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Avec un calendrier comptant uniquement sept manches du Championnat de France de la Montagne, Frédéric Neff n’avait aucune prétention en termes de résultats. Le Suisse n’a pas manqué pour autant de s’illustrer au volant de sa Porsche qu’il place à la quatrième place du Challenge Open GTTS/4.
S’il partage avec ses compatriotes du Jura Suisse un goût immodéré pour le ski, Frédéric Neff est avant tout passionné d’automobile. C’est cette passion qui le poussera en 1992, à tout juste 19 ans, à s’installer derrière le volant d’une Open Ascona pour participait à des courses dites de ''100 tours'', sur des petits circuits longs de 1,5 kilomètres. A partir de 1996 le Suisse animera des slaloms au volant d’une Opel Kadett avant d’opter pour une BMW M3 avec laquelle il fera ses premières apparitions sur des manches du Championnat de France de la Montagne.
Amoureux des Porsche, Frédéric Neff avait le secret espoir de s’installer derrière le volant d’une Porsche lorsqu’il atteindrait le cap de la quarantaine. En 2013, il soufflait ses 40 bougies et c’est au volant d’une auto sortie des ateliers de Stuttgart qu’il poursuivait son implication. Depuis lors, le Suisse est resté fidèle à Porsche, et aux volants de différents modèles il a étoffé son palmarès au fil des ans.
En 2017, alors qu’il n’avait pris part qu’à une partie du Championnat de France de la Montagne, il parvenait à se classer troisième du Challenge Open GTTS/4. Il coiffait cette année-là un premier titre de Champion de Suisse de la Montagne, titre qu’il conservera à l’issue de la saison 2018. De retour sur le CFM en 2019, ses obligations professionnelles l’empêchaient de mener à bien son programme, mais sur les rares épreuves sur lesquelles il était engagé, il terminait au pied du podium. En 2023, c’est au volant d’une Porsche 996 GT2 R que Frédéric Neff sera au départ de quatre manches du CFM.
Le calendrier de Frédéric Neff pour la saison 2024 comptait sept manches du Championnat de France de la Montagne. Sept épreuves abordées avec une Porsche 997 GT2 R. Une nouvelle auto, mais qui reprenait en partie des éléments de la 996 avec laquelle il évoluait l’année précédente : « En clair j’ai récupéré la mécanique de la 996 que j’ai monté dans la 997 », explique Frédéric. « Cela me permettait de disposer d’une voiture plus moderne, avec des voies plus larges et un châssis plus incisif et plus légère d’une centaine de kilos. Dans la logique des choses elle devait être plus performante. »
Comme à son habitude, c’est sur un aérodrome que Frédéric Neff menait de courts essais avant de débuter la saison : « Nous n’avons pas eu le temps de faire grand-chose, juste de valider que tout fonctionnait correctement. Les premières sensations étaient bonnes et tout semblait en ordre. » En ce qui concerne ses objectifs, le Suisse avoue qu’ils sont toujours très limités : « Je me partage entre le Championnat de France de la Montagne, quelques épreuves en Belgique, chez moi en Suisse et au Luxembourg. Mon calendrier français ne comptait que sept rendez-vous, de ce fait je ne pouvais évidemment pas prétendre terminer en bonne place face à des pilotes qui prennent part à l’intégralité de la saison », explique Frédéric. « L’important pour moi était de rouler et d’accrocher des places dans le top 5 sur les épreuves. »
Performances et régularité
C’est à Abreschviller que Frédéric Neff débutait sa saison. Une épreuve où il fallait être dans le coup d’entrée de jeu car c’est samedi soir, sur la première montée de course, que les concurrents bénéficiaient des meilleures conditions météorologiques du week-end. Frédéric Neff signait alors un excellent troisième temps, dont il ne bénéficiera pas, la direction de course décidant d’annuler son chrono : « C’est entièrement de ma faute », assume le Suisse. « C’était ma première manche de la saison et j’avais oublié de marquer mes pneus. Le règlement est clair, je suis passé à côté et bien évidemment il n’était pas dans mon intention de tricher. » Par la suite la pluie fera son apparition et Frédéric devait au cumul des deux meilleures ascensions se contentait de la neuvième place.
C’est ensuite à Marchampt que l’on retrouvait la Porsche 997 GT2 R du pilote Suisse. Sur une épreuve qu’il apprécie, Frédéric terminait au pied du podium : « Cela faisait deux ou trois ans que je n’avais pas eu l’occasion de venir sur cette épreuve et pour moi le résultat est très honorable. La Porsche est plutôt à son avantage sur ce tracé rapide, maintenant il est clair que c’est le pilote qui doit s’améliorer », sourit Frédéric.
C’est à la cinquième place du Production que Frédéric Neff terminait le week-end à Vuillafans. Un week-end compliqué, qui débutait plutôt mal pour le pilote Suisse : « Je commets une erreur à la sortie de la première épingle gauche et je casse une jante en tapant un rocher. Il m’était arrivé exactement la même mésaventure au même endroit il y a quatre ans… » Le pneus souffrait dans cet incident de parcours, obligeant Frédéric à chausser d’anciennes gommes : « C’est comme ça, là-encore je suis entièrement responsable de ce qu’il m’arrive. »
La Course de Côte de Dunières sera pour Frédéric Neff une découverte, le pilote Suisse n’ayant jamais eu l’occasion d’affronter le tracé auvergnat : « Dunières et en principe programmé aux mêmes dates que la Course de Côte d’Anzère, qui se dispute en Suisse. C’est ce qui explique mon absence en Haute-Loire », explique Frédéric. « Le parcours est assez court, sélectif, mais j’ai bien apprécié, autant que j’ai apprécié l’accueil qui nous est fait. J’ai pu livrer une belle bagarre avec une autre Porsche, celle de Jean-François Ganevat, et c’était super sympa. »
Frédéric Neff l’avoue, il n’a pas pris suffisamment le temps de préparer sa venue au Mont-Dore. Et ses prestations allaient s’en ressentir : « J’avais bien préparé l’édition précédente du Mont-Dore et j’étais donc assez confiant. Mais là je me suis rendu compte que cette année je n’avais pas suffisamment étudié le parcours. J’étais un peu perdu et j’ai de suite compris que le week-end allait être compliqué », avoue Frédéric qui termine au septième rang.
Comme tout pilote Suisse, Frédéric Neff apprécie particulièrement les routes de montagne, et a donc une affection particulière pour le tracé de Chamrousse. D’ailleurs, il a déjà eu l’occasion par le passé de monter sur le podium de l’épreuve alpine : « On a dû composer cette année avec le brouillard et la pluie, et je fais partie de ceux qui se sont trompés de pneus », reconnait Frédéric. « J’avais opté pour des pneus pluie alors que les slicks auraient convenu et là je me suis pris une volée. Malgré tout je garde de bons souvenirs de ce week-end », ajoute le Suisse qui se classe au cinquième rang. La saison de Frédéric Neff sur le Championnat de France de la Montagne se concluait à Turckheim où une nouvelle fois le Suisse terminait au pied du podium : « Ça se passe plutôt très bien, mais il me manque la petite demi-seconde au kil' qui me permettrait d’être vraiment dans le coup. Ça se bosse, il faut que je parvienne à m’améliorer. »
En dehors de ses participations aux manches du Championnat de France de la Montagne, on a pu voir Frédéric Neff sur plusieurs épreuves en Suisse, Belgique, Allemagne, Luxembourg durant cette saison 2024. « En Belgique j’ai pris part à la Course de Côte de La Roche-en-Ardenne où je termine à nouveau deuxième derrière la Porsche de Loïc Cordier. En France je suis devant lui, mais en Belgique, sur ses terres, il me devance. C’est le jeu… J’étais également à Osnabrück en Allemagne où je termine dans le top 10. J’étais au départ de Saint-Ursanne – Les Rangiers, chez moi en Suisse, où je remporte mon groupe. Cette année j’ai participé au Trophée Vuillafans – Les Rangiers et au Trophée Les Rangiers – Osnabrück, et à deux reprises je termine deuxième sur un classement jugé au plus faible écart, dans le principe du Trophée des Nations sur les FIA Hill Climb Masters. » Frédéric sera également présent à Eschdorf où il imposait sa Porsche en tête de sa classe.
Quatrième du Challenge Open GTTS/4
En ayant participé qu’à sept manches du Championnat de France de la Montagne, Frédéric Neff parvient tout de même à accrocher la quatrième place du Challenge Open GTTS/4. Il s’illustrait également sur les épreuves disputées hors de l’hexagone, et tire donc un bilan largement positif de cette saison : « Avec une auto qui a été construite durant l’hiver je n’ai pas connu le moindre soucis et je suis à l’arrivée de toutes les épreuves auxquelles j’ai participé. J’ai pris part à une quinzaine d’épreuves et je suis systématiquement à l’arrivée. Sur le Championnat de France de la Montagne, j’ai pu livrer de belles bagarres à Jean-François Ganevat, c’était très sympa et ça s’est toujours passé dans une excellente ambiance. J’ai adoré. »
Plaisir et résultats, de quoi satisfaire Frédéric Neff qui n’oublie pas d’avoir une pensée pour ses soutiens : « Un immense merci à Egmo qui gère le moteur ma Porsche, et en particulier à Nick Portenier. Merci à Richard et Will de la Carrosserie Winiger, à Alain et Romain de J.F. Pneus. Merci à ma fille Ayline, à mon mécano J.R Cretegny, à Christophe Chaignat de la société Tech Karting. Je n’oublie pas mon ami Nicolas Werver qui n’ai jamais avare de bons conseils, et la famille Poinsignon qui m’a super bien accueilli. »
La saison 2025 devrait ressembler à celle que Frédéric Neff vient de boucler : « Je repars avec la même voiture et avec un calendrier similaire sur le Championnat de France. Je vais essayer d’ajouter les deux premières épreuves, Bagnols-Sabran et le Col Saint-Pierre sur lesquelles je n’ai jamais eu l’occasion d’évoluer. Ça me tente bien. Après, si j’ai du temps, je vais essayer d’aller poser mes roues ailleurs, sur de belles épreuves en Suisse, Belgique, Luxembourg et Allemagne », conclut Frédéric.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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