Retrouvez les calendriers de la saison 2025
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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Difficile de rêver mieux pour une première saison sur le championnat. En effet à l’issue d’une année de découverte du CFM, Yann Durieux remporte un Trophée FFSA du groupe GT Sport, le Trophée Michelin, le groupe GT Sport sur la Finale de la Coupe de France et termine 2ème du CFM 2ème Division et 2ème du Challenge Open GT/2. Un cru exceptionnel pour le viticulteur Bourguignon !
Nombreux sont les pilotes évoluant en course de côte qui ont eu reçu la passion de la compétition automobile comme héritage familial. C’est le cas de Yann Durieux. Car si Guy, son père, n’a jamais eu l’occasion de s’installer derrière le volant d’une voiture de course, il vouait une passion effrénée pour tout ce qui peut offrir des sensations de vitesse sur quatre roues. Formule 1, rallyes, courses de côte… Guy Durieux consacrait de longues heures de ses week-end à suivre les prestations des stars qui évoluent dans les nombreuses disciplines que compte le sport automobile.
Yann prenait un immense plaisir devant son poste de télévision à regarder en compagnie de son père les duels que ne manquaient pas de se livrer Alain Prost et Ayrton Senna. Père et fils se rendaient également en spectateurs sur de nombreux rallyes et courses de côte et sur les meeting organisés sur le circuit de Dijon-Prenois : « Mon père avait un ami qui pratiquait, René-Philippe Thuillier, qui a remporté le titre de Champion d’Europe groupe N en rallye dans les années 90 », se souvient Yann. « De quoi accroitre la passion, au point que gamin je ne voulais pas rejoindre le lycée agricole pour apprendre la viticulture, mais m’inscrire dans une école de pilotage. »
La raison l’emportera, et Yann deviendra à la suite de son père un viticulteur de renom. Aujourd’hui passionné par son métier, il vinifie tous ses vins avec une passion extrême et peut se targuer de proposer des crus d’une exceptionnelle qualité. Mais si pour cet épicurien dans l’âme le vin et la bonne chère devenaient très tôt un art de vivre, il n’en oubliait pas l’automobile : « A 16 ans j’ai débuté la conduite accompagnée, à 18 ans j’ai passé le permis et une semaine après j’avais déjà mis le Renault Express du grand-père sur le toit alors que j’essayer d’apprendre les appels / contre-appels à la sortie de mon village. »
Des milliers de tours de circuit en Track Days
Si Guy son père avait une attirance particulière pour Renault, Yann lui portait sa préférence sur une ''petite Lionne'', une Peugeot 205 GTI : « C’est avec cette voiture que j’ai pris part avec des copains à mes premiers Track Days à la fin des années 2000. Depuis, presque tous les mois je participe à des Track Days en ayant commencé avec ma 205 d’origine avant de faire l’acquisition d’une Peugeot 205 GTI F2000. Initialement je pensais pouvoir faire du rallye avec cette voiture, mais en travaillant tous les week-ends la chose s’est avérée impossible. Je faisais donc du Track Days en semaine, lors de mes rares moments de liberté. »
La passion ne passe pas exclusivement par la compétition, Yann possède plusieurs modèles de voitures plus ou moins récentes : « La 205 reste quand même un amour de jeunesse, j’en ai encore plusieurs dans le garage, dont une qui est encore en restauration. » Après s’être essayé en circuit à l’occasion de Track Days, Yann voyait plusieurs de ses copains se diriger vers de Drift, et le jeune Bourguignon décidait de les suivre : « J’ai débuté avec la voiture d’un pote avant de faire l’acquisition d’une BMW, une E30 avec un moteur de 325. J’ai découvert alors la conduite d’une propulsion, et je ne suis jamais revenu en arrière. » Par la suite, Yann Durieux se portera acquéreur d’une BMW M3 E46 de série avec laquelle il roulera en loisir sur circuit. Il évoluera ensuite avec une BMW CSL compressée disposant d’un kit GTR : « Une auto de près de 600 chevaux avec laquelle j’arpentais le circuit de Prenois au moins une fois par mois. »
Mais si le plaisir était au rendez-vous, Yann ne parvenait pas à se satisfaire des chronos qu’il réalisait en piste : « Jusqu’au jour où j’ai rencontré Ludovic Godard qui roulait avec une M3 et qui m’a dit, ''T’emmerde pas, suis-moi, colle mon pare-chocs, freine quand je freine, tourne quand je tourne et tu verras que tes chronos vont descendre''. Il avait raison, ça a fonctionné, et même si je roulais toujours en loisir je pouvais aligner des chronos honorables en les comparant à des temps de référence. »
En 2021, Yann Durieux franchissait le cap de la quarantaine. Une période propice pour se poser des questions sur ce que l’on a pas réalisé et que l’on devrait impérativement faire : « C’est à ce moment que j’ai également perdu mon père, qui était inconditionnel de Renault, et je trouvais que c’était une bonne idée de lui rendre hommage en m’essayant en compétition sous les couleurs du Losange. J’en ai alors discuté avec Fanfan (Jean-François Ganevat) qui est un ami, viticulteur comme moi, avec qui je partage la passion du vin et de l’automobile. Il m’a conseillé de regarder de près l’annonce diffusée par Francis Dosières qui mettait en vente son Alpine A110 en me disant, ''achète une vraie voiture et vient avec nous faire le c.. le dimanche ! ''. J’ai suivi ! »
Après avoir passé quinze ans à travailler tous les week-ends, Yann Durieux entrainait son épouse Christéla dans une nouvelle aventure : « Nous nous étions donnés à fond, j’estimais qu’il était temps que j’assouvisse réellement ma passion, et je voulais également rendre un hommage à mon père en prenant part à quelques courses. » Yann alignait donc pour la première fois son Alpine A110 sur l’édition 2023 de la Course de Côte de Lugny : « Sur les premières épreuves, comme je pouvais m’y attendre, j’étais largué. Pour un gars comme moi qui avait toujours roulé en circuit, attaquer fort sur une départementale ça n’était pas évident et j’avais du mal à me lâcher. »
Que ce soit dans l’approche de son métier qu’en s’impliquant dans la course automobile, Yann Durieux est un compétiteur qui recherche toujours à donner le meilleur de lui-même. C’est donc avec ténacité qu’il enchainait les épreuves, pour progresser au fil des ascensions : « J’avais tout à apprendre et ça me passionnait », reconnait le Bourguignon qui lors de cette première saison alignait son Alpine sur plusieurs épreuves régionales et participait à deux manches du Championnat de France de la Montagne, Vuillafans et Chamrousse. Une belle expérience qui l’incitait à s’engager sur le CFM pour la saison 2024 : « Je voulais poursuivre ma progression, sachant que lors des dernières épreuves, si j’étais conscient d’être loin de tirer le maximum du potentiel de la voiture, je n’étais pas ridicule. Et puis j’avais envie d’affronter des beaux et longs tracés. »
Si l’objectif premier de Yann Durieux pour cette saison 2024 était de découvrir les épreuves du championnat, son âme de compétiteur lui soufflait de tenter d’entrer dans la lutte pour les premières places de son groupe : « Mais la règle numéro un c’était avant tout de ne pas casser la voiture. Antoine Uny m’avait expliqué que l’important était de repousser doucement les limites sans se mettre en danger, l’évolution passe par là. »
Un calendrier d’une vingtaine d’épreuves
Engagé sur le Championnat de France de la Montagne, Yann Durieux décidait également de s’aligner sur le 2ème Division. A son calendrier figuraient également plusieurs épreuves régionales, ce qui constituait un programme d’une vingtaine d’épreuves. Et pour le Bourguignon, le coup d’envoi aura lieu à Lodève : « C’était compliqué parce qu’au départ de la saison on ne savait toujours pas si on allait rouler en GTTS/3 ou en GT Sport. J’avais un souci avec la boîte longue qui me gênait pour m’élancer. Pour le reste, Lodève offre un tracé rapide avec du serré sur le final, endroit où je fais un tête-à-queue. Je m’en sors sans encombre, mais ce n’était pas évident pour débuter la saison même si je suis content de mon week-end », confie Yann qui terminait deuxième du GT Sport derrière la Ferrari d’Eric Michon.
A Bagnols-Sabran, Yann Durieux retrouvait Eric Michon, mais cette fois le Bourguignon devancera le Gardois de huit dixièmes pour remporter son premier succès de la saison dans le groupe GT Sport : « Quand tu sors du rapide tracé de Lodève et que tu abordes le parcours sinueux et étroit de Sabran, ce n’est pas évident. J’étais encore dans la prise en main de la voiture et je sais que j’aurais pu gratter quelques précieux dixièmes par endroits. Mais je suis satisfait de cette première victoire de groupe en CFM… Seul regret c’est l’abandon d’Alex (Garnier) qui a connu une panne mécanique et avec qui j’aurais bien aimé me battre. »
Le même Alexandre Garnier sera bien présent sur le Col Saint-Pierre où il viendra chercher une victoire en GT Sport en devançant Eric Michon et Yann Durieux : « Le Saint-Pierre, quel morceau ! Autant j’étais bien sur le bas du parcours, autant dans le haut je ne parvenais pas à être en confiance. Je bénéficiais des bons conseils de Francis (Dosières) avec qui j’ai reconnu, mais j’avoue que j’étais encore un peu perdu par endroits, ce qui se paie cher. Mais nous avons passé un excellent week-end même si j’étais en-dessous de ce que pouvait faire la voiture. »
Le tracé d’Abreschviller est nettement plus facile à assimiler, mais reste très technique dans son approche. Yann, qui découvrait, se classait deuxième du GT Sport derrière Alexandre Garnier : « C’était délicat avec l’arrivée de la pluie. Le championnat est long, je ne voulais pas endommager la voiture, j’ai donc assuré en étant conscient que je lâchais du temps. »
La saison de Yann Durieux se poursuivait sur la Côte d’Azur avec un engagement sur le Col du Ferrier, manche de 2ème Division. Sur cette épreuve il accrochait la deuxième place du Production derrière la Porsche de Jean-Marc Gandolfo : « L’ambiance avec Jean-Marc et Francis (O’Mahony) était excellente, nous avons passé un super week-end, hyper convivial », se souvient Yann. « Pour ce qui est de la course j’ai galéré pour régler la voiture sur un parcours très bosselé. Je suis parvenu à trouver un bon compromis et je suis évidemment ravi du résultat. »
Découverte et victoire, tels sont les ingrédients qui allaient ponctuer la prestation de Yann Durieux sur les Teurses de Thèreval – Agneaux : « J’ai le souvenir d’une super soirée au bistrot l’avant-veille de la course avec les Poinsignon, Seb (Lemaire), Morane (Cat-Mackowiak), c’était génial et j’adore cette ambiance familiale insufflée par des gens qui font preuve d’une totale humilité », commente le Bourguignon. « Pour ce qui est de la course, c’est la première fois que je roulais entre des rails et ce n’est pas évident. Mais j’ai pu me lâcher sur la seconde partie et je suis content de mon week-end », analyse le vainqueur du groupe GT Sport.
Durant la campagne de l’Ouest, Yann faisait une escapade dans le sud à l’occasion de la Course de Côte de Quillan, manche de 2ème Division : « Quelle surprise ! Je m’attendais à affronter une petite régionale. Avant d’arriver j’ai appelé Seb (Lemaire), sachant qu’il est du coin, pour lui demander si ce tracé n’était pas trop compliqué à reconnaitre. Il m’a expliqué que Quillan était en fait un mini Col Saint-Pierre, et j’ai compris qu’en arrivant en touriste il y allait avoir un malaise. » Afin de pouvoir reconnaitre un minimum, Yann faisait l’acquisition d’un scooter d’occasion pour explorer le tracé audois. « Ça m’a bien aidé et depuis j’ai ce scooter qui me permet de travailler les recos. A Quillan, Seb m’a embarqué en reconnaissance pour bien m’expliquer le tracé et finalement je me suis éclaté », se souvient le Bourguignon qui termine quatrième au scratch, vainqueur du GT Sport.
Les Teurses de Thèreval avaient permis à Yann Durieux de découvrir le pilotage entre les rails, le Bourguignon allait rééditer cette expérience à La Pommeraye, « où là encore j’ai eu du mal à me lâcher », reconnait-il. « C’est certainement la course où j’étais le moins bien. J’ai flirté avec le rail et là j’ai pris conscience qu’il fallait que je bosse parce que je ne suis pas parvenu à rouler fort. » Cela ne l’empêchait pas de terminer deuxième du GT Sport derrière le Porsche d’Alexandre Garnier.
La problématique majeure pour Yann Durieux était depuis le début de la saison de parvenir à s’extraire correctement de la ligne de départ. Avec une Alpine A110 munie d’une boîte longue, les départs pouvaient s’avérer de véritables calvaires pour le Bourguignon : « Mais à Saint Gouëno, sur la dernière montée, je fais un démarrage stratosphérique. C’est à mon sens mon premier vrai départ et cela me motive à attaquer. J’avais le sentiment sur les premiers virages d’être vraiment dans le rythme et je savais que si ça allait au bout ça faisait un temps… Ça n’ira pas au bout », regrette le Bourguignon qui partait à la faute : « La voiture a délesté, j’ai pas voulu ''mettre'' trop de volant pour ne pas perdre de la vitesse, et j’ai tapé le talus. » Les dommages restaient mineurs compte tenu du choc, et la sortie de route n’aura pas d’incidence sur le résultat puisque Yann remportait une nouvelle victoire de groupe.
« Quel bonheur ! » lâche Yann Durieux lorsque l’on évoque la Course de Côte de Marchampt. « Le tracé ressemble à ce que j’ai vers chez moi, je ne suis donc pas perdu. C’est hyper rapide, on prend de sacrées montées d’adrénaline, j’ai adoré cette course. J’étais super bien dans le rapide, vraiment au top avec une Alpine bien réglée qui est l’auto idéale pour ce type de configuration », explique Yann qui termine septième du Production et vainqueur du groupe GT.
S’il découvrait les premières épreuves de la saison, à Vuillafans Yann Durieux retrouvait un terrain de jeu qu’il avait déjà eu l’occasion d’affronter l’année précédente : « J’ai voulu refaire les réglages des suspensions, et j’ai roulé trop dur… Sur cette épreuve j’espérais vraiment faire une perf. Je n’y suis pas parvenu et j’avoue être déçu. Ce n’est que sous la pluie à la fin que j’étais bien, je passais plus fort que sur le mouillé. J’attendais ce rendez-vous avec impatience et je me suis trompé dans les réglages », regrette Yann qui termine deuxième du GT Sport. Le Bourguignon conserve un souvenir intense de la dernière édition : « J’ai le souvenir que c’est à Vuillafans, en 2023, que pour la première fois j’ai roulé vite sur une montée. A l’arrivée je n’arrivais pas à me détacher, je tremblais comme une feuille. Un pilote est venu me voir, je ne sais plus qui, et m’a dit, ''p’tiot, c’est normal, c’est que tu as roulé vite et c’est pour ça qu’on est là tous les dimanches''. C’est là que j’ai réalisé que j’étais vraiment là pour ça. La déception de se louper cette année à Vuillafans est d’autant plus grande », ajoute-t-il.
Un passage à La Broque, manche de 2ème Division verra Yann Durieux placer son Alpine A110 au sixième rang du Production, en tête du GT Sport : « J’avais déjà pris part à cette épreuve l’an dernier, j’avais bien bossé mes caméras embarquées et j’ai passé un excellent week-end avec ''Fanfan'' (Jean-François Ganevat). »
Yann Durieux retrouvait une nouvelle fois une place dans le top 10 à Dunières, où il plaçait son Alpine au huitième rang en s’offrant un nouveau succès en GT Sport : « Je ne suis pas très loin des chronos d’Anthony (Dubois) lorsqu’il roulait en GT Sport. Pour une première, avec la boîte longue, c’est plutôt bien. J’ai bien bossé le tracé avec Francis (Dosières) et j’étais super propre durant tout le week-end. C’est payant. »
Urcy, pour Yann Durieux c’est la Course de Côte à domicile. Présent sur cette épreuve, il terminait deuxième du Production derrière la Porsche GTTS de Thomas Chavot : « C’est un résultat hyper important pour moi. C’est une épreuve sur laquelle je venais gamin avec mon père, et terminer deuxième devant plusieurs Porsche évoluant en GTTS c’était plus qu’enthousiasmant. J’avoue que le trophée gagné sur cette épreuve trône sur mon bureau. »
Le Mont-Dore est un des gros morceaux de la saison et sera pour Yann Durieux une découverte : « Je savais à quoi m’attendre et j’avais donc bien bossé cette épreuve. Il fallait faire son meilleur temps le samedi soir sur la première montée de course, mais je chausse des pneus neufs qui étaient un peu gras et qui ont manqué d’adhérence sur le premier kilomètre. Je rattrape sur la fin du parcours, mais le temps perdu au début me pénalise. C’est comme ça, et je suis un peu déçu parce que c’est certainement le tracé que j’ai le plus bossé », commente Yann qui termine deuxième de sa catégorie derrière Alexandre Garnier. « Après je dois reconnaitre que la course est géniale, l’environnement également. On a trouvé un petit resto où on a pu se délecter d’une excellente truffade… Que de bons souvenirs ! »
Le Bourguignon retrouvait ensuite à Chamrousse une épreuve qu’il connaissait pour l’avoir affronté l’année précédente. Le résultat sera au rendez-vous : Une huitième place assortie d’une victoire en GT Sport : « On s’approchait de la fin du championnat, rien n’était joué, et je savais que sur celle-là il me fallait gagner. Je savais où j’en avais perdu l’année dernière et j’ai pu rectifier le tir. »
Yann Durieux découvrait cette année le complexe tracé de Turckheim, ce qui ne l’empêchait pas de terminer huitième du Production et deuxième du GT Sport à seulement sept dixièmes d’Alexandre Garnier au cumul des douze kilomètres que représentent deux montées de course : « Ce tracé est démoniaque, avec du rapide, du sinueux, du technique, des virages à l’aveugle, c’est vraiment excellent. Alex remporte une super victoire en ayant signé de supers chronos. Je suis juste un peu derrière, mais pour une première participation je ne peux qu’être content. »
Pour conclure la saison sur le championnat, Yann prendra sa revanche à Limonest où à l’arrivée de l’épreuve rhodanienne il devançait Alexandre Garnier d’une seconde trois. Un résultat important alors qu’au départ de cette ultime confrontation seulement une dizaine de points séparait Yann Durieux et Alexandre Garnier au classement du Championnat de France de la Montagne Production : « Il me fallait gagner, sans casser la voiture sur la dernière. Il faut savoir trouver le bon rythme sur ce parcours. C’était important pour moi de terminer la saison en beauté par un ultime succès. »
Yann Durieux ira chercher par la suite une nouvelle victoire sur la Finale de la Coupe de France… A Steige, lors de la précédente édition, il avait placé son Alpine au quatrième rang, deuxième du GT Sport derrière son ami Jean-François Ganevat. Cette année, il accroche la cinquième place synonyme d’une victoire de groupe : « J’avais bien aimé cette épreuve l’an dernier. Les vendanges étant tardives j’ai pu participer à ce rendez-vous et finalement ça se passe bien. Ce succès me fait énormément plaisir », confie Yann qui devance son grand rival Alexandre Garnier de six dixièmes.
Le plein de trophées pour une saison de découverte
A l’heure de faire les comptes d’une saison particulièrement prolifique, Yann Durieux remporte le Trophée FFSA du GT Sport, termine deuxième du Challenge Open GT/2 en se classant septième du Championnat Production, s’impose sur le Trophée Michelin et remporte son groupe sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne. Une première saison que l’on peut qualifier d’exceptionnelle : « Le but était avant tout de rallier l’arrivée, et je n’enregistre cette année aucun abandon, c’est une première satisfaction. Le bilan est positif est super encourageant. Je voulais rendre hommage à mon père qui nous a quitté il y a un an et demi. C’est une disparition difficile à assimiler et je pense lui avoir rendu un vrai hommage… J’ai connu une année catastrophique au boulot où à cause des intempéries nous avons perdu 90 % de notre récolte. Cette année fut réellement très compliquée et la course fut une excellente thérapie pour me sortir des moments difficiles », confie Yann : « Je regrette de ne pas avoir couru plus tôt parce que cette année fut juste incroyable et je me dis qu’il va être difficile de faire mieux par la suite. »
Le Bourguignon était également engagé sur le Championnat 2ème Division sur lequel il termine deuxième derrière le double Champion de France de la catégorie, Jean-Marc Gandolfo : « J’avais besoin de roulage et participer à ce championnat me permettait d’accumuler des kilomètres. Cela m’a permis de découvrir des terrains différents, des parcours atypiques. J’ai passé d’excellents moments avec Jean-Marc (Gandolfo) et Francis (O’Mahony). Je suis super content d’avoir découvert des tracés comme celui de Quillan. La bonne ambiance, le résultat au final, je ne regrette pas d’avoir participé à ce championnat », confie le Vice-champion de France. « Compte tenu des problèmes que rencontre Jean-Marc, je suis super content qu’il remporte un nouveau titre et de terminer deuxième derrière lui. »
Sa première participation au championnat a permis à Yann Durieux de connaitre la consécration. A l’heure de tourner la page il tient à remercier ses soutiens : « Un immense merci à Fanfan (Jean-François Ganevat) de m’avoir initié au championnat, à Francis et Marc Dosières ainsi qu’à toute leur équipe qui m’a accueilli à bras ouverts et aux côtés de qui j’ai passé une super saison. Merci également à Rodolphe Donguy de l’Atelier d’Erine Légende, mon préparateur qui s’occupe de toutes mes voitures, à ma femme Christéla et à ma fille Manon, à Anthony Dubois qui m’a donné de précieux conseils et qui m’a aidé à trouver des pièces pour l’Alpine. Un grand merci à tous ceux avec qui nous avons partagé des moments de convivialité : Les Poinsignon, Eric (Michon), Alex (Garnier), Jean-Marc (Gandolfo), Francis (O’Mahony), Seb (Lemaire), Morane (Cat-Mackowiak) et tous les autres… Merci également à Antoine Uny qui a su être d’un précieux réconfort dans les moments de doutes. Merci par avance aux partenaires qui pourraient me rejoindre, l’appel est lancé », ajoute Yann en guise de clin d’œil.
Une chose est claire dans l’esprit de Yann Durieux, il sera au départ du championnat en 2025. Reste à savoir avec quelle voiture : « Tout dépendra du budget que je parviendrai à dégager. Si les finances sont au rendez-vous, j’évoluerai vers une auto plus performante. J’ai dans le garage une Porsche 991 GT3 RS de route. Une 991 peut peut être un objectif, c'est une voiture qui me fait rêver; mais je dois vendre mes M3 pour essayer de financer une 991 un jour. Pour l'heure, j’ai mis à la vente plusieurs voitures, mon Alpine est à la révision et on verra bien si je repars avec elle où avec une nouvelle auto », conclut le Bourguignon.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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