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Pour la troisième année consécutive Gilbert Payneau était engagé en 2024 sur le Championnat de France de la Montagne au volant d’une Peugeot 205 GTI. Animateur du groupe F2000, le Vendéen a une nouvelle fois pris un immense plaisir sur les épreuves du CFM.
Fils d’agent Peugeot, Gilbert Peugeot à un lien très particulier avec la marque sochalienne. Au milieu des années 80, à l’heure de faire ses débuts en compétition, Gilbert s’installait naturellement derrière le volant d’une Peugeot 104 ZS. Durant quatre ans la petite ''Lionne'' animera rallyes et courses de côte, avant d’être délaissée au profit de la Star des années 80, la Peugeot 205 GTI. Mais en reprenant le garage familial, Gilbert Payneau ne disposait plus du temps nécessaire pour assouvir sa passion pour la compétition automobile. Il décidait donc de mettre le sport auto entre parenthèses, une parenthèse qui durera 25 ans.
C’est donc en 2016, à la cinquantaine, que Gilbert Payneau décidait de se relancer sur les courses de côte, et là encore, tout naturellement il optait pour une Peugeot 205 GTI. Non pas une groupe N comme il l’avait fait précédemment, mais une F2000. Durant quatre ans, Gilbert prenait part à trois ou quatre manches inscrites au calendrier du Championnat de France de la Montagne. Et en 2022 il prenait la décision de s’engager sur le championnat. Une saison de découverte qui le confortera dans son choix de poursuivre son implication. A nouveau présent en 2023, toujours avec sa Peugeot 205 GTI, il accrochait la deuxième place du Challenge Open F2000/3 après avoir terminé troisième la saison précédente. Là encore le plaisir était au rendez-vous et ne pouvait qu’inciter Gilbert à poursuivre l’aventure.
Fidèle à la Peugeot 205 GTI
Comme lors des deux précédentes saisons, c’est au volant de sa Peugeot 205 GTI que Gilbert décidait d’entamer une nouvelle campagne de France : « J’avoue que j’aimerais bien changer de voiture, mais le cœur ne veut pas », confie Gilbert sur le ton de la plaisanterie. « Je suis profondément attaché à cette auto. Elle fait partie intégrante de mes souvenirs de jeunesses, de mes premières compétitions », poursuit le Vendéen pour qui la 205 est une sorte de madeleine de Proust.
La voiture ne manque pas d’évoluer, bénéficiant au fil du temps de certaines améliorations. Ça sera le cas durant la pause hivernale qui précédait la saison 2024 : « Avec Sébastien Delors nous avons refait les trains avant et arrière, quelque chose qui tenait très bien la route. Mais j’ai également voulu passer au ''Pedal Box'' parce que je disposais d’une évolution moteur qui ne me permettait plus d’avoir l’assistance de freins. L’évolution logique était donc le ''Pedal Box''. Je pensais que ça allait me convenir, mais je me suis rapidement rendu compte qu’il n’était pas évident de m’adapter à cette configuration. » L’évolution moteur permettait également à Gilbert de disposer de quelques chevaux supplémentaires.
Son emploi du temps ne laissait pas à Gilbert Payneau l’occasion de mener à bien des essais : « J’ai juste fait une très courte séance derrière chez Sébastien (Delors) après plus de 800 kilomètres de trajet pour venir de Vendée. Ce n’était pas idéal et on ne peut pas réellement parlé d’essais », sourit Gilbert. Pour ce qui est de ses objectifs, Gilbert Payneau avait clairement défini ses ambitions dans un Challenge Open F2000/3 où quatre concurrents étaient en lice : « J’avais pour prétention de terminer quatrième », dit-il dans un éclat de rire. « Aller chercher Samuel (Durassier), Ferdinand (Loton) et Nicolas (Weisbecker) ce n’est pas pour moi envisageable. Je suis là pour me faire plaisir, pour essayer d’aller les titiller sur quelques montées, mais de là à envisager les devancer, je sais très bien que ce n’est pas possible. J’arrive à un âge où je cours pour le plaisir, et quand je parviens de temps en temps à devancer de jeunes pilotes qui disputent leurs épreuves à la maison, c’est une belle satisfaction. »
Résident à Bournezeau, Gilbert a une affection particulière pour la Course de Côte sur laquelle il se rendait gamin en spectateur. Mais mi-avril, alors qu’était organisée l’épreuve Vendéenne, se tenait le même week-end le Col Saint-Pierre, deuxième manche du Championnat de France de la Montagne : « Comme je voulais disputer les deux premières épreuves – Bagnols-Sabran et le Saint-Pierre – j’ai dû à contre-cœur faire l’impasse sur Bournezeau », explique Gilbert. « Mais j’adore les deux épreuves gardoises du début de saison et j’ai donc fait le choix de privilégier le championnat. »
Gilbert Payneau reconnait qu’il a une affection particulière pour le tracé de Bagnols-Sabran sur lequel est donné le coup d’envoi de la saison : « Je ne sais pas si cela provient de la super organisation, du cadre, du parcours, mais j’adore cette épreuve. Malheureusement j’ai dû composer avec de gros soucis de freins qui engendraient d’énormes vibrations, ce ne fut donc pas un week-end facile », reconnait le Vendéen. « Mais j’ai la satisfaction d’avoir amélioré mon chrono de l’an dernier. Après je garde à l’esprit que lors de ma dernière participation je découvrais ce tracé », ajoute Gilbert qui termine deuxième du F2000 derrière la Honda de Samuel Durassier.
C’est à nouveau à la deuxième place du F2000, toujours dans le sillage de Samuel Durassier, que l’on retrouvait Gilbert Payneau à l’arrivée du Col Saint-Pierre : « Le Saint-Pierre c’est une vraie course de côte et bien évidemment j’adore. J’ai encore un peu galéré avec mes freins puisque entre les deux épreuves je suis resté sur place, dans le sud de la France », commente Gilbert qui a connu sur la manche cévenole une petite alerte : « Sur la première montée j’ai fait une toute petite touchette, juste de quoi rayer la voiture, mais pour moi faire un léger choc sur la 205 ça me rend malade », avoue-t-il dans un éclat de rire. « Sur la deuxième montée en ne maîtrisant pas les freins j’ai vu arriver le rocher d’un peu près et là ça m’a un peu refroidi. Mais je me suis battu avec un pilote local, Guillaume Jeanne, et je suis content d’être parvenu à le devancer. »
Après avoir engrangé d’excellents souvenirs sur les deux premières confrontations de la saison, Gilbert poursuivait sa campagne sur des épreuves plus proches de chez lui en prenant part à la campagne de l’Ouest. Pour le Vendéen, les Teurses de Thèreval – Agneaux seront en cette année 2024 une découverte : « J’avoue que sur le bas c’est tellement étroit que l’on a pas de problème de trajectoire, il n’y en a qu’une de possible. Après on arrive sur une ''autoroute'', et quand on n’a jamais eu l’occasion d’aborder cette épreuve on ne sait pas trop ou mettre les roues. Finalement j’ai trouvé la clé du tracé sur la dernière montée. Donc même si je n’étais pas performant, j’ai bien aimé cette épreuve. »
A La Pommeraye Gilbert Payneau retrouvait ses adversaires de poids, Ferdinand Loton et Samuel Durassier, et le Vendéen terminera troisième de son groupe derrière le Breton et le Rochelais : « C’était plutôt très sympa. A mon sens j’aurais pu aller un peu plus vite, mais sans pour autant aller chercher les deux autres. J’ai vécu un week-end sans encombre qui me satisfait pleinement. » La campagne de l’Ouest se terminait à Saint Gouëno où une nouvelle fois Gilbert accédait au podium du groupe : « Je retiens avant tout qu’il y a chaque année une super ambiance à Saint Gouëno. J’étais avec Julien Nouveau et Charly Brosset et nous avons passé un excellent week-end, on s’est vraiment bien amusé. Et puis Saint Gouëno nous permet de comparer nos chronos avec ceux réalisés par les Britanniques engagés sur cette épreuve, et de se rendre compte que nous ne sommes pas trop mauvais en France. » Pour ce qui est de sa prestation, Gilbert reconnait avoir eu quelques soucis récurrents avec ses freins : « J’avais également du mal à rentrer à fond dans le ''Pas de Saint Gouëno'', j’avais l’impression que le virage me ''sautait à la gueule'', mais pour le reste tout allait bien. »
Comme chaque année la Course de Côte de Marchampt proposait un plateau de qualité, avec pas moins d’une douzaine de concurrents en F2000, ce qui n’empêchera pas Gilbert Payneau d’accrocher la quatrième place : « J’aime beaucoup ce tracé rapide. Je suis arrivé quelques jours avant et j’ai pu reconnaitre correctement. Nous étions plusieurs pilotes de Bournezeau. Il y avait notamment Arthur Baudin, et nous étions toute une équipe ce qui était génial puisque je fêtais mes 60 ans durant ce week-end de Marchampt », se souvient le Vendéen.
C’est dans le Massif du Sancy que l’on retrouvera ensuite Gilbert Payneau qui alignait sa Peugeot 205 GTI au départ du Mont-Dore : « J’avoue que j’avais quelques appréhensions, notamment dues à la météo toujours délicate sur cette épreuve. Mais sinon tout s’est bien passé et j’ai connu un super week-end sur une épreuve qui offre un magnifique tracé », commente Gilbert qui terminait quatrième du F2000. Pour conclure sa saison Gilbert Payneau se rendait à Turckheim où il allait connaitre un week-end difficile : « Dès la première montée d’essais j’ai eu une fuite d’eau. Je n’ai pas pu prendre part à la seconde montée d’essais mais j’étais au départ de la première montée de course. Mais dimanche matin j’ai percé mon carter inférieur d’huile ce qui m’a obligé à renoncer. Je suis donc classé au final, mais en ayant fait que deux montées de course. »
Troisième du Challenge Open F2000/3
Huit manches du Championnat de France de la Montagne étaient inscrites au calendrier 2024 de Gilbert Payneau, et à huit reprises le Vendéen a rejoint l’arrivée. Un sans-faute qui permet au pilote de la 205 de tirer un bilan positif, d’autant qu’une nouvelle fois Gilbert termine sur le podium du Challenge Open F2000/3 : « Je suis là pour me faire plaisir et compte tenu de la super ambiance qui règne sur les épreuves du championnat et tout particulièrement au sein du groupe F2000, cet objectif est parfaitement atteint », estime Gilbert. « J’avoue avoir pas mal galéré avec le ''Pedal Box'', ça commence à rentrer mais c’est compliqué. Mais je retiendrai que j’ai vécu une excellente saison qui ne peut que me motiver à me relancer en 2025. »
A l’heure de remercier ceux qui le suivent et qui lui permettent d’assouvir sa passion, Gilbert Payneau veut avoir une pensée pour Céline, son épouse : « C’est grâce à elle que je peux courir puisqu’elle à la gentillesse de me laisser partir sur les épreuves alors qu’elle travaille. Merci également à tous les employés du Garage Payneau qui savent gérer en mon absence. Merci également à la famille d’Arthur Baudin qui m’a accueilli sous sa structure et qui m’a redonné un coup de jeune grâce à une super ambiance au sein de l’équipe, à mes copains qui me donnent toujours un coup de mains, je n’oublie pas tous les animateurs du F2000 avec qui j’ai passé une nouvelle fois cette année d’excellents moments. J’ai une pensée toute particulière pour mon fils Tommy qui va débuter en sport automobile et qui va m’accompagner sur plusieurs épreuves. »
2025 sera donc la quatrième saison consécutive de Gilbert Payneau sur le Championnat de France de la Montagne : « Je repars avec la Peugeot 205 GTI pour laquelle vous l’aurez compris j’ai une affection particulière. » Côté programme il devrait être similaire à celui de 2024 : « A quelque chose près mon calendrier sera identique. Je ne serai peut-être pas à Turckheim qui représente pour moi un très long déplacement, mais ce n’est pas encore définitif, et je serai peut-être à Vuillafans, une course que j’ai eu l’occasion de faire une fois et que j’avais adoré », conclut Gilbert dont la vénérable 205 animera le Challenge Open F2000/3 en 2025.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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