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Pour sa première saison en CFM, Kevin Dauga découvrait non seulement les tracés mais également le maniement de sa Formule Renault. Et si sa saison fut écourtée, le Varois reconnait qu’elle fut à plus d’un titre largement positive.
Quand se déroule au sein de votre région natale des rallyes aussi prestigieux que le Monte-Carlo, l’Antibes, le Var, le Grasse-Alpin et une multitude d’autres épreuves prestigieuses, lorsque l’on est passionné d’automobile, les possibilités d’assouvir son inclination sont immenses. A l’heure de se concocter un programme pour assister à un maximum d’épreuves, Thierry Dauga, le père de Kevin avait un large choix.
Bien évidemment Kevin sera des déplacements sur les divers rallyes courus dans le Var et les départements limitrophes, et très jeune il accompagnait ses parents pour assister au spectacle offert par les meilleurs pilotes de rallye… La passion est communicative et si Thierry n’a jamais eu l’occasion de courir, il permettra très tôt à Kevin d’évoluer au volant d’un karting. Résident à Fréjus, Kevin aura l’occasion de prendre part à plusieurs compétitions sur la piste fréjussiennes que gérait David Maïsano. Mais si le kart est une école idéale pour acquérir de bonnes notions de pilotages, il nécessite un investissement important pour disposer d’un matériel compétitif et tenter de franchir les différentes étapes vers les sommets.
A contre-cœur, Kevin devait renoncer au karting, les budgets devenant au fils des ans de plus en plus conséquents. Le jeune Varois se tournait alors vers le football et jouera en qualité de défenseur central au sein de L'Étoile Football Club Fréjus Saint-Raphaël. Sorti du centre de formation, il fera une carrière plus qu’honorable dans le club azuréen. Mais viendra à l’adolescence le choix entre sport et école, et Kevin privilégiait alors les études au détriment du ballon rond.
C’est à 25 ans que Kevin Dauga retrouvait sa discipline de prédilection, le karting, en s’attaquant au volant d’un KZ au Championnat PACA de Courses de Côte : « J’ai eu l’occasion d’affronter plusieurs tracés, notamment celui de la côte de Belvédère, celui de Vaison-la-Romaine », se souvient Kevin. « Mais en 2022, un accident qui a coûté la vie à un pilote au Belvédère a eu raison de la discipline, les instances considérant que le karting en côte était trop dangereux. »
L’arrêt prématuré du championnat de courses de côte de Karting confortait alors Kevin dans l’idée de réaliser un rêve de jeunesse en évoluant vers le sport automobile : « Je me suis toujours dit qu’un jour je serais derrière le volant d’une voiture de course, et là je pensais qu’il était temps de franchir le pas. Assister aux courses me mettait des étoiles dans les yeux, à moi à présent de les voir briller au plus près. » A l’heure de faire le choix de sa première voiture, Kevin Dauga regardait du côté de la classe CM, plus précisément d’un Speed Car : « Mais pour différentes raisons cela ne s’est pas fait et dans le même temps j’ai eu l’occasion d’acheter une Formule Renault, ex-Anthony Neveu, j’ai saisi cette opportunité. »
Apprendre et se faire plaisir
Dans l’esprit de Kevin, il n’y avait rien de mieux pour apprendre que de débuter au sein de l’élite. Il décidait donc pour la saison 2024 de s’engager sur le Championnat de France de la Montagne : « C’était un pari un peu fou parce que je n’avais jamais roulé sur une seule épreuve du CFM et que je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer ma Formule Renault avant de rejoindre Bagnols-sur-Cèze où débute le championnat. » Le choix de Kevin Dauga de se tourner vers le CFM était également dicté par le déficit de courses de côte régionales dans la région PACA, il lui paraissait donc judicieux de venir animer le championnat. Bien évidemment cette saison de découverte n’était pas vouée à jouer les premiers rôles : « Je n’avais pas d’autre prétention que d’apprendre et de me faire plaisir au volant », confie le Varois. « Je voulais être sûr que la discipline allait me convenir, parce que ce que l’on voit en tant que spectateurs n’a peut-être rien de commun avec ce que l’on ressent derrière le volant. Et puis face à des pilotes expérimentés comme Didier (Chaumont) et Thierry (Bertin) où face à de jeunes talents comme Marvin (Garampon-Brunet), Yohan (Bardin) et Antonin (Saintmard) je savais qu’il me serait difficile, pour moi qui découvrais, de tirer mon épingle du jeu. »
C’est donc sur la Course de Côte de Bagnols-Sabran que Kevin Dauga allait se familiariser avec sa Formule Renault : « J’ai découvert son maniement sur la descente qui mène au départ, c’était réellement pour moi un découverte », se souvient-il. « Ce tracé n’est pas le plus facile, mais j’ai vraiment apprécié. J’aime beaucoup le côté sinueux et pas hyper rapide, et je me suis senti bien même si je ne cache pas que j’avais une grosse appréhension lors de la première montée. J’ignorais tout du comportement de ma voiture et je devais m’adapter. » A aucun moment Kevin n’a regretté son choix même si l’arrivée de la première ascension se soldait par un magnifique tête-à-queue : « C’est une faute de pilotage, le métier qui rentre ! »
Avec un budget très limité, Kevin Dauga n’avait pas d’autres choix que, sur certaines épreuves, de louer sa monoplace pour pouvoir courir par la suite. Ça sera le cas sur le Col Saint-Pierre où c’est David Robotier qui sera au volant de la Formule Renault : « Ça s’est super bien passé. J’ai assuré l’assistance et tout le monde était réellement content, même si je reconnais que c’était pour moi un peu frustrant de ne pas m’aligner sur le Saint-Pierre. Mais je me devais de faire des choix. »
Initialement Kevin Dauga devait retrouvait le championnat à l’occasion de la Course de Côte de Marchampt. Mais diverses obligations ne lui permettaient pas de se libérer pour être présent dans le Beaujolais. Il faudra donc attendre Dunières pour retrouver la Formule Renault flanquée du numéro 47. Là encore le Varois allait devoir composer avec un tracé spécifique : « C’était surtout une première fois pour moi sous la pluie, et c’est là que je réalise mon meilleur chrono. J’avais un excellent feeling et j’ai passé un fabuleux week-end avec mon pote ''Titi'' qui m’aidait pour l’assistance et Seb Jacqmin qui m’a donné de très bons conseils. Je garderai de très bons souvenirs de cette épreuve, d’autant que l’organisation est vraiment au top et l’accueil hyper chaleureux. »
La suite se déroulera sur la seconde épreuve auvergnate, le Mont-Dore, où Kevin Dauga allait malheureusement devoir renoncer : « Sur la première montée d’essais, un manque d’expérience conjuguée à un manque de préparation me fait partir à la faute. Je manquais cruellement de reconnaissance, en ayant fait que deux montées. Sur un parcours de cinq kilomètres c’est largement insuffisant. » A l’approche de ''La Passerelle'', la monoplace décrochait après une mauvaise appréciation de son pilote qui se posait sur le flanc de la Montagne. Demi-train arrière droit arraché, Kevin devait signifier son abandon. Pour le Varois ce sera une véritable douche-froide. Avec un budget restreint il savait que cet incident de course marquait la fin de sa saison : « J’avais encore Chamrousse et Turckheim qui étaient inscrits à mon programme, mais il m’était impossible de trouver les fonds nécessaires pour réparer dans les temps. »
Malgré tout Kevin allait bénéficier de la solidarité si chère aux Montagnards : « J’ai pu bénéficier d’un coup de mains de Lamo Racing, la structure iséroise Estre m’a permis de retrouver des pièces et Michaël Rozand m’a également donné un énorme coup de main notamment en m’hébergeant gratuitement à Chamrousse où je suis allé chercher des pièces. J’ai énormément apprécié cette entraide. »
Au mois de décembre, Kevin Dauga fera son retour derrière le volant de sa Formule Renault à l’occasion du Cévennes Race Track Hillclimb : « J’avais récupéré la voiture quelques jours avant cette épreuve et je voulais y participer juste pour confirmer qu’après les réparations tout fonctionnait correctement. Là encore je n’avais aucun objectif en termes de résultats, je voulais juste tester la voiture », confie Kevin qui reconnait avoir pris beaucoup de plaisir lors de ce week-end alésien.
Saison courte mais positive
La première saison de Kevin Dauga sur le Championnat de France de la Montagne aura été écourtée. Mais le Fréjussien conservera tout de même d’excellents souvenirs de son immersion dans le grand bain de la course de côte : « Ce fut pour moi positif même si je reste sur ma faim. J’ai passé d’excellents week-ends de course, tant sur les tracés que dans les paddocks et même si je ressens un goût d’inachevé je suis satisfait de ce que j’ai pu faire. Finalement mon seul gros regret c’est de ne pas avoir pu prendre plus d’expérience avant de débuter la saison 2025. Mais je ne peux oublier les belles rencontres faites durant cette courte campagne de France. »
Ce que peut avant tout retenir Kevin Dauga c’est le soutien dont il a pu bénéficier de la part du monde de la course de côte. A l’heure de tourner la page il ne manque pas de remercier ceux qui ont été à ses côtés : « J'aimerais à cette occasion remercier ma famille, à commencer par mes parents ainsi que mes grand-parents qui m'ont toujours soutenu dans ce projet. J’ai une pensée particulière pour mon grand-père qui est parti trop top et qui n’a pas pu voir mes débuts en course de côte. J’ai une pensée pour lui à chaque départ ! Un très grand merci à Emilie et Fabrice de la société Eau Nett Piscine à Salernes pour le coup de main autant administratif que pour le soutien tout au long de l'année. Dans la continuité j'aimerais remercier la famille Duculty, Sophie et Nicolas de la société Kit Piscines au Muy ains que toute son équipe. Je n'aurai pas pu continuer ma saison 2024 sans eux. Je n'oublie pas les personnes qui m'ont aidé tout au long de la saison : Seb Jacqmin pour son partage de connaissances, Pascal pour la mécanique durant les week-end, Titi pour les coups de main sur les épreuves et en dehors des courses. Une telle aventure ne serait pas possible sans mes partenaires et sponsors qui m'ont suivi pour ma première année : Marco Wagner Tes La Boutique a Fréjus, Valérie Wagner de Cap Immo Sud a Fréjus, Stéphane JMS Piscine a Fréjus, Marius Pasquini Karukera Piscines a Six-Fours. Pour finir je voudrais remercier tous les commissaires, bénévoles, ASA organisatrices, tous ceux qui sont présents sur chaque épreuve nationale ou régionale durant les week-end et qui nous permettent d’assouvir pleinement notre passion. Je leur donne rendez-vous en 2025 ! »
Une saison 2025 qui s’annonce intense pour Kevin Dauga qui a programmé une quinzaine d’épreuves à son calendrier dont huit manches du Championnat de France de la Montagne et deux épreuves du 2ème Division, Arinsal (en Andorre) et Quillan : « J’ai la chance d’avoir des partenaires qui me suivent et c’est génial de pouvoir établir un tel calendrier », reconnait Kevin. « Excepté sur la campagne de l’Ouest je serai quasiment au départ de toutes les manches du CFM, de quoi acquérir de l’expérience et me faire plaisir. »
Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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