Retrouvez les calendriers de la saison 2025
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Classements Championnats et Vhc et 2e Div. après Limonest.
Depuis plusieurs saisons, Anthony Dubois a pris pour habitude de se classer dans le top 5 du Championnat Production. En cette année 2024, le Berrichon n’a pas dérogé à l’habitude et s’est présenté comme un prétendant au titre pour finalement accrocher le titre de Vice-champion.
De sa carrière de cycliste sur piste, Anthony Dubois a conservé cet attrait pour la compétition et cette envie de toujours mieux faire. Lorsqu’à 21 ans, après avoir amassé de nombreux trophées, il délaissait le vélo pour s’installer derrière le volant d’une voiture de course, Anthony affichait l’objectif de rapidement jouer les premiers rôles. Bénéficiant de l’expérience de son père, Guy Dubois – qui durant près de 40 ans a animé les épreuves de la région Centre au volant d’une Berlinette, avant de s’installer dans l’habitacle d’une Jidé, puis d’une Scora Maxi – Anthony ne tardait pas à signer ses premiers succès dans le groupe F sur des épreuves régionales.
Il enrichira par la suite son palmarès de nouvelles victoires de groupes acquises sur des manches du Championnat de France de la Montagne, pour finalement terminer la saison 2016 à la deuxième place du Challenge Open FC/4. En 2017 c’est au volant d’une Porsche 997 Cup qu’il s’engageait sur le CFM pour accrocher la deuxième place de l’Open GTTS/4. En 2018, il ne prendra part qu’à deux manches du championnat au volant d’une Scora Maxi – La Pommeraye et le Mont-Dore – et signera un succès de groupe dans le Massif du Sancy. Sa saison 2019 sera axée sur des épreuves régionales, ce qui permettra à Anthony d’accrocher son ticket pour la Finale de la Coupe de France. Sur la Montée des Sarmentelles Beaujolaise il se classait troisième du groupe FC derrière Mathieu Nouet et Xavier Burgevin.
En 2020 Anthony Dubois sera de retour sur le championnat avec une Alpine A110 GT4 évoluant en GT Sport. Une saison de découverte à l’issue de laquelle il se hissait sur le podium du Championnat Production en accrochant la troisième place… En 2021 il débutait sa saison sur la Course de Côte de La Pommeraye où il signait son tout premier succès scratch en Production. Une nouvelle fois Anthony se positionnait parmi les leaders du championnat avec son Alpine qui évoluait en GT Sport. Mais sa saison se concluait malheureusement par une violente sortie de route à Turckheim, ce qui le privait d’un nouveau podium sur le championnat.
Avec une Alpine A110 mise à neuf, Anthony Dubois viendra chercher en 2022 un succès sur le Trophée FFSA du groupe GT Sport auquel il ajoutait le Challenge Open GT/2 et une nouvelle quatrième place sur le Championnat Production… Changement de braquet en 2023 pour l’ex-cycliste qui présentait au départ de la saison une Alpine qui intégrait cette fois la classe GTTS/3. La saison était consacrée à mettre au point sa nouvelle monture qu’il plaçait une nouvelle fois à la quatrième place du Championnat Production, en ajoutant à son palmarès le Challenge Open GTTS/3.
Aujourd’hui ambassadeur de la marque Alpine en course de côte, Anthony Dubois a mis au point une voiture dont il sait tirer avantage. L’A110 qu’il lance en course dispose d’un moteur de 500 chevaux et accuse un poids de 1.060 kilos, pilote à bord. De quoi rivaliser avec des GTTS/4 certes plus puissantes mais qui affichent sur la balance 150 kilos supplémentaires.
Retrouver le podium du championnat
Pour affronter la saison 2024, Anthony Dubois disposait du châssis avec lequel il évoluait l’année précédente, mais l’Alpine allait bénéficier d’améliorations dans d’autres domaines : « Nous avons travaillé sur le moteur, sur la boîte de vitesses, sur divers appendices aérodynamiques et sur la tenue de route de la voiture », précise Anthony en guise de préambule. Le changement du groupe propulseur impactait énormément le comportement de l’Alpine, un ajout d’une centaine de chevaux qui a nécessairement des répercussions sur l’ensemble de la voiture… Une séance de déverminage et une de roulage, toutes deux menées sur le circuit du Bourbonnais, permettaient à Anthony de peaufiner les réglages : « Nous avions pas mal de mise au point moteur à effectuer, mais le feeling était plutôt très bon. J’avoue que j’appréhendais un peu ces premiers essais parce qu’en ayant modifié la largeur de la voiture et en ayant augmenté les appuis aéros, je craignais que nous ayons énormément de choses à revoir. Mais finalement dès les premiers tours de roues j’ai ressenti que nous avions fait du bon boulot et que l’évolution de la voiture était assez nette. »
Bien armé, le Berrichon avait comme objectif de jouer une nouvelle fois les premiers rôles : « Bien évidemment nous avions le titre en point de mire, mais en gardant à l’esprit que nous repartions de zéro et que nous risquions de passer par une nécessaire phase de mise au point avant d’être réellement performants. Mais il est clair que l’on visait le podium et que nous étions en quête de victoires scratch sur plusieurs manches. »
Comme tout prétendant au titre, Anthony se devait d’être présent lors du coup d’envoi de la saison. Il alignait donc son Alpine A110 sur la Course de Côte de Bagnols-Sabran où il terminait sur le podium en accrochant la troisième place derrière le Champion en titre, Yannick Poinsignon, et le régional de l’étape, Jérémy Avellaneda qui le devance de quatre dixièmes : « Sur un tracé aussi étroit les virages me ''sautaient un peu à la gueule'', ce n’était donc pas évident comme première approche de la nouvelle voiture », avoue Anthony. « Il a fallu que je me familiarise avec le comportement de l’Alpine et il n’y a rien de frustrant à terminer dans le sillage d’un pilote comme Jérémy. »
La participation d’Anthony au Col Saint-Pierre allait lui faire comprendre que sa voiture laissait apparaitre quelques problèmes : « On comprend rapidement que l’auto ne fonctionne pas comme elle le devrait mais sans réellement identifier la teneur des soucis que nous rencontrons. J’avoue que je suis reparti de Saint-Jean-du-Gard en étant un peu déçu. »
Quelques ajustements apportés à l’Alpine obligeaient Anthony à repasser par le circuit afin de valider le bon fonctionnement de sa monture avant de se rendre à Abreschviller : « La veille de l’épreuve j’ai roulé en circuit et je tombe en panne d’embrayage le vendredi à midi. Là je savais que le temps que je répare, je n’aurais jamais la possibilité de rejoindre Abreschviller qui est l’épreuve la plus éloignée de chez moi », précise le Berrichon. « J’étais seul, il m’aurait fallu réparer, prendre le camion et rouler durant la nuit pour rejoindre la Lorraine. C’était irraisonnable, limite dangereux, et j’ai préféré renoncer. »
La campagne de l’Ouest allait débuter par un podium pour Anthony Dubois qui se classait troisième sur les Teurses de Thèreval : « On rencontre toujours des problèmes de puissance moteur, mais on arrive sur des tracés qui requièrent des châssis un peu différents, et ça nous permet de faire un bon travail dans ce domaine. Ça ne se passe pas trop mal. Dans l’état actuel de la voiture, je peux pleinement me satisfaire du résultat et du fait d’avoir pu identifier la source de certains problèmes. »
La Pommeraye est un rendez-vous qu’Anthony apprécie. C’est sur l’épreuve angevine qu’il a signé son tout premier succès en Production et une nouvelle fois il allait se mettre en valeur en terminant les essais en tête et en conservant le sommet de la hiérarchie à l’issue de la première montée de course : « Je me sentais bien et j’avoue qu’à un moment j’ai presque cru que c’était jouable. Après j’étais conscient que je n’exploitais la voiture qu’à 90% face à un Yannick (Poinsignon) qui était à 100%. Il en manque encore un peu, mais les écarts sont très faibles et j’aurais bien aimé que le week-end se termine sur le sec », confie Anthony qui se positionne à la deuxième place.
Les premiers tours de roues sur la Course de Côte de Saint Gouëno annonçaient un week-end prometteur puisqu’Anthony sera le plus rapide lors de la seconde montée d’essais : « Mais par la suite ce fut un peu frustrant car j’ai peiné à trouver un bon set-up châssis. J’ai essayé plein de trucs. Donc le week-end fut pour moi formateur mais je suis un peu déçu des performances » reconnait-il. Une petite désillusion qui se traduit tout de même par une troisième place derrière la BMW de Yannick Poinsignon et la Renault de Philippe Schmitter.
La rapide tracé de Marchampt demande de disposer d’un maximum de puissance, « un domaine dans lequel nous étions encore en déficit », reconnait Anthony. « On savait qu’on manquait de puissance, mais on ne pensait pas autant. De ce fait nous nous sommes concentrés sur le châssis et pour moi cela m’a permis d’apprendre énormément de choses sur la voiture. Même si je ne termine que troisième, le week-end est hyper bénéfique pour la suite de la saison, nous avons vraiment engrangé de nombreux enseignements et compris beaucoup de choses. »
« C’est dommage qu’il n’ait pas plu tout le week-end », sourit Anthony lorsqu’on évoque Vuillafans. « Ça allait de mieux en mieux, nous avons passé le meeting à solutionner les dernières petites choses qui ne fonctionnaient pas correctement. Je termine deuxième, le résultat est plutôt bon », analyse Anthony qui allait alors débuter une campagne auvergnate qui cette année allait lui réussir.
Deux succès consécutifs
A Dunières Anthony Dubois décrochait sa première victoire de la saison en devançant Yannick Poinsignon de 162 millièmes : « Il a fallu sortir la grosse attaque pour aller chercher Yannick », avoue Anthony. « Je suis super content du résultat… Enfin ! Ça fait énormément plaisir parce que ce succès représente l’aboutissement de tout le travail réalisé durant l’hiver. Cette victoire fait du bien au moral et remotive énormément. »
Une victoire qui allait en appeler une autre, c’est pour 124 millièmes d’avance sur Yannick Poinsignon qu’Anthony Dubois sortait vainqueur de la confrontation sur le Mont-Dore : « Dunières et le Mont-Dore offrent deux tracés différents, mais deux tracés que j’affectionne. J’étais content d’aborder ces rendez-vous, d’autant que le Mont-Dore se déroule durant la période estivale, où l’on a l’esprit un peu plus relâché, on prend plus le temps de faire les choses, » explique Anthony. « Accrocher le Mont-Dore à son palmarès c’est toujours particulier. J’avais pu m’imposer en groupe F, là signer un succès scratch en Production… C’est autre chose. »
La lutte entre Yannick Poinsignon allait se poursuivre à Chamrousse où cette fois, à l’issue du week-end, c’est la BMW du Vosgien qui devançait de cinq dixièmes l’Alpine d’Anthony : « Ce fut un week-end spécial, parce que même si j’étais accompagné de ma femme et de mes enfants, j’étais seul pour assurer l’assistance de la voiture. J’avoue que c’était un peu compliqué et que j’avais du mal à gérer à la fois l’assistance et ma course… De ce fait je me rate sur un départ, et ça me coûte la victoire parce que par la suite nous n’avons plus eu de montées dans de bonnes conditions. Je retiendrai que c’est formateur pour la suite, j’apprendrai à ne plus louper les départ. »
C’est à l’hôpital de Colmar, où lui sera diagnostiquer une fracture d’une vertèbre, qu’Anthony Dubois avait terminé l’édition 2021 de la Course de Côte de Turckheim. Depuis ce n’est pas sans une certaine appréhension que le Berrichon aborde le rendez-vous alsacien sur lequel il a été victime d’une violente sortie de route : « Je n’ai évidemment pas que de bons souvenirs de Turckheim et le tracé n’est pas celui qui convient le mieux à l’Alpine. Deux raisons qui font que je n’étais pas le plus performant sur cette épreuve. Finalement j’accroche la deuxième place, et même si Yannick a creusé un écart sur cette épreuve, je me satisfais pleinement du résultat. Autant j’aurais pu inscrire Chamrousse à mon palmarès, autant là il m’était nettement plus difficile d’envisager la victoire. »
Le titre étant joué depuis Chamrousse, Anthony Dubois n’avait pas de raison en cette fin de saison de prendre de risque particulier. Assuré de terminer deuxième du championnat derrière Yannick Poinsignon, il abordait Limonest, comme il avait abordé Turckheim, avec une certaine prudence : « J’avoue qu’à ce moment de la saison l’euphorie est un peu retombée, on a bien plus les pieds sur terre et on garde à l’esprit qu’il serait ridicule de casser une voiture en n’ayant plus rien à aller chercher. »
Malgré tout Anthony avoue qu’il espérait être plus près de Yannick Poinsignon sur l’ultime confrontation de la saison : « Je ne m’attendais pas à lâcher autant de temps sur Limonest, j’ai compris clairement par la suite que je n’étais pas dans les conditions optimales pour faire une performance », estime Anthony qui conclut tout de même la saison par une nouvelle deuxième place.
Vice-champion de France, vainqueur de l’Open GTTS/3
Anthony Dubois débutait la saison 2024 en espérant la terminer sur le podium du championnat. Au final, il coiffe la couronne honorifique de Vice-champion, signe deux succès durant sa campagne de France et remporte pour la seconde année consécutive le Challenge Open GTTS/3 : « Le bilan est très positif, le travail que nous avons réalisé à porté ses fruits. Nous avons maintenant de très bons datas pour attaquer 2025 avec cette voiture et nous savons dans quelle direction il va falloir travailler, les petites corrections qu’il va falloir apporter. »
La réussite de cette saison 2024, Anthony tient à la partager avec ceux qui lui ont apporté un soutien inconditionnel : « Un immense merci à Centre Alpine Rennes, Somac Granulats, la Casse Automobile Chatreix, Lubexel, Milwaukee, SignaTech, Mecaparts, Auberge Joseph Mellot,le Garage AD Auto Méca, MMA assurance Limberger, Adhésif Lab. Merci également à mon équipe Rodolphe, Gabriel, Caroline, Félix, Théo, Laurent, Daniel, Florent et mon père. Je n’oublie pas les pilotes avec qui j’ai passé d’excellents moments tout au long de l’année. »
Durant la saison 2025, Anthony Dubois sera présent au volant de son Alpine A110 sur l’intégralité des manches inscrites au calendrier du Championnat de France de la Montagne : « Avec comme objectif de défendre mes chances pour le titre, ce qui me parait être une ambition légitime. Maintenant nous attendons le ''Mercato'' d’intersaison pour voir face à qui nous serons confrontés, mais on sait déjà que la concurrence sera bien au rendez-vous et on peut s’attendre à un championnat encore plus relevé que cette année. Donc il faut savoir resté humble et ne rien lâcher, toujours travailler pour s’améliorer. »
S’il ne cache pas sa satisfaction de se relancer pour une nouvelle saison, Anthony Dubois disposera cette année d’une équipe plus étoffée : « Nous avons investi dans du matériel et nous disposerons d’un camion qui pourra transporter plusieurs voitures. Le but est d’accueillir des pilotes qui veulent se joindre à nous. Pour cela nous mettrons à la location une Alpine A110 Cup qui évoluera en GT Sport. Mon souhait est d’attirer des pilotes qui comme moi sont tombés sous le charme de l’Alpine. Nous sommes donc en capacité de les intégrer à notre équipe s’ils disposent de leurs propres Alpine, où alors nous en mettons une à leur disposition. J’espère sincèrement que nous aurons l’occasion de voir de nouveaux pilotes évoluer en Alpine la saison prochaine », conclut le Vice-champion de France de la Montagne Production.
©Bruno Valette
www.ffsamontagne.org / www.cfm-challenge.com
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