Pour la saison 2018 du Championnat de France de la Montagne, une dizaine de pilotes est engagée dans le cadre des Challenges Elites. A l’issue des trois premières confrontations, Geoffrey Schatz occupe la tête du Challenge Elite Sport alors que Nicolas Werver mène les débats du côté du Challenge Elite Production.
Duel au sommet entre Schatz et Petit
Sébastien Petit, le Champion de France en titre, et son principal adversaire Geoffrey Schatz, roulent tous les deux aux volants de Protos Norma. Mais les deux hommes ont malgré tout fait des choix bien différents. Car si Sébastien Petit a opté pour une Norma à moteur 3 litres en configuration européenne (E2-SC), le fer de lance du Team Schatz Compétition a pour sa part conservé la Norma à moteur 4 litres (CN+) au volant de laquelle il a remporté l’an dernier ses premiers succès en Championnat de France.
Qui a fait le meilleur choix ? L’avenir le dira car pour l’heure difficile de déterminer laquelle des deux autos semblent disposer des meilleurs atouts. Vainqueur de la manche d’ouverture à Bagnols-Sabran, Geoffrey Schatz était devancé par son rival qui s’imposait sur le Col Saint-Pierre. A Abreschviller, les deux hommes se lançaient dans un combat épique durant lequel ils signaient tour à tour le record de la piste, avant que dans un dernier effort Geoffrey Schatz ne prenne l’avantage.
Deux victoires à une, Geoffrey Schatz pointe donc en tête du Challenge Elite Sport, mais ne compte que quatre points d’avance sur son rival (125 à 121). Autant dire que la suite de la saison s’annonce passionnante.
David Meillon a pour sa part fait le choix du CN+, en devenant l’acquéreur de la Norma à moteur BMW 4 litres dont disposait l’an dernier Cyrille Frantz. Très rapidement, David prenait la mesure de sa nouvelle monture, et malgré une succession de problèmes, se hissait à Sabran et au Saint-Pierre sur la troisième marche du podium. Troisième du Championnat de France de la Montagne, il devrait être en mesure de défendre cette position dans le cadre du Challenge.
Martine Hubert a fait pour sa part le pari osé d’une nouvelle Norma en configuration européenne. La Normande reconnait avoir quelques problèmes pour s’adapter au maniement de sa nouvelle monture, mais même si cela l’affecte, on connait la détermination de la quadruple Championne de France qui fera tout pour tirer le meilleur profit de son Proto.
Nicolas Werver à force de détermination
Même s’il considère le bilan comme positif, la saison 2017 de Nicolas Werver a été certainement l’une des plus difficile que l’Alsacien n’ait jamais connue. Elle lui aura toutefois permis, à force de détermination, de faire évoluer sa Porsche 997 GT2. Et le travail s’avère payant puisque le sextuple Champion de France occupe à l’issue des trois premières épreuves de la saison la tête du Challenge Elite Production.
Il devance un autre alsacien, Philippe Schmitter, qui au fil des saisons s’habituent aux podiums du Championnat. Le sociétaire du Team Petit CroisiEurope a opté cette année pour une Silhouette Renault R.S. 01, en remplacement de sa Lamborghini. Un choix qui semble judicieux, car d’entrée de jeu l’ainé des Schmitter a parfaitement saisi le comportement de sa monture, et joue cette année encore les premiers rôles.
Vainqueur de la manche européenne du Championnat de France, le Col Saint-Pierre, Pierre Courroye ne marquait toutefois pas de points pour notre Championnat national sur cette épreuve. Malgré ses deux victoires acquises à Bagnols-Sabran et à Abreschviller, le Franc-Comtois compte un déficit de points qui le relègue à la troisième place du Challenge Elite Production.
Même s’il est conscient qu’avec sa BMW M3 E92, Yannick Poinsignon ne dispose pas de la voiture la plus performante du plateau, son talent et sa pugnacité restent des atouts majeurs qui lui permettent d’occuper la quatrième place du Challenge. Il devance un Christian Schmitter qui, au volant de sa Porsche 997 GT3 R, est toujours dans les bons coups, mais qui à en ce début de saison a dû mal à se porter en avant. Gageons qu’au fil des épreuves, l’Alsacien retrouve le rythme qui fut le sien l’an dernier.
Pierre Beal est toujours en phase d’apprentissage de sa Volvo TC10 S60. L’Isérois, sixième du Challenge, garde confiance car il sait disposer avec cette voiture d’une arme redoutable, et estime à ce jour ne pas avoir tiré tout le potentiel de sa belle suédoise.