Deuxième du Challenge Open A/3 au volant de sa Clio en 2016, Eric Peyrard a mis profit l’année 2017 pour se familiariser avec sa nouvelle Clio Cup 4. C’est à son volant qu’il fait cette année son retour sur le Championnat. Un retour qui a débuté sur les pentes du Col Saint-Pierre et qui permet au Briviste de faire un premier bilan.
« Ce n’est que début mars que nous avons rouvert le capot de la Clio : Afin de s’assurer que la belle fonctionne correctement, nous l’avons soumise au test du banc de puissance moteur chez Pito Engineering à Périgueux.
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque le verdict tomba ! La feuille de relevés nous annonce alors une perte de 16 chevaux ! Nous nous rendons compte que ce problème nous handicape depuis la fin du premier tiers de la saison dernière. En effet, un sifflement provenant du turbo m’avait interpelé, sans toutefois en trouver la cause. Grâce à Pierre de chez Pito, nous décelons une durit de turbo sectionnée, une pompe à essence haute pression défectueuse et des bougies fatiguées… Bref, une fois réparée, la diva retrouve sa puissance d’origine.
Lors des essais de présaison (merci à Olivier Laporte - Maire de Saillac), nous constatons aussi un jeu excessif dans le train arrière, ce qui nous impose un démontage complet afin de changer les rotules et les roulements.
Arrive alors la première manche du Championnat de France ; en effet, nous réintégrons cette année la 1ère division du Championnat de la Montagne. Celui-ci s’étale sur huit courses, et offre la possibilité de marquer des points par la même occasion, afin de se qualifier pour la Coupe de France. Comme vous l’avez compris, nous allons courir après deux lièvres à la fois, le challenge s’avère relevé ! »
Le Col Saint-Pierre pour débuter la saison
« C’est donc à Saint-Jean-du-Gard, au Col Saint-Pierre, que s’est déroulée notre première confrontation les 13 et 14 Avril.
Après une première montée libre trop prudente et sous la pluie, je décide d’accélérer pour la première montée chrono, mais je ne suis récompensé que par une grosse perte d’adhérence et la Clio dans le rail… Je ne comprends alors pas la situation et me remets en question. Je décide de changer les pneus, mais la pluie redouble alors que ma monte pneumatique est inadaptée : c’est un samedi cauchemardesque !
Le soleil nous accueille pour la deuxième montée de course le dimanche matin, et c’est sur une piste encore humide que je réalise un temps à deux secondes de mon record personnel de 2016 (sur un tracé de 5,1 km). Lors de mon retour à l’assistance, les freins arrière se bloquent, immobilisant la voiture durant plus d’une heure sur le bord de la route. Dimitri parvient à débloquer un flexible de frein coincé entre l’essieu et la caisse. Cette péripétie a eu le don de faire monter la pression de façon désagréable… Il ne me reste qu’une seule montée pour me battre en vue du podium de la catégorie, c’est pourquoi je décide d’alléger au maximum la voiture, en ne mettant que la quantité d’essence nécessaire. Après un premier tiers de tracé enchaîné sans aucune faute, j’ai 1,3 seconde d’avance sur le premier de la catégorie (données du relevé intermédiaire du 2ème kilomètre du tracé). C’est alors qu’en plein appui, la voiture se met brutalement en mode dégradé, m’annonçant un manque d’essence. Je finis donc la course au ralenti… Avec mon chrono correct du matin, je sauve une troisième place de la catégorie, mais quelle déception ! »
Éric PEYRARD pour EP RACING