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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Troisième du Championnat Production à l’issue de la saison 2020, Anthony Dubois a flirté les années suivantes avec le podium en prenant un abonnement à la quatrième place. Pour sa première saison avec une Alpine engagée en GTTS, il remporte cette année le Challenge Open GTTS/3.
En terminant troisième du Championnat de France 2020, Anthony Dubois avait démontré qu’une Alpine A110 GT4 évoluant en GT Sport pouvait s’immiscer dans la lutte que se livraient les puissantes GTTS/4. Il le confirmait en 2021 en s’imposant à La Pommeraye, manche d’ouverture d’une saison raccourcie. Malheureusement, une violente sortie de route à Turckheim lui ôtait toute chance de terminer une nouvelle fois sur le podium du championnat.
En 2022, Anthony Dubois lançait une nouvelle fois son Alpine A110 GT Sport sur le championnat, et livrait une nouvelle bataille pour le podium pour finalement terminer à quelques points de la troisième place. Quatrième du Championnat de France de la Montagne Production durant deux saisons successives, le Berrichons en arrivait à la conclusion que s’il voulait se battre pour le podium, voire pour le titre, il se devait d’intégrer la catégorie reine, à savoir le GTTS.
Vainqueur du Trophée FFSA du GT Sport à l’issue de la saison 2022, Anthony savait son Alpine à la fois compétitive et véloce, il choisissait donc, à l’heure de mettre au point une nouvelle GTTS, de rester fidèle à la marque française : « J’ai pris conscience que pour évoluer il fallait nécessairement que j’intègre le GTTS. Et je trouvais intéressant d’opter pour une Alpine, voiture encore jamais vue dans la catégorie. Au moment de la développer, j’étais persuadé qu’elle disposait du potentiel pour signer de bons résultats. »
Du GT Sport au GTTS
Un développement qui allait se faire en deux temps : « Nous avions planifié une première phase d’évolutions pour la saison 2023, et nous poursuivrons en 2024. » Même si Anthony engageait son Alpine en GTTS, il n’intégrait pas la classe reine mais le GTTS/3 : « Parce que j’avais le sentiment que la voiture disposait d’atouts pour se battre avec les meilleures. Malgré tout, j’étais réaliste et je gardais à l’esprit que dans sa première phase de développement, l’Alpine risquait d’avoir du mal à tenir la dragée haute aux GTTS/4 sur certains tracés. »
Le choix de construire une nouvelle voiture demande une somme de travail considérable. L’objectif d’Anthony étant avant tout de rejoindre les animateurs du championnat le plus tôt possible : « On savait que nous n’aurions pas vraiment le temps d’essayer la voiture, et qu’il faudrait attendre la première épreuve pour nous faire une idée assez précise de son niveau de performance. »
De nombreuses inconnues sur la compétitivité de l’auto et sa fiabilité, conjuguées à une absence sur les trois premières épreuves de la saison, limitaient les prétentions d’Anthony Dubois : « Il m’était difficile d’afficher des objectifs précis. Nous savions que ça ne serait pas facile d’aller chercher une place au sommet, mais l’idée initiale était avant tout de faire progresser la voiture pour l’avenir », explique-t-il. « J’avais quand même le souhait de terminer sur le podium du championnat, et mes résultats démontreront que la voiture en avait la capacité. »
Compétitif dès son entrée en lice
D’entrée de jeu, Anthony Dubois pouvait être rassuré sur les performances de sa nouvelle monture. Sur les Teurses de Thèreval, où il débutait sa saison, c’est lui qui signait le meilleur chrono lors de la première montée d’essais : « Au final je me classe quatrième, sans avoir le moindre souci de fiabilité. Je considère que ce fut pour moi une belle première épreuve », analyse Anthony qui reconnait que la différence entre la version GT Sport et la version GTTS de l’Alpine n’est pas vraiment phénoménale : « Les performances étaient quasiment similaires, sauf qu’il nous restait énormément de développements à faire et que nous étions loin de tirer profit du potentiel de la voiture. »
Les différences majeures se font, selon le pilote du Cher, sur le poids, les appendices aérodynamiques et le moteur : « Mais le nouveau moteur, dont je devais disposer en cours de saison, ne sera finalement monté sur la voiture que cet hiver. Les pièces ne sont malheureusement pas arrivées en temps et en heure. »
Vainqueur de la Course de Côte de La Pommeraye en 2021, Anthony Dubois était en droit d’attendre un bon résultat à l’occasion du rendez-vous angevin. A l’issue de cette confrontation, il place son Alpine au quatrième rang, à seulement cinq centièmes du podium au cumul des deux meilleures montées : « C’est à la fois satisfaisant et un peu frustrant », reconnait-il. « Philippe (Schmitter) a sérieusement progressé, sa voiture semble vraiment performante cette saison, et il aurait été d’autant plus réjouissant de le devancer. Et quand les écarts sont si faibles, tu es obligatoirement un peu déçu d’être derrière, mais en même temps content de pouvoir te bagarrer avec ceux qui jouent habituellement le podium. »
La lutte entre Anthony Dubois et Philippe Schmitter allait se poursuivre à Saint Gouëno. Sur le tracé breton, la Renault R.S. 01 de l’Alsacien devancera l’Alpine d’Anthony de seulement deux dixièmes : « Ça commence à être énervant », avoue Anthony sur le ton de la plaisanterie. « La première fois tu rigoles, la seconde un peu moins », poursuit-il en souriant. « Deux dixièmes au cumul de deux montées, c’est vraiment dérisoire, mais c’est le jeu. Philippe a bien roulé, moi aussi, et c’est là que je sens que la voiture manque un peu de moteur, mais on ne peut rien faire. »
La configuration du tracé de la Course de Côte de Marchampt, sur laquelle la puissance joue un rôle prépondérant, pénalisait nécessairement l’Alpine d’Anthony Dubois. Et si au final il se classe une nouvelle fois quatrième, à nouveau premier de sa classe, les écarts avec les hommes du podium sont plus importants : « Là c’est réellement frustrant parce que tu sais dès le début du week-end que tu vas être ''largué''. De ce fait ce n’est pas pour moi la course la plus intéressante. Mais ça n’a rien de surprenant, et ce ne fut donc pas une désillusion pour moi. »
A Vuillafans, Anthony retrouvait un terrain où la encore la puissance joue, avec de nombreuses relances en sortie des épingles qui émaillent le parcours : « Je termine septième et je suis un peu déçu parce que j’espérais faire mieux. Je considère que c’est un peu la contre-performance de la saison, et je n’arrive pas vraiment à l’expliquer. »
Mais Dunières, où Anthony Dubois accrochait la deuxième place à seulement une seconde de Yannick Poinsignon, allait lui offrir un regain de confiance : « A l’issue des deux premières montées de course j’étais en tête, et j’avoue que l’on commençait presque à y croire. Mais Yannick est très fort et il a eu la ressource pour venir me chercher. Toutefois c’était enthousiasmant de pouvoir démontrer que j’étais en capacité de me placer entre Yannick et David (Meillon). »
Anthony Dubois aura l’occasion de monter à nouveau sur le podium au Mont-Dore où il se classait troisième : « La météo était difficile et ce n’était pas évident d’aborder cette épreuve. J’ai un peu peiné à retrouver mes marques. Je m’attendais à un chrono un peu meilleur, mais le résultat n’est pas mal même si c’est toujours frustrant de ne faire que deux montées de course. Malgré tout le bilan du week-end est positif. »
A l’issue de ses sept premières participations de la saison, Anthony pouvait tirer un premier bilan, positif, puisqu’au volant de son Alpine il avait amélioré les chronos signés l’année précédente sur toutes les épreuves: « Mais il est clair que sur les tracés où il ''faut du moteur'', ce qui est le cas à Chamrousse, on subit sans pouvoir pleinement se défendre », commente le Berrichon qui termine quatrième de l’épreuve alpine.
A Turckheim, c’est à la sixième place que l’on retrouve au final l’Alpine d’Anthony Dubois : « J’ai amélioré légèrement mes chronos de l’an dernier, mais j’ai alors le sentiment que depuis le Mont-Dore le moteur ne donne plus son plein rendement. La baisse de performances se ressent et je ne suis pas parvenu à l’expliquer immédiatement. Mais on sentait au fil des épreuves que le moteur était en bout de course. »
Le manque de performance et les problèmes moteur s’accentuaient sur la Course de Côte de Limonest qui voyait Anthony se classait cinquième : « Nous avons tout fait pour essayer de résoudre le problème mais sans y parvenir. Et de ce fait je n’étais pas au départ de la quatrième montée de course, sachant qu’il m’était impossible d’améliorer. »
Quatrième du CFM et vainqueur de l’Open GTTS/3
Vainqueur du Challenge Open GTTS/3, Anthony Dubois retrouve pour la troisième année consécutive la quatrième place du Championnat Production en ayant loupé trois manches. Il parvient également à rejoindre l’arrivée de chaque épreuve, sans connaitre de réels problèmes : « Le bilan est positif parce qu’en changeant de voiture et en partant d’une feuille blanche on se lançait dans l’inconnue. Au final, nous n’avons pas connu de problème de fiabilité et j’ai amélioré mes chronos, tout va donc dans le bon sens. Nous avons confirmé ce qui nous apparaissait inéluctable, à savoir le manque de puissance, et c’est dans cette direction que nous allons travailler durant l’hiver. »
Avant d’afficher de nouvelles ambitions pour la saison à venir, Anthony Dubois tient à remercier ceux qui l’on une nouvelle fois épaulé dans cette aventure : « Un immense merci à Centre Alpine Rennes, Somac Granulats, Casse Automobile Chatreix, SignaTech, Mecaparts, Bahco, Auberge Joseph Mellot, Auto Primo, Aeronov, Peinture Pieces Auto, le Garage AD Auto Méca, Lubexel, MMA assurance Limberger. Merci également à Gabriel, Rodolphe, Caroline, Félix, Daniel et mon père. Je n’oublie pas les pilotes avec qui j’ai passé d’excellents moments tout au long de l’année. »
L’intersaison est donc consacrée à la mise en place d’un nouveau moteur : « Mais pas que… Nous allons travailler sur différents éléments qui demandent à être améliorés », précise Anthony. « Après une saison d’apprentissage, nous repartons pour un championnat complet avec comme objectif le podium du Production, voire… », lâche Anthony qui secrètement espère pouvoir se battre pour le titre.
Propos recueillis par Bruno Valette ©
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