Il aura fallu attendre les dernières confrontations de la saison pour voir définitivement attribuées les places sur le podium des Challenges Elites. A l’issue des treize manches inscrites au calendrier 2017, c’est Sébastien Petit qui remporte le Challenge Elite Sport, alors que Pierre Courroye rafle le Challenge Elite Production.
Intense confrontation entre Sébastien Petit et Geoffrey Schatz
A mi-saison, Sébastien Petit semblait en mesure de faire cavalier seul sur les manches du Championnat, et être en capacité d’imposer sa Norma à moteur 4 litres sur l’ensemble des épreuves. Mais le changement de monture effectué par Geoffrey Schatz à l’occasion de la Course de Côte de Marchampt en Beaujolais, allait rabattre les cartes. Ce dernier se présentait alors comme un sérieux rival, capable de contester le titre au pilote phare du Team Petit CroisiEurope.
Il faudra toute la persévérance de Sébastien Petit - et un petit coup de pouce du ciel lors de l’épreuve du Vuillafans où la météo tournait en sa faveur - pour qu’à Chamrousse, Sébastien décroche un premier titre de Champion de France de la Montagne, et par la même occasion s’assure la victoire sur le Challenge Elite Sport.
Vainqueur cette saison de quatre manches du Championnat, Geoffrey Schatz a confirmé qu’il pouvait être un très sérieux prétendants au titre. Conscient qu’il lui serait impossible, au volant d’une F3000 Reynald 95D, de contester la victoire à Sébastien Petit, le jeune bourguignon s’installait à partir de Marchampt dans l’habitacle de la Norma au volant de laquelle son frère Nicolas a cumulé victoires et titres. Et s’il s’imposait d’entrée de jeu, il confirmait par la suite son énorme potentiel en signant un nouveau record sur le tracé de Turckheim.
Même s’il a rapidement pris un abonnement au podium, Cyrille Frantz a tôt fait de comprendre qu’il aurait bien du mal cette saison à contester la victoire à ses deux principaux adversaires. Au volant d’une Norma qui n’a pas toujours répondu à ses attentes, le Franc-Comtois a fait de son mieux. Mais après un rendez-vous loupé à Vuillafans, sur ses terres, où la météo jouait en sa défaveur, Cyrille ne pouvait qu’accepter la troisième marche du podium du Championnat et du Challenge Elite Sport.
C’est au volant d’une Norma à moteur 3 litres que Martine Hubert abordait une nouvelle fois le Championnat. La Normande n’a bien évidemment jamais eu la prétention de défier les surpuissantes CN+, mais avait comme objectif premier de conquérir une cinquième couronne consécutive de Championne de France de la Montagne. Un défi d’autant plus difficile à relever, qu’en début de saison Martine avait du mal à retrouver le rythme qui l’avait propulsé aux avant-postes les saisons précédentes, et qu’elle était confrontée à de jeunes femmes aussi talentueuses que déterminées à la faire chuter de son trône. La confiance retrouvée en fin de saison lui permettait d’améliorait ses chronos, mais pas d’empêcher Sarah Louvet de lui succéder. Si elle a perdu son titre, Martine Hubert a conservé sa détermination, son enthousiasme et l’envie d’en découdre. Quatrième du Challenge Elite Sport, gageons qu’elle sera encore l’an prochain l’une des principales animatrices du Championnat.
Pierre Courroye au-dessus du lot
C’est au volant d’une McLaren MP4 12C que Pierre Courroye a pris part cette saison à onze des treize manches inscrites au calendrier du Championnat de France de la Montagne. Et sur onze participations, le jeune Franc-Comtois s’est imposé à dix reprises, seul Nicolas Werver étant parvenu à le devancer à Vuillafans. Champion de France de la Montagne 2017, Pierre remporte donc le Challenge Elite Production.
Si la domination de Pierre Courroye n’a souffert d’aucune contestation, en revanche l’attribution de la deuxième place a donné lieu à une lutte fratricide. En lice, Christian et Philippe Schmitter… Christian débutait la saison sur les chapeaux de roues en imposant sa Porsche 997 GT3 R à Bagnols-Sabran, sur la manche d’ouverture. Parti à la faute sur ce premier rendez-vous, Philippe Schmitter allait par la suite accumuler les deuxièmes places. Vice-champion de France, l’Alsacien semblait en bonne voie pour conserver cette position.
Mais à Turckheim, Philippe ne pouvait faire mieux qu’une quatrième place, alors que son cadet accrochait la deuxième marche du podium. Christian terminait par la suite la saison en beauté, en inscrivant à son palmarès la Course de Côte de Limonest. Un dernier succès qui lui permet de terminer sur la deuxième marche du podium du Championnat et de devancer son frère. Les sociétaires du Team Petit CroisiEurope réalisent une nouvelle fois une excellente saison, en terminant tous les deux sur le podium.
Un podium auquel aurait pu prétendre Yannick Poinsignon. Au volant d’une BMW M3 E92 moins compétitive que ses rivales, le Vosgien s’est battu comme un forcené pour monter à plusieurs reprises sur « la boîte ». Troisième à Vuillafans, Dunières, Turckheim, il montait au Mont-Dore et à Limonest sur la deuxième marche du podium.
Sextuple Champion de France, Nicolas Werver espérait bien décrocher un septième titre au terme de cette saison. Pour cela, le pilote alsacien avait misé sur une nouvelle Porsche 997 GT2 mise au point par ses soins. Mais les choses n’allaient pas s’engager de la meilleure des manières pour Nicolas, dont la préparation de la voiture prenait un certain retard. C’est à Abreschviller qu’il fera finalement son entrée en lice, avec une auto prête, mais dont les réglages demandaient à être peaufiner. En progression au fil des épreuves, il terminait deuxième à Saint Gouëno avant de s’imposer à Vuillafans et d’accrocher une nouvelle deuxième place à Chamrousse. Mais des déconvenues au Mont-Dore et à Turckheim ne lui permettent pas de revenir dans la course pour le podium final.
C’est au volant d’une BMW M3 GTR qui fait toujours l’unanimité auprès du public que Pierre Beal débutait sa saison. Mais si la belle allemande suscite l’enthousiasme, ses performances ne lui permettent plus de défier les nouvelles pointures qui tiennent le haut de l’affiche. Pierre décidait alors de porter son dévolu sur une Silhouette Volvo TC10 S60. Une auto qui selon son pilote dispose d’un énorme potentiel qui ne demande qu’à être exploiter. Pour l’Isérois, la priorité en cette fin de saison était de mieux cerner les sollicitations de sa nouvelle monture, et de valider les réglages nécessaires en vue d’aborder la saison à venir.
Retrouvez tous les classements des Challenges Elite à l’issue de la saison 2017.