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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
En accrochant la deuxième place du Challenge Open DE/5 à l’issue de la saison 2024, Clément Lebot signe un de ses meilleurs résultats depuis qu’il évolue sur le CFM. Absent des débats en 2023, le Nantais fait là un excellent retour.
Entre 2011 et 2016, Clément Lebot a axé son implication en sport automobile sur les slaloms. A partir de 2017 il portait un intérêt plus marqué pour la course de côte qu’il abordait au volant d’une F3, selon lui la voiture idéale pour évoluer sur la discipline. Cette première courte campagne de France le verra s’aligner au départ des Courses de Côtes de La Pommeraye, de Saint Gouëno, du Mont-Dore et de Turckheim. En 2018, Clément s’engageait officiellement sur le championnat, au sein d’un Challenge Open DE/5 âprement disputé. Quatorze pilotes s’affrontaient parmi lesquels on retrouvait Billy Ritchen, David Guillaumard, Alban et Reynald Thomas, Sarah Bernard-Louvet, Emeline Bréda, Etienne Debarre, Thomas Clausi, Samy Guth, Patrick et Ludovic Cholley, Anthony Gueudry… Un plateau d’exception qui permettait à Clément Lebot de se confronter à des adversaires de taille pour finalement décrocher la sixième place de cet Open.
En 2019, ce sont une dizaine de concurrents qui animaient la classe DE/7. Clément parvenait là encore à tirer son épingle du jeu en terminant deuxième derrière Billy Ritchen. Au terme de la courte saison 2020, Clément se classait sixième de ce même Challenge Open. Après une année sabbatique en 2021, on retrouvait le Nantais sur le championnat en 2022, à la quatrième place de la classe DE/5. Une saison 2022 qui ne lui apportera pas les satisfactions espérées. En proie à un manque de puissance du moteur de sa Dallara F308, sa saison se concluait par une casse du groupe propulseur. Une semaine après Turckheim Clément allait devoir affronter un événement dramatique avec la disparition de Jacques, son père, qui depuis ses débuts l’accompagnait sur toutes les épreuves.
L’année 2023 s’annonçait compliquée pour Clément Lebot qui devait faire face à une situation complexe : « Je venais de perdre mon père, je devais terminer l’achèvement de ma maison, la course automobile devenait secondaire. D’autant qu’il fallait que je reconstruise un moteur, » rappelle Clément. Au prix d’effort acharné il parvenait à remettre sa Dallara F308 sur ses roues pour, au mois de septembre 2023, se présentait au départ de la Course de Côte de Turckheim : « C’était avant tout une épreuve sur laquelle je n’avais comme seul objectif que de valider les réglages de ma monoplace », confie le Nantais.
Avec l’envie de progresser !
Au volant de sa Dallara F308, Clément Lebot décidait de retrouver le Championnat de France de la Montagne en 2024 pour une nouvelle campagne hexagonale : « Je venais de remonter la voiture, je n’en avais encore pas fait le tour, je n’avais pas de raison de changer de monture », explique Clément qui possède cette monoplace depuis 2021. « Et puis j’ai dû apporter énormément de modifications à une monoplace qui manquait cruellement d’entretien. Aujourd’hui ça commence à porter ses fruits mais ça a été long et ça a nécessité de nombreux investissements. »
Au mois d’octobre, Clément Lebot se présentait au Mans pour participer aux ''Journées Inter Ecuries''. L’occasion pour lui de valider les réglages de sa monoplace : « Je me suis assuré que tout fonctionnait bien et que le moteur ne présentait pas de défaillances. »
Après une année d’absence Clément Lebot était conscient qu’il allait devoir retrouver ses automatistes, et de ce fait il affichait des objectifs mesurés : « Je voulais avant tout faire progresser mes chronos et tenter de poursuivre ma progression. Je savais cette année que nous ne serions pas nombreux au sein du Challenge Open DE/5 et il m’était donc possible de faire quelque chose. » Le plateau était en effet réduit, mais la concurrence bien présente avec au départ Benoit Taviaux, David Diebold et Patrick Cholley.
Avant de se confronter aux tracés des manches du Championnat de France de la Montagne, Clément Lebot présentait sa Dallara F308 sur la régionale des Teurses de Thèreval – Agneaux : « C’est le début de saison, nous ne sommes jamais au sommet de notre forme, mais pour une mise en route je ne suis pas mécontent de ce que j’ai fait », analyse Clément. « Ce n’était pas exceptionnel non plus puisque je ne suis pas parvenu à réaliser les chronos précédemment signés sur cette épreuve. Mais ce que je retiens c’est que la voiture fonctionnait bien et que ça me permettait de me remémoriser le tracé avant de retrouver cette épreuve pour la manche du Championnat de France. »
N'étant pas un inconditionnel de la Course de Côte de Bagnols-Sabran, et son emploi du temps ne lui permettant pas de rester une semaine dans le Sud de la France, c’est sur le Col Saint-Pierre que Clément débutait sa saison sur le championnat : « C’est un gros morceau et c’est là que j’ai pris conscience que de rester un an sans rouler n’est pas anecdotique. D’ailleurs je ne pensais pas tirer ce handicap si longtemps durant la saison », confie Clément. « J’ai vraiment eu du mal à trouver le rythme alors que je connais assez bien cette épreuve. Après, j’avoue que sur le haut du parcours j’ai encore du mal à assimiler les virages », ajoute le Nantais que l’on retrouvait au troisième rang des pilotes engagés en F3 sur le championnat, derrière David Diebold et Patrick Cholley.
La suite de la saison de Clément Lebot aura pour cadre la campagne de l’Ouest, avec une participation sur les trois épreuves disputées au mois de mai. Sur les Teurses de Thèreval – Agneaux, il plaçait sa Dallara F3 aux septième rang, mais deuxième des pilotes de l’Open DE/5 derrière Benoit Taviaux : « Tout s’est bien passé, mon seul problème c’est de ne pas parvenir à augmenter le rythme sur la dernière montée, ce que Benoit fait toujours parfaitement. Je suis régulier, mais il m’en manque un peu côté performance. Je note surtout que je n’ai connu aucun problème mécanique, ce qui pour moi est particulièrement plaisant après les galères que j’ai pu rencontrer auparavant. »
A La Pommeraye, c’est sur le podium de la classe DE/5 que l’on retrouvait Clément Lebot à l’arrivée de l’épreuve angevine : « C’est le rendez-vous le plus près de la maison », rappelle le Nantais, « mais j’ai toujours eu du mal à me lâcher sur cette épreuve. Finalement je suis très content de terminer au troisième rang parce que je pensais au départ être beaucoup plus loin. J’avais toujours en tête ma sortie de route lors de l’édition 2022, et ce n’était pas évident de l’occulter au moment de m’élancer. »
La campagne de l’Ouest s’achève sur la Course de Côte de Saint Gouëno, mais Clément Lebot n’a pas pu aborder le rendez-vous breton comme il l’aurait voulu : « Je suis très déçu parce que j’avais réservé des pneus neufs sachant qu’en principe je suis bien sur cette épreuve. Mais les gommes ne fonctionnaient pas et j’ai trainé ce problème tout au long du week-end. Même en étant sur la réserve je suis parvenu à me faire peur sur la montée du dimanche matin. Finalement j’ai lâché l’affaire en me disant qu’il était inutile de tenter le diable au risque de sortir. » Malgré tout Clément assurait de précieux points en terminant deuxième du Challenge Open DE/5 derrière Benoit Taviaux.
Clément Lebot gardera de très bons souvenirs de sa participation à Marchampt, « ne serait-ce que parce que nous étions installés à côté de Benoit (Taviaux) et que nous avons pu partager de bons moments et de précieuses informations », se souvient le Nantais. « Marchampt ma permis de me conforter dans mon impression que les pneus ne fonctionnaient pas. Pour ce qui est du résultat, le plateau était étoffé parce qu’en plus de Benoit on retrouvait Didier (Brun) et la famille Cholley et je savais qu’il me serait difficile de me mettre en avant », avoue Clément qui termine huitième de sa classe, troisième du Challenge Open.
Mais sa participation à Marchampt aura un effet déclic. Car si le manque de roulage avait handicapé Clément en début de saison, par la suite ses performances iront crescendo. Le Nantais n’aura pas l’occasion de le confirmer à Vuillafans et à Dunières, épreuves auxquelles il ne participera pas : « Pour des raisons bien légitimes, puisque c’est en ce mois de juillet qu’est née ma fille, Léa. Elle était bien évidemment une priorité », confirme l’heureux papa.
Avant de se présenter sur le Mont-Dore, Clément optait pour un nouveau manufacturier pneumatiques, Hoosier : « Mais avant d’affronter ce gros morceau, je me suis rendu sur le circuit du Bourbonnais pour faire des essais et régler correctement la voiture. J’ai bossé toute une journée pour finalement trouver un set-up qui me paraissait bon, et il est vrai que j’ai eu tout de suite un excellent feeling avec les pneus. Ça laissait présager de bonnes choses pour le Mont-Dore. »
De bonnes choses qui se confirmaient lorsque Clément affrontait l’ascension menant au sommet du Col de la Croix Saint-Robert : « Je ne suis pas parvenu à améliorer mon meilleur chrono sur cette épreuve mais je m’en approche à deux dixièmes. Je suis donc très content. Je ne me suis jamais senti aussi bien dans la voiture que sur ce Mont-Dore. Depuis le début de saison j’étais à la peine et là le feeling était vraiment excellent », ajoute Clément qui termine quatrième des F3, deuxième de l’Open.
C’est à nouveau à la quatrième place de sa classe que l’on retrouvait Clément Lebot à l’arrivée de Turckheim : « Les bonnes impressions que j’avais au niveau des pneus se sont confirmées et j’ai pu bénéficier des bons réglages que j’avais trouvés à l’occasion du Mont-Dore, donc ce fut pour moi un excellent week-end. En fin de saison, le fait de cumuler des kilomètres porte ses fruits, je suis aujourd’hui conscient que le roulage joue énormément dans l’obtention de bons résultats. »
La saison de Clément Lebot se concluait par une nouvelle quatrième place à Limonest, la deuxième de l’Open DE/5 derrière David Diebold : « Initialement je n’avais pas prévu de me rendre à Limonest, mais David me talonnait au niveau des points et je devais conforter ma deuxième place sur le challenge. Comme je n’avais pas pu aller à Vuillafans je ne comptais que sept participations au championnat, Limonest me permettait de faire une huitième course », explique Clément. « Ce n’est pas un tracé que j’affectionne, je n’ai pas pris de risques inutiles sur une épreuve que je n’avais courue qu’une fois en 2017. J’ai juste assuré les points nécessaires. »
Deuxième du Challenge Open DE/5
Sur les huit manches du championnat sur lesquelles Clément Lebot était présent cette année, il engrange systématiquement des points, et termine la saison à la deuxième place du Challenge Open DE/5 : « C’est une de mes plus belles saisons, avec celle disputée en 2019, où j’avais également terminé deuxième derrière Billy (Ritchen). Je suis très content, j’ai passé de supers moments avec les copains, la saison a été marquée par la naissance de ma fille, tout pour être pleinement satisfait. »
Une belle satisfaction, de beaux souvenirs et le plaisir de partager avec ceux qui l’accompagnent et le soutiennent : « Un grand merci à Pauline ma compagne, à mes mes partenaires, Kennol et Direct Batteries à Nantes, Sistem, A.J Energy, et à tous les copains qui m’aident durant la saison. »
En résident en Loire-Atlantique, les déplacements pour participer au championnat deviennent vite une gageure, et Clément est conscient qu’il ne peut pas assumer chaque année un programme aussi étoffé : « En 2025 je vais réduire la voilure, axer ma saison plus sur du régional avec comme objectif une qualification pour la Finale de la Coupe de France. » Clément ne délaissera pas pour autant le championnat : « Il y a de fortes chances que l’on me voit sur la campagne de l’Ouest et au départ du Mont-Dore, » conclut-il.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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