Alain Perraud 2ème du Challenge Open A/5

Auteur de victoires en groupe A cette saison, sur une des catégories les plus relevées du championnat, Alain Perraud se classe deuxième du Challenge Open A/5 au terme d’une campagne de France qu’il considère comme la plus belle qu’il n’ait jamais vécu jusqu’alors.

Depuis son premier rallye, en 1982 au volant d’une Autobianchi A112 Abarth, Alain Perraud a accumulé les participations et les succès. Animateurs successivement des championnats de France de la Montagne Sport et Production, il aura l’opportunité d’évoluer avec différents modèles en monoplace, protos et autres voitures fermées.

Contraint en 2016 de mettre la compétition automobile entre parenthèses suite à une violente sortie de route qui entrainera de graves blessures à ses jambes, Alain n’abandonnera pas le sport auto et fera par la suite son retour derrière le volant d’une Supercopa. Une version MK3 succèdera à la version MK2, et c’est avec cette véloce espagnole que depuis 2021 il anime le Championnat de France de la Montagne de fort belle manière.

Pour cette saison 2023, Alain Perraud décidait de poursuivre son implication sur le CFM en alignant sa Léon Supercopa MK3 dans le Challenge Open A/5 : « Il était logique de poursuivre dans cette voie, avec une auto qui jusqu’à aujourd’hui m’a donné satisfaction et dont je cerne à présent le maniement », explique le Lyonnais.

La Supercopa ayant été exempte de problème sur la fin de saison 2022, Alain Perraud ne voyait pas la nécessité de lui apporter de réels changements : « Je me suis contenté de participer à la journée d’essais organisée par Nicolas Schatz sur le circuit de Bourbonnais, histoire de reprendre mes marques. Tout fonctionnait parfaitement et j’ai profité de l’occasion pour installer un second baquet dans la voiture afin d’embarquer des copains pour leur offrir un baptême sur circuit. »

Essayer d’améliorer les chronos des années précédentes
Quatrième du Challenge Open A/5 en 2021, Alain Perraud n’avait pas été en mesure de défendre pleinement ses chances la saison suivante après qu’une sortie de route sur la Course de Côte de Donzy l’ait obligé à s’éloigner quelques temps des épreuves. Il repartait cette année sans afficher d’énormes prétentions : « Je voulais avant tout faire un minimum de six épreuves du championnat, mais sans réellement chercher un résultat final même si, comme tout compétiteur, on essaie toujours de bien faire. Mais quand tu prévois initialement un programme réduit à six épreuves, tu ne peux pas vraiment te fixer d’objectif. »

La saison d’Alain Perraud débutait sur l’épreuve inaugurale du championnat, la Course de Côte de Bagnols-Sabran, où le Rhodanien terminait à la quatrième place du groupe, mais deuxième des pilotes inscrits cette année sur le Challenge Open A/5 : « Ça s’est plutôt bien passé. C’était un peu difficile, j’avoue que je ne comprenais pas pourquoi je ne parvenais pas à être mieux, et il faudra attendre le Col Saint-Pierre pour m’apercevoir que l’embrayage de la Supercopa patinait. Mes chronos à Sabran n’étaient pas fabuleux, et j’ai compris par la suite que ça provenait de ce problème. »

Cinquième de classe sur le Col Saint-Pierre, Alain Perraud ne sera pas en mesure de signer les performances qu’il espérait. Comme à Bagnols-Sabran, l’embrayage de la Léon lui donnait du fil à retordre : « Malgré tout je parviens à m’en sortir. Je ne me plains pas, mais je sais que j’aurais pu faire mieux », confie-t-il.

La Course de Côte d’Abreschviller permettra à Alain Perraud de monter sur le podium du groupe A en plaçant sa Supercopa derrière celle de Francis Dosières et la Peugeot 308 Cup de Jacques Paget : « Là je n’avais plus de problème d’embrayage et ça commençait à bien rouler. Je connais assez bien ce tracé d’Abreschviller et donc je suis pleinement satisfait de mon week-end. »

Cette année, afin de ne pas grever son budget, Alain Perraud décidait de ne pas s’aligner sur les courses de côte régionales de Donzy et de Coligny. Mais son ami Pierre Joly allait lui proposer de venir se mêler à la lutte des Véhicules Historiques de Compétition à Coligny : « Il m’a prêté la voiture et m’a engagé sur cette course. C’était pour moi une belle découverte. » Une découverte synonyme de performance puisqu’au volant d’une Martini MK30, Alain terminait deuxième au scratch derrière la Martini MK33 de Stéphane Galiussi mais devant Pierre Joly et Gilles Cursoux : « J’étais en tête avant que Stéphane ne me passe devant. J’étais très content et je me suis fait énormément plaisir avec une auto que je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer. C’était vraiment très sympa. »

On retrouvera par la suite Alain Perraud et sa Supercopa sur une des manches de la campagne de l’Ouest, la Course de Côte de La Pommeraye, que le Lyonnais abordait pour la première fois : « Ce fut une belle découverte, pas évidente à cerner mais vraiment intéressante. Nous n’avons pas eu l’occasion de reconnaitre, ce qui ne facilitait pas les choses, et je suis donc content de mon week-end », avoue Alain qui pour cette première participation se classe troisième du groupe A derrière Francis Dosières et Jean-Pierre Pope.

Marchampt permet à Alain Perraud de disputer sa course à la maison, le Lyonnais étant licencié à l’ASA Beaujolais. Et cette participation allait se soldait par une septième place en Production et une victoire en groupe A : « Là je connais par cœur, et j’ai pu me battre à armes égales avec les meilleurs de la catégorie. Je me souviens avoir dit à Jean-Pierre Pope, ''là je connais vraiment bien'', et il m’avait répondu en rigolant, ''t’inquiète pas, nous aussi on connait''. Finalement j’ai su me battre et je suis hyper content de ce succès, d’autant que je signe un chrono à un dixième du record en groupe A que détient Nicolas Granier depuis 2022. »

La Course de Côte de Vuillafans sera également une découverte pour Alain Perraud qui n’avait jamais eu l’occasion d’affronter le tracé franc-comtois : « Je ne suis pas mécontent parce que ce n’est pas une épreuve facile et que je m’en sors plutôt bien. La seule fois où je devais rouler ici j’avais prêté ma voiture à Jérôme Janny qui était en lice pour remporter l’Open A/5. Mais vraiment pour une découverte, je suis content de ce que j’ai réalisé », confie Alain qui termine troisième de sa classe derrière deux autres Supercopa MK3, celle de Nicolas Granier et celle de Francis Dosières.

C’est dans le top 10 du classement Production que l’on retrouvait Alain Perraud à l’arrivée de Dunières. Troisième du groupe A, il était devancé sur l’épreuve auvergnate par la Supercopa de Francis Dosières et la Peugeot 308 de Manuel Brunet : « J’ai vécu un week-end sans problème, tout s’est bien passé pour moi et je garde un très bon souvenir de cette participation. »

Sur le Mont-Dore, Alain Perraud terminait deuxième de sa classe derrière Nicolas Granier. Fataliste, il reconnait que même si le week-end pouvait être frustrant parce que limité à deux montées de course, il accepte avec résignation cette déconvenue : « C’est comme ça, on ne peut pas lutter contre les conditions météorologiques. Ça fait partie du jeu et les organisateurs font ce qu’ils peuvent en tenant compte de ces aléas. Je ne critique jamais, parce que je sais quelles peuvent être les difficultés lorsqu’on organise une épreuve. »

A Chamrousse, Alain Perraud allait enregistrer son seul abandon de la saison, suite à une erreur dont il assume pleinement la responsabilité : « Le week-end avait bien débuté pour moi puisque samedi soir, à l’issue de la première montée de course, je suis en tête du groupe A », se souvient-il. « Mais dimanche matin, je commets une erreur stupide, presque une erreur de jeunesse », plaisante le tout juste sexagénaire. « Je suis mal rentré dans un virage et je suis resté sur la même vitesse avant que la voiture ne m’amène dans le rail. Une grosse bêtise qui se soldera par un abandon. »  L’avant de la Supercopa était passablement endommagé, et Alain Perraud devait trouver des pièces pour réparer afin de se rendre à Turckheim : « Je profite de l’occasion pour remercier les copains, et notamment Abel Sahoui pour l’aide précieuse qu’ils m’ont apportée. »

S’il avoue apprécier tous les tracés du Championnat de France de la Montagne, Alain Perraud retrouvait à Turckheim un parcours qu’il affectionne particulièrement et sur lequel il allait se classer quatrième du groupe A et deuxième de sa classe derrière Francis Dosières : « Je me souviens que la première fois que je me suis rendu à Turckheim en spectateur j’avais trouvé ça sympa, et depuis j’ai toujours aimé me rendre sur cette épreuve. »

La saison d’Alain Perraud sur le championnat se terminait par un nouveau succès, c’est en effet lui qui remportait le groupe A à Limonest : « Là encore c’est une épreuve que je connais. Je suis ravi du résultat, et surtout très content parce qu’au final cette saison je m’impose sur deux épreuves radicalement différentes, Marchampt et Limonest. Le succès à Limonest est d’autant plus plaisant que l’on pouvait penser que les réglages de ma Supercopa n’étaient pas réellement adaptés à ce tracé spécifique. »

Sur la Finale de la Coupe de France de la Montagne, Alain Perraud aurait pu signer un nouveau succès en groupe A. Mais c’était sans compter avec Jennifer La Monica qui viendra le devancer de 22 millièmes : « C’était un beau combat. Nous n’étions ni elle ni moi dans le coup lors de la journée de samedi, et nous sommes bien remontés par la suite. Je suis très content pour elle qui va vite et qui travaille très dur pour obtenir ces résultats. Sa victoire est méritée et je garde un excellent souvenir de cette finale. »

Deuxième du Challenge Open A/5
Alors qu’il se présentait au départ de cette saison 2023 sans réels objectifs, Alain Perraud se classe au final huitième du Championnat Production et deuxième du Challenge Open A/5. De quoi tirer un bilan largement positif de cette campagne de France : « Je pensais faire un minimum de six courses et finalement j’ai étoffé mon calendrier au fil des épreuves lorsque j’ai vu que ça se passait plutôt bien », explique-t-il. « Je suis super content, je pense avoir réalisé cette année une de mes plus belles saisons. La petite erreur de Chamrousse me parait anecdotique tant le reste de la saison s’est bien déroulé. Signer des victoires dans un groupe aussi relevé que le groupe A est particulièrement enthousiasmant. »

A l’heure de faire le bilan, Alain veut partager ce succès avec ceux qui lui ont apporté un soutien : « Un immense merci à mes partenaires, le garage Peugeot Chapolard à Grézieu-la-Varenne, Bruno Fortuna qui m’a apporté une aide précieuse, D2B Consulting et D2B Stratégies à Lyon, Quality Propreté la société de nettoyage de ma fille Laura, Maxade Service et à mon pote Pierrot (Joly). Merci également à mon épouse Sandrine qui m’accompagne et m’aide sur les épreuves, à mes filles Fanny et Laura et bien évidemment tous les copains de la course de côte. »

Une saison aussi réussie que celle que vient de connaitre Alain Perraud ne peut que l’inciter à poursuivre dans la même voie : « En 2024 je vais essayer de faire à peu près la même chose. Peut-être que je rajouterai Saint Gouëno à mon calendrier si je peux monter en Bretagne. Pour ce qui est de la voiture, je repartirai logiquement avec la Supercopa MK3 », conclut Alain.


Propos recueillis par Bruno Valette ©

 

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