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Après avoir animé le Championnat de France de la Montagne en 2022 au volant d’une Peugeot 308 Cup, Dominique Fade faisait cette année son retour avec une Léon Supercopa MK3. Un retour rendu difficile par le comportement rétif de sa Cupra.
C’est sur deux roues que Dominique Fade a connu sa première approche des sports mécanique en évoluant en Motocross et en participant à l’Enduro du Touquet. Mais en 1982, une blessure au genou le contraignait à mettre la moto entre parenthèse. Le goût de la compétition restait toutefois solidement ancré dans l’esprit du Vosgien qui, sous les conseils d’un ami, se tournait vers le sport automobile en s’installant derrière le volant d’une Talbot Samba Rallye.
Enchanté par cette première expérience, Dominique Fade poursuivait son implication en alternant ses participations entre courses de côte et rallyes. Il aura par la suite l’occasion d’évoluer avec une Peugeot 205 GTI, une Renault 5 GT Turbo puis une Renault Clio avec laquelle il rejoindra l’arrivée du Rallye de Monte-Carlo à l’issue des éditions 1995 et 1997.
Après s’être essayé au volant d’une Ford Escort Cosworth, Dominique optait pour une Mitsubishi Lancer Evo VII avec laquelle il remportait le groupe N sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne disputée à Remiremont. Dominique poursuivra sa carrière sportive avec une Porsche rapidement remplacée par une BMW M3. Par la suite il aura l’occasion de rouler avec une Seat Léon Supercopa MK2 puis avec une Peugeot 308 Cup avec laquelle il s’engageait pour la première fois en 2022 sur le Championnat de France de la Montagne. Pilote d’expérience, qui compte plus de 700 participations à son actif, Dominique Fade a particulièrement apprécié cette première expérience sur le championnat, et il était clair dans son esprit qu’elle connaitrait une suite.
Les soucis de santé rencontrés par Carmen, son épouse, motivaient Dominique à faire l’impasse sur la saison 2023, mais début 2024 le Vosgien décidait de se concocter un programme sur le CFM en alignant une Léon Supercopa MK3. Et si Dominique avait déjà eu l’occasion d’évoluer en groupe A sur le championnat avec sa 308, il délaissait la classe A/4 pour intégrer la classe A/5 : « J’ai laissé la 308 à mes fils, Pierre et Guillaume, et comme j’avais eu l’opportunité de me porter acquéreur de la Supercopa de Nicolas Granier, je me suis dit qu’au lieu d’évoluer dans la même catégorie que mes enfants j’allais me tester avec cette voiture. »
L’envie de se faire plaisir avec les copains
Près d’une vingtaine de pilotes animait cette année le groupe A sur le Championnat de France de la Montagne, et une dizaine d’entre eux évoluait sur le Challenge Open A/5 qui se présentait comme l’un des plus compétitifs : « Ce qui ne me préoccupait absolument pas parce que je n’avais pas d’autre objectif que de me promener en France, de profiter des magnifiques régions que l’on peut découvrir et de passer des bons moments avec les copains. Le résultat m’importait peu, je ne suis plus en âge de lutter avec les ''avions'' qui jouent la gagne. »
Dominique Fade ne conservera pas un excellent souvenir de son entrée en lice sur le championnat à l’occasion de la Course de Côte de Bagnols-Sabran sur laquelle pourtant sa Supercopa sera exempte de problèmes : « Sur la première montée je m’élançais derrière Thierry Tierce qui est sorti assez violemment, et j’avoue que ça m’a bien refroidi. Je découvrais la Supercopa que je n’avais pas eu l’occasion d’essayer, et je n’ai jamais osé me lâcher. »
Le Col Saint-Pierre, par lequel se poursuit la saison, propose un tracé plus large sur lequel Dominique sera plus à son affaire : « C’est nettement plus roulant mais je n’avais toujours pas un bon ressenti avec la voiture, ce qui se reflète dans mes chronos puisque je fais de plus mauvais temps que lors de la précédente édition courue avec la 308 », se souvient Dominique. « Avec une auto qui théoriquement devait être plus performante, j’étais moins rapide. »
La complexité de la réglementation pneumatiques – qui évolue pour cette saison 2025 – a piégé plusieurs pilotes à Abreschviller. Ce fut le cas de Dominique Fade qui a oublié de faire marquer ses pneumatiques au moment de s’élancer sur la première montée de course de l’épreuve mosellane : « Et de ce fait mon chrono de la montée du samedi soir a été annulé. J’avoue que quand comme moi tu roules en pur amateur, sans aucune prétention, tu ne t’attaches pas à ce genre de choses et je n’ai absolument pas pensé à marquer mes pneumatiques », confie Dominique qui finalement gardera tout de même de bons souvenirs de sa participation en Lorraine : « Ça s’est plutôt bien passé sur une course que je connais bien. »
Dans la foulée d’Abreschviller, Dominique se rendait sur le Course de Côte de l’Ormont où il se classait troisième de la classe A/5 derrière la BMW M3 de Yannick Martin et la Mitsubishi Lancer de Romain Humbert : « Je suis content de ma participation, mais avec une Supercopa ce n’est pas ma place, pas de quoi réellement se réjouir. C’est une course qui se déroule à quatre kilomètres de la maison, c’est toujours plaisant de participer. »
Dominique Fade le reconnait en toute honnêteté, sa participation à La Pommeraye et à Saint Gouëno était plus motivée par l’envie de prendre quelques jours de vacances au camping avec les copains, que par l’aspect sportif de ces deux manches de la campagne de l’Ouest : « Nous avons passé une bonne semaine avec Luc Ermann avec qui j’ai fait l’essentiel de mes déplacements. Pour le reste, ça reste mitigé parce que j’étais toujours en réserve avec la voiture, je n’arrivais jamais à me lâcher, je roulais sur la défensive ce qui ne permet pas de te faire réellement plaisir. »
Avec une auto dont le comportement peut paraitre erratique, le tracé de Vuillafans présente finalement quelques avantages selon Dominique : « Sur cette épreuve on aborde de longues lignes droites, avec gros freinages, des relances, mais pas vraiment d’enchainement de virages. J’étais donc plus à mon aise, mais loin encore d’être satisfait », reconnait-il.
A la suite de Vuillafans, Dominique Fade se rendra à La Broque où comme à l’Ormont il accrochait la troisième place de la classe A/5 derrière la M3 de Yannick Martin et la Supercopa de Thomas Lefevre : « J’adore le tracé de La Broque, une épreuve à laquelle je participe depuis sa création. Mais cette année je n’étais pas à mon aise, c’est la première fois que je connais une saison aussi compliquée. »
Le plaisir avec la Léon Supercopa MK3 n’étant pas au rendez-vous, Dominique Fade décidait, à l’occasion de la Course de Côte de Chamrousse, de retrouver le volant de sa Peugeot 308 Cup : « Je ne voulais pas terminer la saison en étant dégouté et j’ai donc repris la 308. Malheureusement la météo capricieuse ne nous aura pas permis de profiter pleinement de notre week-end dans les Alpes. C’est dommage parce que la complexité des choix à faire font que je n’ai finalement pas pu profiter du week-end. »
A Turckheim, c’est à nouveau au volant de la Peugeot 308 Cup que Dominique abordait le rendez-vous alsacien. Une épreuve sur laquelle son fils Guillaume décidait d’aligner la Supercopa de son père : « Il était persuadé que cette voiture avait un vrai potentiel et il voulait voir ce qu’il en était. » Malheureusement Guillaume sera victoire d’une violente sortie de route : « Bien évidemment à ce moment-là il était clair dans mon esprit que je n'allais pas poursuivre », confie Dominique qui signifiait son abandon. « Guillaume a dû faire un passage par l’hôpital et l’auto était détruite, autant dire qu’à ce moment-là le moral était au plus bas. »
Une saison à oublier !
« C’était une des saisons les plus catastrophiques que j’ai pu faire depuis que je cours », lâche Dominique en guise de bilan. « Autant j’étais à l’aise au volant de la 308 Cup, autant je ne suis jamais parvenu à avoir de bonnes sensations avec la Supercopa. Après je veux retenir que nous avons passé d’excellents week-ends avec les copains, que nous avons fait de beaux déplacements, mais d’un point de vue sportif ce n’est évidemment pas satisfaisant. Je me suis posé la question de savoir s’il n’était pas temps d’arrêter. Mais après je me dit qu’il aurait certainement fallu que je prenne plus de temps pour régler l’auto, faire des séances d’essais afin que je parvienne à être en confiance. Mais le temps m’a manqué, mon travail me permet pas de disposer de suffisamment de temps libre. »
Dans une période difficile, c’est vers la famille que se tourne Dominique Fade et c’est vers ses proches que vont ses remerciements : « Un immense merci à Carmen, mon épouse qui me suit sur tous les déplacements, à mes fils Guillaume et Pierre et je n’oublie pas tous les copains de la course de côte. Merci également à la Société Mobalpa et la société le Géant du Meuble. »
La période n’est vraiment pas faste pour Dominique Fade qui ne peut en l’état actuel des choses se projeter sur 2025 : « Rien n’est établi, je ne sais même pas si je vais être en mesure de courir, et si c’est le cas ça sera au coup par coup. Quand on sort d’une saison aussi décevante, j’avoue que la motivation est bien émoussée », avoue Dominique en guise de conclusion.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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