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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Six victoires en GTTS/1 et un abandon, ainsi peut-on résumer la saison de Jérémy Avellaneda. Une saison au terme de laquelle il remporte le Challenge Open dédié aux Mitjet.
Difficile d’évoquer avec Jérémy sa vie avant le sport automobile. Le jeune gardois a toujours baigné dans le milieu de la compétition. Son père, Guy, a arpenté les courses de côte durant de nombreuses années aux volants de diverses bolides, et il était logique que son fils goûte, très tôt, aux sensations si particulières que procurent la vitesse.
C’est donc au volant d’un Karting, que Jérémy faisait son apprentissage avant de se tourner, permis de conduire en poche, vers l’opération Rallyes-Jeunes. Par la suite, c’est au sein de la structure GT Drive que Jérémy allait effectuer un stage au volant d’une Mitjet, et tomber littéralement sous le charme de cette voiture atypique.
Aucune hésitation… Pour la saison 2015, Jérémy serait au départ de six manches du Championnat de France de la Montagne au volant d’une Mitjet. Gros bosseur, Jérémy mettra tout en œuvre pour cerner rapidement le comportement de sa monture, et se familiariser avec les tracés. Le talent fera le reste, et les performances ne se feront pas attendre.
A l’issue de cette première saison, Jérémy Avellaneda tirait un bilan largement positif, avec un seul bémol, celui d’être un peu esseulé dans la catégorie GTTS/1. 2016 allait lui offrir l’opportunité de rivaliser avec trois autres concurrents, ils seront en effet quatre, à en découdre aux volants de Mitjet, sur les épreuves du Championnat de France de la Montagne : « J’ai disputé en 2015 ma première saison, cela m’a permis de me faire les dents. Cette année, le fait de pouvoir se battre au sein d’un Challenge Open avec d’autres pilotes, était pour moi particulièrement motivant. Nous étions quatre, nous aurions été plus nombreux encore, ça n’aurait été que mieux », estime Jérémy.
C’est donc dans le cadre du Challenge Open GTTS/1, au sein duquel évoluait exclusivement des Mitjet, que Jérémy allait aborder cette saison 2016 : « Après une saison d’apprentissage, il nous paraissait logique de poursuivre avec la Mitjet. Mon objectif était de confirmer ce que j’avais fait en 2015, d’améliorer mes chronos, et de découvrir de nouveaux tracés au volant de cette voiture. »
Durant cette année 2016, Jérémy structurera son team avec la création de l’équipe ’’Avellaneda Motorsport’’ : « Cela nous permet de disputer le Championnat de France de la Montagne dans les meilleures conditions, mais également de prendre part à d’autres épreuves. Nous avions cette année un équipage féminin, qui a participé au Rallye des Princesses sous les couleurs de l'équipe ’’Avellaneda Motorsport’’.»
Six victoires en sept participations
Natif de Bagnols sur Cèze, Jérémy Avellaneda était bien évidemment au départ de Bagnols-Sabran, première manche de la saison. L’occasion pour lui de signer un premier succès en GTTS/1 : « Cela n’a aucune espère d’importance. Le résultat est totalement occulté par le drame que nous avons vécu. Je veux oublier cette première épreuve de la saison. »
Dans des conditions météorologiques difficiles, Jérémy Avellaneda signait un nouveau succès dans sa classe sur le Col Saint-Pierre : « Ce fut vraiment particulier. Nous avons fait des choix de pneus que je qualifierais de catastrophiques. Lorsque nous partions du village, sous l’averse, en pneus pluie, il faisait beau au moment où nous arrivions sur la pré-grille… Et lorsque le soleil brillait sur Saint-Jean-du-Gard et que nous partions en slicks, la pluie apparaissait alors que nous étions en pré-grille », se souvient-il. « On a donc fait des mauvais choix sur les deux premières montées, et nous avons dû jouer le jeu de nous élancer sur la troisième, en slicks, sous la pluie. C’était une montée endiablée, mais qui me permet de remporter ce que je considère comme ma première victoire de la saison. »
Il faudra ensuite attendre la Course de Côte de Marchampt en Beaujolais pour retrouver la Mitjet du pilote gardois. C’est sur cette épreuve que, l’an dernier, Jérémy signait son premier succès. Une performance qu’il rééditait cette année : « C’est un tracé que j’affectionne tout particulièrement, et j’aime beaucoup l’environnement dans lequel nous évoluons, que ce soit le lieu, les gens de l’organisation », confie-t-il. « C’est également un tracé que j’ai assimilé assez facilement, j’ai vraiment l’impression que tout vient naturellement sur cette épreuve. »
A Vuillafans, Jérémy découvrait le tracé de l’épreuve Franc-Comtoise. Rapidement à son affaire sur ce parcours, il s’imposait une nouvelle fois en GTTS/1, avec plus de trois secondes d’avance sur son premier poursuivant : « On m’avait fait l’éloge de cette épreuve et je reconnais que cette course est magnifique. Le tracé est sinueux et compte beaucoup d’allonges, ce qui est un peu compliqué pour une Mitjet qui manque de puissance. Mais les enfilades sont rapides, ce qui pour nous est un avantage. J’ai vraiment beaucoup aimé, et je me suis vraiment fait plaisir. »
Le plaisir ne sera pas au rendez-vous en revanche au Mont-Dore où, victime d’une casse d’embrayage, Jérémy devra renoncer : « La première séance d’essais s’est très bien passée. Je signe d’ailleurs un chrono qui ne sera pas amélioré du week-end », se souvient-il. « Mais sur la deuxième montée, l’embrayage a littéralement explosé et a endommagé l’ensemble du moteur… Je suis très déçu, car je pense que c’est une course qui s’engageait plutôt bien pour moi, mais également parce que cela nous a obligé à un gros déplacement, et a engendré des frais conséquents. »
Jérémy et son équipe n’avait pas quitté le Mont-Dore que s’engageait déjà une course contre la montre pour réparer les dégâts, et lui permettre d’être au départ de Chamrousse : « Dès lundi, le moteur était désossé et nous avons compris que nous n’avions pas d’autre solution que de le changer. Nous sommes allés chez Renov Racing, mon préparateur, qui a alors fait un boulot de dingue en se consacrant durant deux jours à mon moteur. Nous étions prêts trois jours avant de nous rendre à Chamrousse. »
Seul souci, Jérémy n’avait pas l’opportunité d’essayer sa Mitjet avec sa nouvelle mécanique. C’est donc avec comme principal objectif de s’assurer du bon fonctionnement de son moteur, qu’il abordait cette épreuve. Rapidement rassuré, il s’illustrait en plaçant sa Mitjet à la 22ème place du classement Production, et en signant un nouveau succès en GTTS/1 : « Tout a parfaitement fonctionné, le moteur était au top, et j’ai pu pleinement profiter du potentiel de la voiture », commente Jérémy. « Chamrousse est une course que j’affectionne également, même si le tracé est très rapide pour nos Mitjet. En plus, nous avons profité de l’opportunité pour prendre quelques jours de vacances, et c’est un environnement idéal pour ça. »
Afin de marquer les points qui lui assuraient une victoire dans le Challenge Open GTTS/1, Jérémy Avellaneda se rendait à Turckheim, dernière manche du Championnat de France de la Montagne. Et le Gardois n’allait pas regretter son week-end : « Tout le monde m’incitait à venir découvrir Turckheim, et je comprends pourquoi. C’est une course au top, avec un tracé magnifique et une très bonne organisation, avec des gens très accueillants. Nous avons passé un excellent week-end qui clôture une saison en Championnat de France où sur sept participations, je remporte six victoires et compte un abandon. »
Saison très positive, mais compliquée
Vainqueur du Challenge Open GTTS/1, Jérémy peut être satisfait de saison. Il n’en oublie pas toutefois qu’elle fut marquée par quelques galères, qui auraient pu totalement en compromettre l’issue : « Autant j’ai vécu une année 2015 sans encombre, autant 2016 fut nettement plus compliquée. J’ai cassé un cardan, ensuite j’ai l’embrayage qui explose littéralement au Mont-Dore », explique Jérémy. « Cela nous a obligé à un énorme travail entre le Mont-Dore et Chamrousse pour remonter le moteur, et cela m’a obligé à participer à Turckheim qui n’était initialement pas prévu dans mon programme. »
En occultant ces déboires, Jérémy reconnait avoir vécu de grands moments durant cette année : « Cela m’a permis de passer des week-ends extraordinaires, dans une ambiance des plus chaleureuse avec mes adversaires directs. Il y a eu tout au long de la saison une excellente entente, et j’ai vraiment apprécié ces moments », poursuit Jérémy. « Ensuite, j’ai pu progresser, faire évoluer mes chronos, peaufiner les réglages et être totalement en confiance avec la Mitjet. »
Conscient du talent de ce jeune pilote de 22 ans à peine, plusieurs partenaires n’ont pas hésité à le suivre. Jérémy veut d’ailleurs remercier tous ceux qui ont contribué à sa réussite : Christian de Provence Matériaux à Saint-Andiol, John de John Transport Négoce à Fos sur Mer, Nicolas de Bricomarché à Cavaillon, Guy de Surplus Pneu à Cavaillon), Michel de Pratlong Charpentes à Nîmes : « Je voudrais également faire un clin d’œil à Knet Partage, une association qui œuvre pour les enfants en situation vulnérable en France et à l'étranger. Je les remercie de m'avoir permis d'être l'un de leurs parrains cette année 2016, et j'espère être encore à leurs côtés en 2017. »
Jérémy n’oublie pas ceux qui l’on suivi tout au long de cette saison : « Un énorme merci à Alain et Florent membres de l'équipe Avellaneda Motorsport, à Jérôme du Garage Barnouin au Cheval Blanc, à Claude et Nounours de la Carrosserie L'atelier du Camp à Cavaillon, à Manu de GT Drive à Signes, à Jean-Michel des Assurances Lestienne à Champigny. Une mention spéciale pour mon père sans qui rien ne serait possible, et pour Pascal de Renov Racing, qui m'a sorti d'une grosse galère lors de la casse moteur, sans qui je n'aurais pas pu terminer la saison. Un énorme merci à tous pour votre aide et votre soutien, et rendez-vous l'année prochaine encore plus motivé que jamais. »
Jérémy devrait remettre son titre en jeu
Rien n’est encore totalement arrêté en ce qui concerne la saison 2017, mais il est fort probable que Jérémy remette son titre en jeu, et tente d’aller chercher une nouvelle victoire dans le Challenge Open Mitjet : « Le but serait de confirmer, de poursuivre mon apprentissage de mieux assimiler les courses. Je dois être studieux dans mon approche, afin de bien cerner l’ensemble des paramètres dont il faut tenir compte pour, par la suite, envisager de passer dans une catégorie supérieure. »
Jérémy ne devrait pas se contenter de ses participations aux épreuves du Championnat de France de la Montagne. Pilote éclectique, curieux de tout, il espère pouvoir rouler en circuit : « J’ai quelques contacts pour pouvoir courir en TTE, peut-être pour une ou deux courses en Endurance au volant d’une Clio Cup. Il est possible que je courre également une paire de courses en circuit au volant d’une Mitjet 1.300 », confie-t-il. « Je suis ouvert à toutes les disciplines, et si l’opportunité se présente, comme nous disposons dans notre structure de Véhicules Historiques de Compétition, je ferais un rallye en VH. Tout cela est à l’état de projets, il faudra concrétiser. »