Deuxième du Challenge Open A/4 à l’issue de la saison 2021, Jean-Pierre Pope abordait cette campagne 2022 sur le Championnat de France de la Montagne au volant d’une nouvelle Peugeot 308 Cup avec laquelle, pour la seconde année consécutive, il se classe au deuxième rang d’un Open particulièrement disputé.
Responsable du Team LMV Sport, Jean-Pierre Pope met à disposition plusieurs voitures qui évoluent en circuit et en courses de côte. Mais le Creusois ne se contente pas d’épauler et de conseiller plusieurs pilotes. Depuis plus de 35 ans il arpente également les épreuves en tant que pilote et s’est construit à ce titre un enviable palmarès. En 2021, il se classait septième du Championnat de France de la Montagne Production, en plaçant sa Peugeot 308 Cup à la deuxième place du Challenge Open A/4.
Au terme de la saison 2021, sa Peugeot 308 Cup était vendue et Jean-Pierre Pope faisait l’acquisition d’une nouvelle 308 pour défendre à nouveau ses chances sur le championnat. Un combat qu’il menait à côté de Manuel Brunet, qui évolue également au volant d’une des ’’Lionnes’’ du Team LMV Sport.
Si la pause hivernale est longue pour les animateurs du Championnat de France de la Montagne, elle n’allait pas être de tout repos pour Jean-Pierre. Le Creusois avait repris la 308 passablement endommagée par Manuel Brunet lors d’une sortie de route à Turckheim, et qui nécessitait une reconstruction. Dans le même temps, il devait s’atteler à réparer la Peugeot 308 avec laquelle Julien Paget avait également été victime d’un violent accident sur cette même course de Côte de Turckheim : « Autant dire que l’intersaison a été courte, j’ai passé l’hiver à remonter ces deux voitures et je n’ai pas eu le temps de faire le moindre essai avant de débuter la saison. »
Nouvelle 308 pour une nouvelle quête de succès
Répartis entre la classe A/5 et A/4, ce sont cette saison plus d’une quinzaine de pilotes qui étaient engagés sur le Championnat de France de la Montagne. Autant dire que la lutte s’annonçait âprement disputée, d’autant qu’avec l’apparition de nouvelles Supercopa MK3, les Peugeot 308 ont de plus en plus de mal à faire valoir leurs atouts face à des Espagnoles plus performantes. La classe A/4, dans laquelle évoluent les 308 Cup, comptait des concurrents réputés performants, ce qui annonçait là encore des combats prometteurs : « Bien évidemment l’objectif était d’essayer de jouer les premiers rôles en groupe A, mais je savais que face à Nicolas Granier, ou à Sarah Bernard-Louvet en début de saison, ça allait être compliqué », estime le Creusois qui n’oublie pas qu’en 2021 deux 308 Cup avaient terminées en tête du groupe A avec la victoire de Stéphane Garcia devant Jean-Pierre.
« Après, je pouvais viser la victoire sur le Challenge Open A/4, en gardant à l’esprit que Julien (Paget) allait se présenter comme un adversaire de taille. Mais en ayant terminé deuxième de l’Open en 2021, je ne pouvais avoir comme objectif que de tenter de le remporter », poursuit Jean-Pierre Pope.
Le travail entrepris durant l’intersaison faisait prendre du retard à Jean-Pierre Pope qui malheureusement ne disposait pas d’une auto prête à affronter le tracé de la manche d’ouverture de la saison, la Course de Côte de Bagnols-Sabran. C’est donc sur le Col Saint-Pierre qu’il débutait sa campagne de France : « Ce n’est pas l’épreuve la plus facile pour commencer une saison. Ma dernière participation à Saint-Jean-du-Gard remontait à une vingtaine d’années et lors de cette participation j’avais eu un problème mécanique et je n'avais pu faire que les deux premières kilomètres de la première montée de course. C’est dire si j’avais tout à redécouvrir… En plus, j’abordais cette épreuve avec une nouvelle auto, dont je n’avais pas optimisé les réglages. »
Septième du groupe A, Jean-Pierre Pope concluait l’épreuve cévenole à la troisième place de sa classe : « J’ai clairement limité les dégâts. Sur le bas du parcours, où il est assez facile de prendre ses repères, ça allait. Mais sur le haut je prenais ’’des valises’’ face à des concurrents qui connaissaient bien mieux que moi », analyse-t-il. « Mais finalement, mon résultat est plutôt bon et je suis assez content de cette entrée en matière. »
Il faudra attendre La Pommeraye pour retrouver Jean-Pierre Pope sur le championnat. Et dans l’Anjou il plaçait sa Peugeot 308 au quatrième rang du groupe A et sortait vainqueur de la confrontation dans sa classe : « J’adore les tracés rapides, et donc j’affectionne tout particulièrement celui de La Pommeraye. J’avais terminé deuxième du groupe lors de la précédente édition, et j’ai passé cette année un super week-end. »
Pour Jean-Pierre Pope qui n’avait jamais eu l’occasion de se rendre en Bretagne, la Course de Côte de Saint Gouëno sera une grande première : « J’ai découvert un tracé magnifique et c’est une course sur laquelle je reviendrai. J’ai adoré l’ambiance, l’accueil, tout est vraiment plaisant », confie le Creusois qui termine troisième du groupe et une nouvelle fois vainqueur de sa classe malgré un incident sur la dernière montée de course : « J’ai cassé un flexible de boîte de vitesses et je tombe en panne au départ, mais rien de grave. »
A Vuillafans, Jean-Pierre Pope savait que la lutte dans la classe A/4 s’annonçait difficile face à deux pilotes locaux particulièrement véloces : Julien Paget qui évolue au volant d’une 308, et Denis Millet qui alignait sa Volkswagen Polo. Et au final, Jean-Pierre se classe troisième de sa classe : « C’est une magnifique épreuve mais je savais que sur les terres de Julien il serait hyper compliqué d’aller le chercher. Mais ça m’a motivé et je tire une belle satisfaction du fait que j’ai réellement amélioré mes chronos. Finalement je suis super content du résultat final. »
C’est en famille que Jean-Pierre Pope disputait cette année la Course de Côte de Dunières où ses enfants étaient présents. De ce fait, il abordait ce rendez-vous auvergnat plus comme un week-end festif entouré des siens, que comme un véritable challenge : « Je n’étais pas vraiment dans la course, mais ce n’est absolument pas grave. J’en garde un excellent souvenir », explique Jean-Pierre qui accroche malgré tout la troisième place de sa classe.
Adepte des tracés rapides, Jean-Pierre Pope apprécie évidemment celui de Marchampt-en-Beaujolais qui offre de belles sensations aux amateurs de vitesse : « J’adore vraiment ce tracé », reconnait le Creusois qui, à l’issue de la première montée de course pointait en tête du groupe A. « Par la suite j’ai commis une erreur au ’’Portail’’, et sur la troisième montée j’avais un peu trop de pression et je n’ai pas pu concrétiser. Mais ça restera tout de même un superbe week-end. »
Pour Jean-Pierre Pope, le Mont-Dore c’est la course à la maison, et aux volants de différents modèles, il a souvent eu l’occasion de briller dans le Massif du Sancy. Ce sera une nouvelle fois le cas cette année où il se classait deuxième du groupe A, derrière la Supercopa de Nicolas Granier, et vainqueur de sa classe : « Je savais que ça serait compliqué d’aller chercher la victoire de groupe, même si je signe le meilleur temps sur la première montée de course. J’étais hyper motivé, mais devancer une Supercopa MK3 c’est quasiment mission impossible. Mais je suis chez moi, j’adore cette course et je suis totalement satisfait de ma prestation. »
A Chamrousse, c’est à nouveau derrière deux Supercopa MK3 et en leader de sa classe que l’on retrouvait Jean-Pierre Pope à la fin du week-end isérois, où il place sa 308 derrière les Seat de Rémi Bernard et Nicolas Granier : « Je m’étais imposé l’an dernier en A/4 et ce tracé me plait bien. C’est une course très rapide sur laquelle je suis particulièrement à mon aise. »
On retrouvait une nouvelle fois Jean-Pierre Pope sur le podium du groupe A à Turckheim, où il était devancé toutefois dans sa classe par Julien Paget : « C’est une épreuve très compliquée que j’apprécie énormément. On y trouve des portions assez lentes, mais également beaucoup de rapide. En 2021, avant qu’il ne sorte de la route, Julien (Paget) avait signé d’excellents chronos et je savais qu’il allait être un adversaire redoutable. Ca n’a pas manqué puisqu’il s’impose dans le groupe. Mais je suis satisfait de mon résultat. »
A Limonest, Jean-Pierre Pope ne sera pas en mesure de signer le même genre de résultat. Car s’il terminait une nouvelle fois à la deuxième place du A/4, il avoue ne pas être satisfait de ses chronos : « Je vais être franc, c’est une épreuve sur laquelle je ne suis pas à mon aise. Je n’aime pas ce tracé sur lequel je n’y arrive pas. C’est lent et ce n’est pas fait pour moi. »
A nouveau 2ème du Challenge Open A/4
Deuxième du Challenge Open A/4 en 2021 derrière Stéphane Garcia, Jean-Pierre Pope accroche une nouvelle fois la deuxième place en étant devancé par Julien Paget. Un résultat qui au final le satisfait pleinement : « Le bilan est largement positif. Excepté à Limonest j’ai amélioré mes chronos sur toutes les épreuves. J’ai pris du plaisir, fait évoluer la voiture qui demande encore à progresser et je suis vraiment satisfait de ma saison. »
En fin de saison, Jean-Pierre Pope aura l’opportunité d’investir les circuits et notamment celui de Barcelone, toujours avec la Peugeot 308 Cup : « J’ai eu l’occasion de louer des autos en Endurance, et de ce fait j’étais présent à Barcelone, puis sur une course à Magny-Cours. Et j’essaie toujours de me partager entre les deux disciplines en fonction des demandes. »
A l’heure de remercier ceux qui l’entourent, les pensées de Jean-Pierre vont avant tout vers ses clients : « Et en tête de liste Manu Brunet qui m’accompagne sur de nombreuses épreuves. Un grand merci à mes proches, à mes amis, à tous ceux que je peux côtoyer sur les épreuves. »
La saison 2023 de Jean-Pierre Pope sera partagée entre circuit et course de côte : « Mon programme se dessine autour des demandes de locations de voitures que je peux avoir. J’ai un peu plus de demandes en circuit qu’en côte et donc je me dois de répondre présent », explique le Creusois. « Mais même s’il est prévu que je fasse du circuit, il est clair que je serai présent sur le Championnat de France de la Montagne, toujours avec la Peugeot 308 Cup. »
En 35 de compétition, Jean-Pierre Pope a acquis une réelle expertise du sport automobile. Le Creusois, qui propose des voitures à la location, dispense également de précieux conseils à des pilotes qui ne bénéficient pas d’une grande expérience. Il offre la possibilité de courir à ceux qui veulent se faire plaisir sans avoir à assumer les contraintes de la course, en prenant en charge la logistique, l’intendance et la préparation de leurs montures : « Suivant les demandes, si plusieurs pilotes sont intéressés pour venir sur les épreuves du championnat, je peux mettre à leur disposition non seulement des voitures mais également une structure pour assurer l’assistance à des pilotes qui ont leurs propres voitures. J’ai un camion qui se déplace essentiellement sur le circuit, mais qui peut bien évidemment venir en côte. »
Jean-Pierre peut également proposer des découvertes sur circuit : « Le circuit du Mas du Clos se trouve à dix minutes de chez moi et m’offre la possibilité de faire rouler mes 308 Cup. Là encore je peux proposer des prestations à ceux qui voudraient découvrir le pilotage dans des conditions optimales », conclut Jean-Pierre.
Propos recueillis par Bruno Valette ©
