Thomas Clausi en quête d’un titre en CN

Prétendant au Trophée FFSA du groupe DE, Thomas Clausi a vu ses espoirs s’envoler à cause de problèmes mécaniques qui lui interdisaient de défendre ses chances. Mais le Varois revient mieux armé que jamais en 2025 avec comme objectif de remporter le Trophée du groupe CN.

De Pascal Clausi, son père, Thomas a hérité de la passion pour le sport automobile. Une passion qui incitait père et fils à assister en spectateurs aux courses de côte organisées chez eux, dans la région PACA. Côtoyer cet univers permettait à Thomas, pour qui l’amitié et le sens du partage est une valeur essentielle, de se lier avec des pilotes, notamment avec des acteurs de la discipline évoluant en monoplace. C’est ce qui incitera Thomas Clausi a faire l’acquisition d’une Martini propulsée par un moteur 1300 cm3 qu’il alignait lors de sa première année de compétition sur une douzaine d’épreuves.

Le virus était alors fortement implanté et en 2008 Thomas sera au départ de plus d’une vingtaine de courses de côte. La passion de Thomas ne se limitait pas à cette discipline, le Varois aura l’occasion par la suite de s’essayer en rallye, où malheureusement il enchainera les abandons à cause de divers problèmes mécaniques. Thomas décidait alors de revenir vers ses premières amours et en 2011 c’est au volant d’une Norma qu’il signera de nombreux succès de groupe sur des épreuves régionales et qu’il fera ses premières apparitions sur des épreuves du Championnat de France de la Montagne.

C’est en 2013 que Thomas Clausi allait connaitre sa première consécration en remportant le ''Trophée Lionel Régal'' qui récompense le Meilleur Jeune du CFM sur le Championnat Sport. La naissance de son fils Thimeo l’année suivante incitait Thomas à limiter ses apparitions à des épreuves régionales. Au volant d’une Peugeot 206 il tentera par la suite l’aventure en rallye avant de retrouver la course de côte et le Championnat de France de la Montagne sur lequel il s’engageait officiellement en 2018 avec une Dallara F307 que lui confiait son ami Jean-Pierre Ruga.

Après de longues années de dur labeur, Pascal Clausi décidait de prendre sa retraite et confiait donc les rênes de l’entreprises de peinture à son fils. Thomas ne disposait donc plus d’énormément de temps à consacrer à la course. Malgré tout le Varois continuait à enchaîner les succès sur les épreuves régionales avant d’étoffer son programme en 2022 pour venir signer des victoires de classe avec une Dallara F305 sur plusieurs épreuves du Championnat de France de la Montagne. En fin de saison 2022, Thomas faisait l’acquisition d’une Tatuus Formula Master qu’il alignait sur le championnat l’année suivante. Incisif, il terminait alors neuvième du Championnat Sport et deuxième du Challenge Open DE/8 derrière Fabien Ponchant.

Conscient qu’en ayant fait l’impasse sur plusieurs manches du championnat durant la saison 2023 il lui était difficile de défendre ses chances pour le titre, Thomas décidait d’étoffer son calendrier pour 2024 avec la ferme intention d’aller chercher le Trophée FFSA du groupe DE : « Dans mon esprit, compte tenu des résultats enregistrés jusqu’à présent, il me semblait logique de prétendre à la victoire sur le groupe DE. »

Thomas Clausi repartait donc au volant de sa Tatuus Formula Master, mais n’avait pas priorisé la préparation de sa voiture : « Le plus important pour nous était de faire évoluer notre structure de location », explique le Varois qui, au sein du Team Thomas Clausi, fait rouler plusieurs pilotes sur le Championnat de France de la Montagne, sur des épreuves régionales et à l’occasion de Tracks Days. « J’avais participé fin 2023 aux Cévennes Race Track Hill Climb et la Tatuus Formula Master avait très bien fonctionné puisque j’ai terminé troisième au scratch derrière les E2-SC de Cyrille Frantz et de Pascal Campi. De ce fait je savais que la voiture était compétitive, et exceptée une petite révision nous ne lui avons pas apporté de réels changements. »

Thomas stoppé d’entrée de jeu
Confiant, motivé, Thomas Clausi rejoignait Bagnols-sur-Cèze avec la ferme intention de s’illustrer sur la manche d’ouverture du Championnat de France de la Montagne. Mais la désillusion allait être à la hauteur de ses espérances : « Un problème de boîte de vitesses m’empêche de terminer le week-end. Je suis en panne durant les deux jours de cette Course de Côte de Bagnols-Sabran, et si je suis malgré tout parvenu à faire deux montées pour être classé, je me retrouve dans les profondeur du classement. »

La Course de Côte de Saint-Jean-du-Gard – Col Saint Pierre était inscrite au calendrier le week-end suivant Bagnols-Sabran : « C’était donc trop court pour envisager une réparation et j’ai dû faire l’impasse. Et il me faudra ensuite attendre Marchampt pour pouvoir à nouveau m’installer derrière le volant de la Tatuus Formula Master. » Contraint de faire une pause durant sa campagne de France, Thomas ne restait pas pour autant inactif. Navigué par Aurélie Fayolle, il sera au départ du Rallye des Monts de Vaucluse sur lequel il plaçait une Skoda Fabia R5 à la neuvième place du scratch : « C’est une belle expérience qui m’a permis de me faire plaisir, c’était l’objectif. »

Thomas Clausi récupérait alors sa Tatuus Formula Master pour l’aligner au départ de la Course de Côte de la Ville d’Istres où il se classait deuxième au scratch derrière une autre Tatuus Formula Master, celle de Steeve Zerafa : « C’était une reprise en main avec une voiture qui me semblait parfaitement fonctionner et au volant de laquelle je parvenais enfin à m’exprimer. »

A l’heure de se rendre à Marchampt, Thomas pouvait donc être à nouveau confiant, mais là encore il allait déchanter puisqu’il ne pourra prendre part qu’aux deux premières montées de course avant d’être en panne : « Au moment de me présenter au départ de Marchampt je pensais sincèrement que nous avions résolu la panne, ma prestation sur la Course de Côte de la Ville d’Istres le confirmait », explique Thomas qui malheureusement, une nouvelle fois trahi par sa boîte de vitesses.

Même si à ce stade de la saison Thomas Clausi était conscient que ses chances de remporter le Trophée FFSA du groupe DE étaient réduite à néant, il s’attelait avec son équipe à tenter de trouver l’origine du problème pour poursuivre sa campagne de France. Il sera alors au départ de Vuillafans, où une nouvelle fois il allait connaitre un week-end des plus frustrant : « Là encore la boîte de vitesses nous posera des soucis, je ne suis jamais parvenu à signer un vrai chrono et après cette course nous avons décidé d’envoyer la boite chez Sadev pour qu’ils solutionnent notre problème. »

N'ayant plus aucune chances de bien figurer au championnat, Thomas Clausi poursuivait sa saison au volant de sa Formule Renault qu’il engageait sur la Course de Côte de Barcelonnette – Le Sauze. L’occasion pour lui d’accrocher une troisième place au scratch. Il retrouvait par la suite la Skoda Fabia R5, avec laquelle en compagnie d’Anthony Toppi, il participait au Rallye Gap Racing : « Je reste toujours passionné de rallye et je loue donc cette voiture chez des amis italiens pour me faire plaisir. Sur cette épreuve l’apprentissage de la Skoda se poursuivait et pour nous ça s’est plutôt très bien passé », confie Thomas que l’on retrouve une nouvelle fois dans le top 10.

Inscrit au Championnat de France de la Montagne, Thomas Clausi marque des points quelle que soit la voiture avec laquelle il s’aligne. Au Mont-Dore, où il était présent avec une Formule Renault, il accrochait la troisième place de la classe DE/7 : « Mais je ne me suis pas présenté au parc en fin d’épreuve parce que je ne voulais pas figurer au classement. Dans mon esprit je ne devais pas m’immiscer dans la lutte que se livrent les pilotes de Formule Renault en prenant des points. » Une attitude qui est toute à l’honneur du Varois dont l’esprit sportif prime sur tout le reste. Il en sera de même à Chamrousse où il accrochait la deuxième place avant d’être volontairement déclassé : « Je suis bien évidemment content de ces deux week-ends. Parvenir à terminer des courses m’a redonné l’envie de courir parce que là j’avoue que le moral n’était pas au beau fixe. »

Pilote éclectique, Thomas Clausi disputera au mois de septembre la Finale de la Coupe de France des Circuits qui avait pour cadre le circuit de Lédenon : « Par deux fois je termine deuxième des Formule Renault Tatuus 2000 sachant que l’on est mélangé avec les F.R. 2013 et les Formule Masters. Sur les deux courses je termine une fois cinquième et une fois sixième toutes catégories confondues. Pour moi c’était vraiment enthousiasmant et je sais que je vais renouveler cette expérience », confie Thomas… C’est ensuite chez lui, dans le Var, que Thomas Clausi allait disputer au mois d’octobre la Course de Côte de Villecroze sur laquelle il accrochait la quatrième place au scratch, terminait deuxième du groupe DE et signait une victoire de classe.

La belle réussite du Team Thomas Clausi
A l’heure de faire le bilan, Thomas Clausi veut rester positif : « Il est clair qu’en ce qui me concerne je suis loin de mes espérances, la Tatuus Formula Master ne m’a jamais permis de défendre mes chances. Mais je veux retenir que les pilotes du team se sont illustrés. Marvin Garampon-Brunet remporte le Challenge Open DE/7 pour sa première saison sur le championnat. A chacune de ses apparitions Michaël Rozand a bien figuré au classement, en régional tous les pilotes qui ont évolué dans l’équipe sont hypers satisfaits et ont signé d’excellents résultats, et je tiens à les remercier. Un grand merci donc à Marvin Garampon-Brunet, Michaël Rozand, Guillaume Jean, Aurélien Pascaud, Sylvain Olivier, Hugo Mallemanche, David et Richard Rebotier. J’ai une pensée pour Jérémy Schilt qui nous a fait l’honneur de nous rejoindre à partir de Chamrousse, ce fut un plaisir de l’accueillir sous notre structure. Enfin je n’oublie pas tous ceux qui ont roulé avec nous lors de journées en Tracks Days. »

L’amitié, l’entraide, la convivialité sont des valeurs primordiales pour Thomas Clausi qui à l’heure de remercier ses soutiens confie que sans eux rien ne serait évidemment possible : « Merci avant tout à Eric Martin, mon associé au sein du team, dont l’implication est indispensable. Merci à toute mon équipe, à ma famille, à mon papa toujours présent à mes côtés, à mon fils Thimeo mon premier supporter, à Alain Richard notre ingénieur en chef, à Pascal qui s’occupe de la mécanique à l’atelier, à Laurent Guittonau et sa femme Dominique, à Seb Jacqmin et à la famille Diebold toujours à nos côtés, à Caparol Center à Sainte-Maxime, mon principal partenaire. »

Pour la saison 2025, Thomas Clausi tourne la page de la Tatuus Formula Master. C’est au volant d’une Norma M20 FC 4 litres, évoluant en CN+ qu’il sera au départ de cette nouvelle saison. Une voiture qui a essentiellement évolué lors de Tracks Days et avec laquelle le Varois compte bien jouer les premiers rôles : « Il est prévu que je sois au départ de onze épreuves du championnat avec comme objectif de remporter le groupe CN », confie Thomas. « Marvin (Garampon-Brunet) sera pour sa part au volant de la Tatuus Formula Master alors que Ludwick, son père disposera de la Formule Renault. Michaël Rozand fera également quelques apparitions et on cherche un autre pilote pour rouler avec une Tatuus Formule Renault. Il pourra bénéficier des conseils de Marvin, le tenant du titre dans la catégorie… Ça s’annonce aussi intense que passionnant », conclut Thomas qui va débuter sa saison mi-février à l’occasion du Rallye National des Roches Brunes. Accompagné par Mélody, son épouse, il abordera cette épreuve varoise avec une Skoda Fabia R5 Evo, une version plus évoluée que celle qu’il a eu l’habitude de mener jusqu’à présent.

©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com

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