de passer par un nécessaire temps d’adaptation. Lorsque, de plus, on intègre la catégorie la plus concurrentielle du championnat, il est difficile de se fixer des objectifs : « Je voulais avant tout bien assimiler le maniement de la 308, découvrir son comportement et ensuite voir comment je me situais dans la classe. »
La Course de Côte de Bagnols-Sabran sera l’occasion pour Pascal Cat de faire ses premiers tours de roues au volant de sa Peugeot 308 Cup : « Ce n’est pas le tracé le plus facile pour découvrir une nouvelle auto. J’ai eu quelques soucis avec la voiture, cela m’a obligé à m’élancer en fin de manche parce que je ne parvenais plus à enclencher les vitesses en descendant pour rejoindre le départ. Par la suite ça a fonctionné », se souvient Pascal. « J’ai également eu une fuite de liquide de freins, plusieurs petits soucis qui ne permettent pas d’être en confiance pour débuter. » Malgré tout Pascal parvenait à boucler son week-end Gardois : « Je dois remercier Tony (Hubert) qui avait à disposition le joint nécessaire pour mon piston de freins, sinon j’aurais dû renoncer. C’était la bonne surprise du week-end de parvenir à réparer. »
Le long tracé du Col Saint-Pierre permettra à Pascal Cat d’engranger des kilomètres et de mieux cerner le comportement de sa ''Lionne'' : « Mais je n’osais toujours pas réellement me lâcher, je n’arrivais pas à mettre à profit le potentiel de l’auto. En tenue de route, notamment en latéral, il m’était difficile de juger de la limite », reconnait Pascal qui avait du mal à intégrer la stratégie de départ : « Ce qui fait que parfois je lâchais du temps sur la ligne de départ. »
Contrairement au Col Saint-Pierre, la Course de Côte d’Abreschviller propose un tracé court, pas idéal lorsque l’on prend en main une voiture : « On n’a pas vraiment le temps de se mettre dedans. La météo était de plus capricieuse et j’avoue ne pas avoir passé un excellent week-end. Je n’en garde pas de mauvais souvenirs, mais le plaisir n’était pas vraiment au rendez-vous. »
L’enchainement des épreuves permettait à Pascal de trouver de la confiance, et sur les Teurses de Thèreval, où il accroche la deuxième place de sa classe, les sensations seront bien meilleures : « Sur le sinueux de la première partie j’avoue que c’était un peu tendu, mais par la suite, sur la seconde partie plus large j’ai pu mieux ressentir la voiture et plus facilement me lâcher. Cela permet de mieux comprendre les capacités de la 308. »
Après avoir accroché la deuxième place de classe sur les Teurses de Thèreval, Pascal montait une nouvelle fois sur le podium du A/4 à La Pommeraye : « Lentement ça s’affine, gentiment je parviens à prendre mes marques. Mais pour moi le meilleur souvenir de cette édition de La Pommeraye c’est le nouveau record établi par Morane en groupe N », confie Pascal. « Elle n’a pas voulu m’écouter, et elle a eu raison. Avant la dernière montée je lui ai conseillé de remettre les pneus d’essais pour économiser les gommes de course, les jeux étant faits selon moi. Mais elle m’a fait croire qu’elle voulait se faire plaisir sur un tracé qu’elle affectionne. Bien évidemment, pour ma tranquillité de père soucieux, elle ne m’a pas dit qu’elle voulait aller chercher le record. »
Ses performances n’étant pas encore à la hauteur de ses espérances, Pascal Cat préférait faire l’impasse sur la Course de Côte de Saint Gouëno : « J’aime beaucoup ce tracé, mais je savais que dans l’état actuel des choses il n’allait pas me convenir. Etant limite en termes de congés, j’ai préféré ne pas me rendre en Bretagne. »
C’est donc à Marchampt que l’on retrouvait par la suite la Peugeot 308 Cup de Pascal Cat : « C’est rapide et étroit et j’avoue ne pas être particulièrement à l’aise sur ce tracé. Lorsque comme moi on ne maîtrise pas encore totalement le maniement de sa voiture, Marchampt n’est pas facile à aborder. Mais c’est toujours bon de cumuler des kilomètres. » Tout comme Marchampt, Vuillafans propose un tracé rapide, étroit et encaissé, et là encore Pascal ne sera pas à la fête : « Je me suis fait plaisir, mais je savais que les chronos ne seraient pas au rendez-vous. »
Changement de décor à l’occasion de la Course de Côte de Dunières, dont le profil est plus sinueux : « J’avoue que j’attendais ce rendez-vous qui devait être plus facile pour moi. J’espérais un petit peu mieux en termes de chronos mais les sensations étaient bonnes », confie Pascal qui terminait troisième de sa classe. Le plaisir sera au rendez-vous sur le Mont-Dore : « Ça s’est plutôt bien passé. Rien d’extraordinaire mais les sensations étaient bonnes et je repars avec de bons souvenirs. »
Quatrième de sa classe sur le Mont-Dore, Pascal ira chercher un podium à Chamrousse sur un tracé qui ne pouvait que lui convenir : « Ce fut vraiment du pur plaisir… Je me suis retrouvé en confrontation avec Abel (Sahoui) qui engageait une 308 Cup et ça m’a bien motivé tout au long du week-end. » La saison se poursuivait par un passage en Alsace à l’occasion de la Course de Côte de Turckheim qui laissera de bons souvenirs à Pascal : « Les chronos n’ont rien de fabuleux mais le plaisir est bien là. » La saison de Pascal se concluait par une deuxième place de classe à Limonest où il était devancé par la Renault Clio 4 Cup de Davide Deremond : « Pour autant le week-end n’était pas top parce que j’ai connu des problèmes moteur, certainement de pression d’essence qui faisait que j’avais des coupures. Mais pour le reste tout allait plutôt bien. »
Le plaisir de piloter retrouvé
La saison de découverte de la Peugeot 308 Cup se traduit pour Pascal Cat par un bilan positif. Pascal a rejoint l’arrivée de chacune des épreuves, et a pu se faire réellement plaisir au volant de sa ''Lionne'' : « J’ai retrouvé le plaisir de piloter que j’avais un peu perdu avec la Mégane. Après les performances ne sont pas à la hauteur de mes attentes, mais je savais dès que je descendais de la voiture que je n’avais pas fait le boulot, que j’étais loin d’utiliser le potentiel dont dispose la 308. Mais tout ça reste positif et me donne envie de poursuivre dans cette voie. Avec la 308 c’est une belle rencontre », avoue-t-il.
Positif en ce qui concerne sa saison, Pascal Cat tire une légitime fierté des prouesses réalisées par sa fille Morane qui à l’issue de cette saison 2024 remporte un troisième titre consécutif de Championne de France de la Montagne : « Au départ de cette saison, compte tenu de la concurrence, c’était un peu inespéré. Mais si elle remporte ce titre c’est qu’elle le mérite. Je reconnais qu’elle est très forte, peut-être pas aussi ''propre'' que moi, mais elle a une capacité à freiner tard plus importante que la mienne. J’avoue qu’elle m’impressionne, d’autant qu’elle ne commet aucune erreur. Le cumul de titres qu’elle remporte cette année – CFM, 2ème Division, Challenge Open N/4 – ne peut que me rendre fier. »
Bien évidemment Morane figure sur la liste des personnes que Pascal tient à remercier : « Je veux avoir une attention particulière pour Bernard qui me suit depuis presque 40 ans et qui doit en plus s'occuper de deux ou trois autos. Merci à Christine pour l'intendance et à Morane pour les coups durs. Je n’oublie pas l’ami Pascal qui à plusieurs reprises fut là avant le début de la saison pour m'aider à mettre la 308 en configuration course de côte. »
Pascal Cat va maintenant s’atteler à préparer sa saison 2025 : « Nous allons procéder à une révision de la boîte de vitesses et de l’embrayage, regarder de près les problèmes moteur que nous avons connu à Limonest. La voiture est actuellement chez Rodolphe Donguy dans les Ateliers d'Erine Légende », explique Pascal avant d’évoquer sa prochaine saison : « Je vais repartir sur un programme identique à 2024 avec comme objectif d’améliorer mes chronos », conclut-il.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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