En plus de 30 ans de compétition automobile, Patrick Cholley a eu à maintes reprises l’occasion de connaitre la consécration en signant des succès en Course de Côte. Aujourd’hui, c’est uniquement pour le plaisir et avec comme seule ambition de partager sa passion avec ses fils Ludovic et Arnaud que le Franc-Comtois anime le peloton de la Formule 3
Patrick Cholley a trouvé chaussure à son pied. Le pilote de la Haute-Saône reconnait être parfaitement à son aise au volant de sa Dallara F3, et n’a absolument pas l’intention de changer de monture. Pour cette saison 2019, il retrouvait donc la monoplace avec laquelle il avait pris part au Championnat la saison précédente : « Je n’ai plus la prétention de gagner, de ce fait je n’ai pas envie de changement », confie le jeune retraité. « Je suis avant tout là pour me faire plaisir, les résultats sont accessoires. Cette Dallara F305 est une excellente auto, qui me convient à la perfection. »
Pas de changement donc, mais pas de modification non plus, l’auto n’a subi durant l’intersaison qu’une nécessaire révision, et Patrick retrouvait sa monoplace telle qu’il l’avait laissé en fin de saison précédente : « Nous avons juste revu l’embrayage et je me suis contenté de faire une séance d’essais à Chambley à l’occasion du Printemps des Montagnards. »
Objectif : Améliorer ses chronos
S’il n’a pas la prétention de remporter le Challenge Open F3, Patrick Cholley se fixe tout de même des objectifs personnels, « ceux d’aller plus vite que l’année précédente. Je n’ai pas l’ambition de défier des pilotes bien plus jeunes que moi, j’espère juste améliorer mes propres chronos. »
Une nouvelle fois, c’est sur la Course de Côte de Bagnols-Sabran, manche d’ouverture de la saison, que Patrick Cholley débutait sa campagne de France : « C’est la première de la saison, et à mon sens il ne faut pas la louper. Ça permet de se mettre dans le coup, et pour ma part je suis satisfait de mon week-end puisque j’ai amélioré mes chronos de l’an dernier. »
Le Franc-Comtois enchainait par la seconde manche gardoise, en étant présent sur le Col Saint-Pierre : « C’est une magnifique épreuve, disposant d’un fabuleux parcours et je n’ai pas connu de souci, j’en garde donc un excellent souvenir. »
C’est avec la pluie que devait composer les concurrents engagés sur la Course de Côte d’Abreschviller, et Patrick Cholley reconnait que les conditions météorologiques ne lui ont pas facilité la tâche : « D’autant plus qu’avec l’addition des deux meilleures montées, si tu te loupes complétement sur la première, tu n’as plus aucune chance de combler l’écart. Certains pilotes terminent à des places qui ne reflètent pas leurs performances habituelles et c’est à mon sens un peu dommage. »
Entre deux manches du Championnat, Patrick s’engageait sur une épreuve régionale, la Course de Côte de Gaschney, où le famille Cholley allait se mettre en valeur. Ludovic plaçait sa F3 au quatrième rang, juste devant son frère Arnaud, alors que leur père accrochait la cinquième place… Un beau tir groupé familial : « C’est évidemment un excellent souvenir. Nous participons chaque année à cette épreuve organisée par Frédéric Ehrhardt qui est quelqu’un que nous apprécions énormément. Ne serait-ce que pour cela, nous tenons à être présents. »
Patrick Cholley garde également un excellent souvenir de sa participation à la Course de Côte de Marchampt en Beaujolais : « Nous avons eu un très beau temps, le tracé s’est amélioré grâce à la réfection de certaines portions de bitume, tout était en place pour que nous puissions vivre un excellent week-end. »
« C’était compliqué pour le bonhomme », lâche Patrick dans un éclat de rire lorsque l’on évoque la canicule qui régnait lors de la 56ème édition de la Course de Côte de Vuillafans. « Quand on reste assis longtemps dans la voiture, c’est l’enfer. Pour le reste le tracé est superbe, et il y a une excellente ambiance sur cette épreuve que j’apprécie réellement. »
Présent à La Broque, Patrick Cholley se dit pleinement satisfait de sa participation sur cette manche du Championnat 2ème Division : « Nous avons pu rouler sur un revêtement tout neuf, c’était vraiment bien. On sent que les organisateurs ont fait de gros efforts, à mon sens cette épreuve mériterait de retrouver sa place au calendrier du Championnat de France. »
C’est avec la double casquette de pilote et d’organisateur, qu’en ce premier week-end du mois d’août, Patrick Cholley prenait part à la Course de Côte du Mont de Fourche : « C’est toujours compliqué lorsque l’on a deux rôles bien distincts. Mais j’ai la chance d’avoir de nombreux copains qui, le jour de la course, assurent parfaitement l’organisation de la manifestation. Mais il est vrai qu’avec entre 120 et 130 engagés, quand le dimanche soir on parvient à boucler cinq montées, c’est une belle satisfaction. »
Une météo capricieuse, du retard pris suite à diverses interruptions de course obligeaient la direction de course à annuler la dernière montée de la Course de Côte de Turckheim, qui sera finalement jugée sur deux ascensions : « Là encore, l’addition des deux montées ne reflète absolument pas les performances des pilotes. Cette course n’avait pas grand intérêt au final. L’organisateur n’y est pour rien, les seuls fautifs sont la météo et la réglementation. »
La Course de Côte de Limonest, par laquelle se conclut la saison, n’est pas le tracé le plus facile à aborder. Il n’est en effet pas évident de trouver le bon rythme sur cette épreuve : « Cette année je l’ai abordé en toute décontraction, et finalement c’est peut-être ça la recette puisque je ne suis jamais allé aussi vite » confie Patrick. « Jusqu’à présent cette course ne m’avait jamais réussi, car en essayant de forcer l’allure, je perdais du temps. En étant beaucoup plus souple, je suis parvenu à améliorer mes chronos et sur la dernière montée je suis parvenu à devancer Samy Guth qui est pour moi une référence. J’ai d’ailleurs constaté que les pilotes féminines, qui ont souvent un pilotage plus coulé, signent de belles performances à Limonest », analyse Patrick.
Au pied du podium du Challenge Open F3
Quatrième du Challenge Open F3 juste derrière son fils Ludovic, Patrick Cholley est pleinement satisfait de sa saison 2019 : « Tout s’est bien passé, je n’ai pas connu le moindre problème, et je suis parvenu comme je le souhaitais à améliorer mes chronos sur chaque épreuve. J’ai partagé de très bons moments avec mon épouse et mes fistons, c’est avant tout pour cela que je suis là, donc pour moi c’est largement positif. »
En tête des personnes qu’il souhaite remercier, on trouve bien évidemment la famille puisque les premières pensées de Patrick vont vers son épouse Michèle : « Un grand merci à elle qui gère l’intendance, la réservation des hôtels, les repas, merci à mes garçons, Ludovic et Arnaud qui m’apportent une aide considérable sur la voiture et qui gèrent la partie mécanique, à Mélanie, la compagne de Ludo qui s’investit énormément dans l’intendance. Je remercie également mes partenaires, les Caffè Lattesso, les huiles Yacco, l’équipementier Corbeau et le Conseil Départemental de la Haute-Saône. Je n’oublie évidemment pas les organisateurs et les commissaires, puisque sans eux, nous ne serions pas en train de nous parler aujourd’hui et je ne ferais pas un bilan de ma saison. »
La saison 2020 devrait ressembler à celle qui vient de s’achever puisque Patrick Cholley a la ferme intention de se relancer pour une nouvelle campagne sur le Championnat de France de la Montagne : « Le moteur a déjà fait un petit tour chez Mercedes et il est donc entièrement révisé, et je suis en phase de terminer le remontage de la voiture. Côté programme, on devrait me retrouver sur les mêmes courses », confie Patrick
Propos recueillis par Bruno Valette ©
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